Le 7 juin prochain, à 19 h (7:00 p.m.), la SHNO tiendra sa 10e AGA (réunion générale annuelle) au Musée, 250 chemin du Fort Sturgeon et en profitera pour célébrer les trois anniversaires suivants:
* le 150e anniversaire du Canada
* le 50e anniversaire du musée Sturgeon River House
* le 10e anniversaire de la Société Historique de Nipissing Ouest
Pour souligner ces anniversaires, je vous propose des activités pour mettre en éveil votre mémoire . Ainsi, au fil des jours à venir, sur cette page, vous retrouverez des petits jeux questionnaire, des sites webs comme référence à de l'information, etc.
Le 1er exercice vous propose "L'histoire en 150 moments" , qui vous fera découvrir des événements marquants du 150 ans du Canada.

1er exercice: L'histoire en 150 moments,
présenté par Musée canadien de l'histoire
Situé au cœur de la région de la capitale nationale, le célèbre édifice du Musée canadien de l’histoire accueille plus de 1,2 million de visiteurs chaque année, un achalandage qui en fait l’institution muséale la plus visitée au Canada. Le Musée, dont l’origine remonte à 1856, jouit de la considération générale en tant que centre d’excellence muséologique qui met en commun ses compétences dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie, de l’ethnologie et des études culturelles avec d’autres musées au pays et à l’étranger.
Pendant les 150 jours qui mènent à l’inauguration de la salle de l’Histoire canadienne, le musée vous propose un rendez-vous quotidien au cours duquel vous revivrez un moment de notre passé choisi parmi tous ceux qui ont marqué le Canada.s proposons un rendez-vous quotidien au cours duquel vous revivrez un moment de notre passé choisi parmi tous ceux qui ont marqué le Canada.
Cliquez sur le lien suivant pour y accéder
http://www.museedelhistoire.ca/blog/category/lhistoire-en-150-moments/
présenté par Musée canadien de l'histoire
Situé au cœur de la région de la capitale nationale, le célèbre édifice du Musée canadien de l’histoire accueille plus de 1,2 million de visiteurs chaque année, un achalandage qui en fait l’institution muséale la plus visitée au Canada. Le Musée, dont l’origine remonte à 1856, jouit de la considération générale en tant que centre d’excellence muséologique qui met en commun ses compétences dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie, de l’ethnologie et des études culturelles avec d’autres musées au pays et à l’étranger.
Pendant les 150 jours qui mènent à l’inauguration de la salle de l’Histoire canadienne, le musée vous propose un rendez-vous quotidien au cours duquel vous revivrez un moment de notre passé choisi parmi tous ceux qui ont marqué le Canada.s proposons un rendez-vous quotidien au cours duquel vous revivrez un moment de notre passé choisi parmi tous ceux qui ont marqué le Canada.
Cliquez sur le lien suivant pour y accéder
http://www.museedelhistoire.ca/blog/category/lhistoire-en-150-moments/
Le 2e exercice : une chronologie (contenant des tirets) du 50 ans d'existence du Musée de Sturgeon River House

Sturgeon River House est le site authentique d'un poste de traite de la Cie de la Baie d'Hudson (1848-1879) situé sur le rivage ouest de la rivière Sturgeon, deux kilomètres du lac Nipissing.
- 1967 - le Musée Sturgeon River House est fondé par l'entremise d'un projet du centenaire du Canada soumis conjointement par la Municipalité du canton de Springer, le village de Cache Bay et l'École secondaire de Sturgeon Falls (Sturgeon Falls High School).
- 1967 à 1981 - le Musée est géré sur une base saisonnière par la Municipalité de ___________ avec l'aide de bénévoles. Le site original incluait l'interprétation d'un poste de traite en rondins entouré d'une palissade.
- 1980 - On transporte au Musée une maison de rondins (la maison Major) construite en 1898 par une famille pionnière locale.
