de gauche à droite, Théodore Legault, Carl Legault, Marcel Noël
Référence : Merci à notre président de la SHNO, Roch Davidson d'avoir recherché et rédigé les articles suivants.
Théodore Legault
1886 – 1935
Théodore Legault s’installa à Sturgeon Falls en 1895, où il a exploité un magasin général pendant plus de 30 ans, à l’endroit même où se situe aujourd’hui La Tribune. Pendant cinq ans, il siège au conseil municipal de Sturgeon Falls avant d’être élu maire en 1922. De 1926 à 1929, il a représenté Sturgeon Falls à l'Assemblée législative de l'Ontario en tant que député libéral-indépendant, puis le comté de Nipissing en tant que député libéral de 1934 jusqu'à son décès en 1935.
M. Legault était reconnu comme étant probablement le membre le plus énergique et le plus travailleur de l’Assemblée législative. Passionné par sa circonscription et par ses commettants, il était prêt à tout moment de défendre leurs intérêts et à être leur champion déclaré. Sa détermination à obtenir quelque chose pour le Nipissing était connue et souvent commentée à Queen's Park. D’ailleurs, M. Legault a été reconnu comme l'un des meilleurs orateurs de son temps. Il avait de nombreuses manières dignes et la prestation pittoresque de feu Sir Wilfrid Laurier.
« Eh bien, malgré l’atmosphère révolutionnaire des temps, nous allons passer à travers et survivre. Au diable la dépression! Poussons de l’avant et ajustons-nous au temps. »
Archives de l’ACFEO [C2/185/15], c. 1934.
Jeudi, le 17 janvier 1935, juste au moment où M. Legault commençait à s’adresser au premier ministre Mitchell Hepburn (1934 – 1943) et à ses collègues à l’Assemblée législative de l’Ontario, une soudaine rougeur apparut sur son visage, ce qui fit dire au premier ministre Hepburn: « Allez-y doucement, Ted ». Avec son cigare entre les doigts, M. Legault a répondu « Je fumes trop », en même temps il s'est tapoté le cœur. Alors que M. Legault retombait dans son fauteuil, son poids bousculant le fauteuil en arrière et, un instant plus tard, ses collègues étaient en train de relever son corps sans vie. Le décès de M. Legault fut l’un des événements les plus tragiques que l’on avait jamais vécu dans les édifices du Parlement de l’Ontario.
Il laissa dans le deuil son épouse, Estelle Bourdon, une soeur, Mme L.P. Lévesque, six filles: Lucille (épouse de Oscar Noël), Laurette (religieuse), Annette (madame Morissette), Françoise, Rachel (épouse de Roland Marleau) et Marie-Paule (épouse de Rhéal Rochon) et un fils, Carl (époux de Gilberte Dompierre). Un autre fils, Gabriel, était décédé cinq ans plus tôt.
Le service funèbre de monsieur Legault fut le plus important de l’histoire de Sturgeon Falls. L'église du Sacré-Cœur était comble, tandis que plus de 2 000 personnes se tenaient à l'extérieur dans la pluie bruine du 21 janvier 1935.
Théodore Legault
1886 – 1935
Théodore Legault s’installa à Sturgeon Falls en 1895, où il a exploité un magasin général pendant plus de 30 ans, à l’endroit même où se situe aujourd’hui La Tribune. Pendant cinq ans, il siège au conseil municipal de Sturgeon Falls avant d’être élu maire en 1922. De 1926 à 1929, il a représenté Sturgeon Falls à l'Assemblée législative de l'Ontario en tant que député libéral-indépendant, puis le comté de Nipissing en tant que député libéral de 1934 jusqu'à son décès en 1935.
M. Legault était reconnu comme étant probablement le membre le plus énergique et le plus travailleur de l’Assemblée législative. Passionné par sa circonscription et par ses commettants, il était prêt à tout moment de défendre leurs intérêts et à être leur champion déclaré. Sa détermination à obtenir quelque chose pour le Nipissing était connue et souvent commentée à Queen's Park. D’ailleurs, M. Legault a été reconnu comme l'un des meilleurs orateurs de son temps. Il avait de nombreuses manières dignes et la prestation pittoresque de feu Sir Wilfrid Laurier.
« Eh bien, malgré l’atmosphère révolutionnaire des temps, nous allons passer à travers et survivre. Au diable la dépression! Poussons de l’avant et ajustons-nous au temps. »
Archives de l’ACFEO [C2/185/15], c. 1934.
Jeudi, le 17 janvier 1935, juste au moment où M. Legault commençait à s’adresser au premier ministre Mitchell Hepburn (1934 – 1943) et à ses collègues à l’Assemblée législative de l’Ontario, une soudaine rougeur apparut sur son visage, ce qui fit dire au premier ministre Hepburn: « Allez-y doucement, Ted ». Avec son cigare entre les doigts, M. Legault a répondu « Je fumes trop », en même temps il s'est tapoté le cœur. Alors que M. Legault retombait dans son fauteuil, son poids bousculant le fauteuil en arrière et, un instant plus tard, ses collègues étaient en train de relever son corps sans vie. Le décès de M. Legault fut l’un des événements les plus tragiques que l’on avait jamais vécu dans les édifices du Parlement de l’Ontario.
Il laissa dans le deuil son épouse, Estelle Bourdon, une soeur, Mme L.P. Lévesque, six filles: Lucille (épouse de Oscar Noël), Laurette (religieuse), Annette (madame Morissette), Françoise, Rachel (épouse de Roland Marleau) et Marie-Paule (épouse de Rhéal Rochon) et un fils, Carl (époux de Gilberte Dompierre). Un autre fils, Gabriel, était décédé cinq ans plus tôt.
Le service funèbre de monsieur Legault fut le plus important de l’histoire de Sturgeon Falls. L'église du Sacré-Cœur était comble, tandis que plus de 2 000 personnes se tenaient à l'extérieur dans la pluie bruine du 21 janvier 1935.
Carl Legault
1923 – 1983
Carl Legault, fils de Théodore Legault et d’Estelle Bourdon, n’avait que 12 ans lors du décès de son père en 1935. Après ses études secondaires, le jeune Carl se dirige vers l’Université d’Ottawa, puis gagne les rangs de l’Aviation royale canadienne (1943 – 1945). Marchand de meubles et d’appareils ménagers au site même où son père avait exploité son magasin général, Carl Legault est commissaire d’écoles (1953 – 1959) et conseiller municipal de Sturgeon Falls (1962 – 1963) avant de se faire élire député fédéral de Nipissing lors d’une élection complémentaire le 22 juin 1964. Il est réélu en 1965 et de 1968 à 1972.
Un visionnaire bien avant son temps, Carl déclare à la Chambre des communes le 13 avril 1965, lors du débat entourant la Loi sur les langues officielles, que l’initiative « entraîne déjà une amélioration évidente, mais il nous faudra certainement attendre deux générations avant de constater un résultat tout à fait satisfaisant pour tous nos citoyens ».
1923 – 1983
Carl Legault, fils de Théodore Legault et d’