- 1982 - La Municipalité forme le Comité consultatif du Musée afin d'entreprendre la gérance générale du site et d'établir une collection d'artefacts et d' objets basée sur le patrimoine de Nipissing Ouest.
- 1984 - Un groupe d'environ 15 bénévoles forme un noyau d'aide au Musée afin de prélever des fonds, pour le développement du site.
- 1985 - La famille Charles donne la forge familiale ainsi que leur collection d'outils au Musée . Une remise en rondins est transportée et reconstruite à l'intérieur de la palissade pour héberger la collection.
- 1986 - Un petit édifice administratif est construit,sur le site. administratif, construit
- 1988 - On ajoute une extension à l'édifice administratif pour inclure une salle d'exposition et de programmation et une entrée accessible aux fauteuils roulants.
- exposition , accessible, extension, fauteuils, programmation
- 1989 - On construit un entrepôt/estrade moderne de 40' x 40 ' pour entreposer les artefacts et encourager les activités culturelles.
- 1991 - La Municipalité embauche un conservateur à temps plein pour opérer le Musée12 mois sur 12.
- 1992 - Le conservateur monte des petites expositions permanentes saisonnières pour le poste de traite et la maison Major.
- 1992 - Des bénévoles du Musée achètent la collection des trappeurs pour le Musée. La collection consiste d'environ 2000 artefacts, équippement de trappe et animaux à fourrure naturalisés. fourrure, Musée, trappe, artefacts, bénévoles, trappeurs
- 1993 - Le Musée embauche une assistante administrative. L'Association des volontaires du Musée obtient le statut de corporation à but non lucratif.
- 1995 - Le Musée reçoit un don de 75 acres de terrain d'une famille locale pour établir un réseau de sentiers pédestres. Le Musée débute un plan d' expansion de 5 ans afin de développer une attraction touristique d'envergure.
- 1997 - Le Musée reçoit l'approbation et les argents nécessaires pour entreprendre un projet capital d' amélioration et d'expansion chiffré au montant de 1.6 millions.
- 1998 - Le Musée embauche un naturaliste à temps plein.
- 1998-2000 - Le projet de construction se réalise.
- 1999 - Le Musée reçoit 100 acres de terrains pour le développement des sentiers de nature.
- 2000 (juin)- Ouverture officielle du Musée et des sentiers.
Le 3e exercice : historique de la Société Historique de Nipissing Ouest qui fête ses 10 ans cette année

Conçu par Pierre LeRiche, un des membres fondateurs de la SHNO, le logo de la Société Historique de Nipissing Ouest est représenté par un "h" stylisé signifiant “historique”.
- Les feuilles, en forme de lys, qui entourent le h, ainsi que son côté gauche qui incarne la moitié d’une fleur de lys, symbolisent la présence française en Amérique du Nord.
- À l’intérieur du h, les deux lignes horizontales dentelées symbolisent les lacs et rivières.
- La forme dentelée au bas du h symbolise la forêt boréale.

Note: Photos et réponses à venir
Bribes et Jeu questionnaire sur l'HISTORIQUE DE LA SHNO
Suite à la rencontre du 14 janvier:
Source : Annette Génier-Sturgeon
( basée sur l’article de La Tribune du 23 janvier 2007)
À noter que d'autres photos seront affichées à mesure que l'on en trouve.
Si vous en avez, SVP me les faire parvenir à l'adresse courriel suivante
rayechamp@gmail.com
Merci
Raymonde Gaudette
Bribes et Jeu questionnaire sur l'HISTORIQUE DE LA SHNO
- Le dimanche, 14 janvier 2007: Rencontre au Musée Sturgeon River House; la communauté est-elle intéressée à créer une société historique locale?
- Qui est l'instigateur de cette initiative? (indice : un journaliste et historien passionné et actif dans la communauté, qui ne ne peut pas concevoir que le travail réalisé par la Société historique de Nipissing depuis vingt-cinq ans, et qui se préparait à la dissolution, soit abandonné
Suite à la rencontre du 14 janvier:
- Avec l’appui du musée, Surgeon River House, neuf personnes s'engagent à former cette nouvelle Société.
- Qui agissait comme trésorier et secrétaire? (indice: à l'époque, il était le directeur du Musée)
- Le 5 février 2007, 1ère réunion de la SHNO à 10h00, au Musée Sturgeon River House : on se penche sur une vue d’ensemble d’une Constitution et du mandat de la nouvelle Société.
- la Société historique de Nipissing Ouest s’avère une belle complicité avec le Musée dont la mission est de promouvoir et de conserver la culture de la population de Nipissing Ouest. La promotion d’une Société historique cadre aussi avec l’un des axes de développement du Musée.
- Le Musée assumera un rôle clé dans le fonctionnement de la Société historique s’engage à répertorier, cataloguer et préserver ces documents.
- À plus long terme, le Musée deviendra un centre de recherche en histoire, le deuxième étage ayant été conçu à cette fin lors de la construction.
- Après 10 ans d'existence : la SHNO a toujours son bureau dans le Musée et avec celui-ci, continue d'œuvrer à la préservation du patrimoine francophone, en lui accordant la place qu’il mérite dans notre région.
Source : Annette Génier-Sturgeon
( basée sur l’article de La Tribune du 23 janvier 2007)
À noter que d'autres photos seront affichées à mesure que l'on en trouve.
Si vous en avez, SVP me les faire parvenir à l'adresse courriel suivante
rayechamp@gmail.com
Merci
Raymonde Gaudette
Le 4e exercice vous propose "LES CANADIENNES QUI ONT MARQUÉ LA MUSIQUE - 15 MAI 2017 Clique sur le lien suivant pour les découvrir http://blogue.artv.ca/2017/05/canadiennes-musique/
et
"LES CANADIENS QUI ONT MARQUÉ LA MUSIQUE - 6 avril 2017
Clique sur le lien suivant pour les découvrir
http://blogue.artv.ca/2017/04/canadiens-musique/
Le 5e exercice vous propose une lecture pour comparer les changements en agriculture.
"Infographie : L’Agriculture d’hier à aujourd’hui
Hier – petite exploitation nourrit 5 personnes
Aujourd’hui – grande exploitation nourrit 120 personnes
Récolte des grains
Hier – à la main, 1 acre par jour
Aujourd’hui – au moyen d’une moissonneuse-batteuse, 150 acres pas jour
Vaches laitières
Hier – 1 vache = 1 000 L par année, traites manuellement, une à la fois
Aujourd’hui – 1 vache = 8 500 L par année, système de traite automatisé
Aliments frais
Hier – saison de croissance : printemps et été, période d’entreposage allant jusqu’à 6 mois dans une cave à légumes
Aujourd’hui – saison de croissance : toute l’année, période d’entreposage allant jusqu’à 12 mois en entrepôts à température contrôlée
Célébrez avec nous et visitez le site www.agr.gc.ca/150agriculture
Référence : www.agr.gc.ca/150agriculture
Infographie : Usages étonnants de produits agricoles
Qui l’aurait su?
- Le soja sert à fabriquer des crayons.
- Les pommes de terre servent à fabriquer des sacs à déchets.
- Le maïs sert à fabriquer de la pâte dentifrice et du lave-glace.
- Le blé peut servir à fabriquer des tees de golf et du détergent à lessive liquide.
- L’avoine sert à fabriquer des plastiques biodégradables.
- Les oeufs servent à fabriquer du shampooing.
- Les fibres de soja servent à fabriquer la mousse utilisée dans les sièges d’auto.
- La moutarde canadienne est utilisée comme pesticide écologique et comme engrais naturel.
Célébrons 150 ans d’agriculture.
Célébrez avec nous et visitez le site www.agr.gc.ca/150agriculture
- Le soja sert à fabriquer des crayons.
- Les pommes de terre servent à fabriquer des sacs à déchets.
- Le maïs sert à fabriquer de la pâte dentifrice et du lave-glace.
- Le blé peut servir à fabriquer des tees de golf et du détergent à lessive liquide.
- L’avoine sert à fabriquer des plastiques biodégradables.
- Les oeufs servent à fabriquer du shampooing.
- Les fibres de soja servent à fabriquer la mousse utilisée dans les sièges d’auto.
- La moutarde canadienne est utilisée comme pesticide écologique et comme engrais naturel.
Célébrons 150 ans d’agriculture.
Célébrez avec nous et visitez le site www.agr.gc.ca/150agriculture
Historique du musée Sturgeon River House Museum
auteur: Pierre Leriche

Le Musée Sturgeon River House : 4 000 ans d’histoire
Il y a cinquante ans déjà, à l’occasion du centenaire de la fédération canadienne, en 1967, le gouvernement fédéral a encouragé financièrement des recherches sur le patrimoine historique du pays.
Un groupe d’enseignants de l’école secondaire bilingue de Sturgeon Falls, dont faisait partie mon frère Raymond, enseignant en histoire, a saisi l’occasion pour faire revivre le poste de traite des fourrures abandonné déjà depuis près de cent ans.
Sous la direction de Walter Kenyon, Docteur en Archéologie du Royal Ontario Museum de Toronto, nous avons fait des fouilles sur le site, situé au bord de la rivière aux Esturgeons à cinq kilomètres en aval de la ville de Sturgeon Falls. Nous y avons trouvé les fondations en bois de cèdre d’une petite maison ou avait logé de dernier facteur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, depuis une date antérieure indéterminée, jusqu’à la fermeture du poste en 1879.
La municipalité a alors fait ériger un petit Musée en pièces de bois pour usage saisonnier logeant seulement quelques antiquités locales; c’était un modeste début; mais le site était maintenant sécurisé; il ouvrait une perspective imprévue : mais oui, le Musée a permis de mettre à jour l’existence d’une population dont la vie sociale et économique était tombée dans l’oubli : les tenants de la traite des fourrures, qui a existée ici depuis les débuts de l’histoire du Canada.
Ce fut une prise de conscience collective! Jusqu’à ce temps, on avait attribué la fondation de la municipalité de Sturgeon Falls, (maintenant Nipissing Ouest) au passage de la construction du chemin de fer transcontinental (Canadian Pacific Railway ) pendant les premières années 1880. Notre histoire venait de prendre une dimension imprévue; c’était un énorme pas en avant, en ouvrant des perspectives insoupçonnées vers le passé!
On pouvait maintenant faire remonter l’histoire de la région à Étienne Brûlé et Samuel de Champlain, en passant successivement par Jean Nicolet, la Compagnie des cent associés, à la Compagnie du Nord-Ouest, manifestée par la célèbre famille Denys de la Ronde; et enfin, en 1821, la Compagnie de la Baie d’Hudson.
On avait relégué aux oubliettes aussi une découverte importante beaucoup plus ancienne, arrivée par pur hasard, dont nous allons parler plus bas.
Vers 1992, le Musée s’est trouvé enrichi de 2000 artefacts lors de la fermeture du Musée des Trappeurs, qui survivait avec difficulté dans une petite localité au nord de notre région. Notre Musée a acquis des reproductions authentiques des trappes anciennes, illustrant l’ingéniosité des autochtones dans leur quête de nourriture, et de fourrures nécessaires à leurs besoins vestimentaires. Nous exhibons aussi des trappes plus modernes, en acier, et des spécimens empaillés de castors, loutres et autres animaux sauvages qui foisonnaient dans la forêt boréale.
Quelques années plus tard, le Musée reçoit en don de deux familles locales, 200 arpents de terrains adjacents au site, maintenant reconnus pour leur importance écologique en tant que terrains humides qui contiennent une étonnante diversité de la faune et de la flore, et une ancienne récolte de canneberges exploitée jadis par les Nipissingues, aujourd’hui nommés Odjbways. Ils font partie de la grande famille des Algonkins, qui couvrait presque tout l’est de l’Amérique du nord, de la Floride jusqu’au Labrador, des maritimes jusqu’aux plaines de l’ouest.
Juste avant l’arrivée du 2e millénaire, le Musée actuel, un édifice de style traditionnel de 2600 pieds carrés a été construit au coût de plus d’un million et demi de dollars; il a été ouvert au public, hébergeant quatre expertises locales axées sur 1)- l’histoire de la traite des fourrures, 2)-l’écologie des territoires humides, 3)- les pionniers de l’exploitation agricole régionale et 4) l’industrie forestière, de la coupe du bois d’œuvre, à la fabrication du papier.
Je reviens à la découverte la plus ancienne, mentionnée plus haut : par un pur hasard, un fermier local avait trouvé dans son champs une pointe de lance en pierre finement taillée et polie, longue de 12 cm. datant d’au moins quatre mille ans, allant possiblement jusqu’à dix mille ans passés, juste après la dernière période de glaciation, attestant de la présence d’une culture humaine qui pourrait dater de l’époque des mastodontes!
Cette trouvaille remarquable nous permet de faire reculer l’histoire de notre région au tout début de la présence humaine connue dans tout l’est de l’Amérique du Nord, faisant de notre Musée une attraction touristique de calibre international. Au moment oû j’écris ceci, je viens d’apprendre qu’une deuxième pointe de lance vient d’être trouvée au village Odjiway Garden, partie du territoire autochtone voisin de notre municipalité. Nous avons hâte de voir ce que cette découverte va révéler sur l’existence des premiers habitants de la région.
Mais, il y a toujours une ombre au tableau : dans une petite municipalité, il n’est pas facile de faire accepter les coûts d’opération d’un Musée à des contribuables et à des administrateurs pour qui les impôts fonciers doivent être le plus bas possible. Les valeurs culturelles, malheureusement se trouvent souvent mitigées dans notre société devenue un peu trop matérialiste…
Pierre LeRiche le 18 septembre 2017
628 Delorme
Sturgeon Falls, On P2B 2N9
705 753 5777
Cc : Marc Serré, MP, Ottawa ; Le Chaînon; Joanne Savage, Maire.
Bibliographie :
Disponible sur internet
Il y a cinquante ans déjà, à l’occasion du centenaire de la fédération canadienne, en 1967, le gouvernement fédéral a encouragé financièrement des recherches sur le patrimoine historique du pays.
Un groupe d’enseignants de l’école secondaire bilingue de Sturgeon Falls, dont faisait partie mon frère Raymond, enseignant en histoire, a saisi l’occasion pour faire revivre le poste de traite des fourrures abandonné déjà depuis près de cent ans.
Sous la direction de Walter Kenyon, Docteur en Archéologie du Royal Ontario Museum de Toronto, nous avons fait des fouilles sur le site, situé au bord de la rivière aux Esturgeons à cinq kilomètres en aval de la ville de Sturgeon Falls. Nous y avons trouvé les fondations en bois de cèdre d’une petite maison ou avait logé de dernier facteur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, depuis une date antérieure indéterminée, jusqu’à la fermeture du poste en 1879.
La municipalité a alors fait ériger un petit Musée en pièces de bois pour usage saisonnier logeant seulement quelques antiquités locales; c’était un modeste début; mais le site était maintenant sécurisé; il ouvrait une perspective imprévue : mais oui, le Musée a permis de mettre à jour l’existence d’une population dont la vie sociale et économique était tombée dans l’oubli : les tenants de la traite des fourrures, qui a existée ici depuis les débuts de l’histoire du Canada.
Ce fut une prise de conscience collective! Jusqu’à ce temps, on avait attribué la fondation de la municipalité de Sturgeon Falls, (maintenant Nipissing Ouest) au passage de la construction du chemin de fer transcontinental (Canadian Pacific Railway ) pendant les premières années 1880. Notre histoire venait de prendre une dimension imprévue; c’était un énorme pas en avant, en ouvrant des perspectives insoupçonnées vers le passé!
On pouvait maintenant faire remonter l’histoire de la région à Étienne Brûlé et Samuel de Champlain, en passant successivement par Jean Nicolet, la Compagnie des cent associés, à la Compagnie du Nord-Ouest, manifestée par la célèbre famille Denys de la Ronde; et enfin, en 1821, la Compagnie de la Baie d’Hudson.
On avait relégué aux oubliettes aussi une découverte importante beaucoup plus ancienne, arrivée par pur hasard, dont nous allons parler plus bas.
Vers 1992, le Musée s’est trouvé enrichi de 2000 artefacts lors de la fermeture du Musée des Trappeurs, qui survivait avec difficulté dans une petite localité au nord de notre région. Notre Musée a acquis des reproductions authentiques des trappes anciennes, illustrant l’ingéniosité des autochtones dans leur quête de nourriture, et de fourrures nécessaires à leurs besoins vestimentaires. Nous exhibons aussi des trappes plus modernes, en acier, et des spécimens empaillés de castors, loutres et autres animaux sauvages qui foisonnaient dans la forêt boréale.
Quelques années plus tard, le Musée reçoit en don de deux familles locales, 200 arpents de terrains adjacents au site, maintenant reconnus pour leur importance écologique en tant que terrains humides qui contiennent une étonnante diversité de la faune et de la flore, et une ancienne récolte de canneberges exploitée jadis par les Nipissingues, aujourd’hui nommés Odjbways. Ils font partie de la grande famille des Algonkins, qui couvrait presque tout l’est de l’Amérique du nord, de la Floride jusqu’au Labrador, des maritimes jusqu’aux plaines de l’ouest.
Juste avant l’arrivée du 2e millénaire, le Musée actuel, un édifice de style traditionnel de 2600 pieds carrés a été construit au coût de plus d’un million et demi de dollars; il a été ouvert au public, hébergeant quatre expertises locales axées sur 1)- l’histoire de la traite des fourrures, 2)-l’écologie des territoires humides, 3)- les pionniers de l’exploitation agricole régionale et 4) l’industrie forestière, de la coupe du bois d’œuvre, à la fabrication du papier.
Je reviens à la découverte la plus ancienne, mentionnée plus haut : par un pur hasard, un fermier local avait trouvé dans son champs une pointe de lance en pierre finement taillée et polie, longue de 12 cm. datant d’au moins quatre mille ans, allant possiblement jusqu’à dix mille ans passés, juste après la dernière période de glaciation, attestant de la présence d’une culture humaine qui pourrait dater de l’époque des mastodontes!
Cette trouvaille remarquable nous permet de faire reculer l’histoire de notre région au tout début de la présence humaine connue dans tout l’est de l’Amérique du Nord, faisant de notre Musée une attraction touristique de calibre international. Au moment oû j’écris ceci, je viens d’apprendre qu’une deuxième pointe de lance vient d’être trouvée au village Odjiway Garden, partie du territoire autochtone voisin de notre municipalité. Nous avons hâte de voir ce que cette découverte va révéler sur l’existence des premiers habitants de la région.
Mais, il y a toujours une ombre au tableau : dans une petite municipalité, il n’est pas facile de faire accepter les coûts d’opération d’un Musée à des contribuables et à des administrateurs pour qui les impôts fonciers doivent être le plus bas possible. Les valeurs culturelles, malheureusement se trouvent souvent mitigées dans notre société devenue un peu trop matérialiste…
Pierre LeRiche le 18 septembre 2017
628 Delorme
Sturgeon Falls, On P2B 2N9
705 753 5777
Cc : Marc Serré, MP, Ottawa ; Le Chaînon; Joanne Savage, Maire.
Bibliographie :
- The Fur Trade in Canada, by Harold A. Innis
- Fort Temiskaming and the Fur Trade, by Elaine Allan Mitchell
- L’Énigme Thibaudière par Yves Drolet
Disponible sur internet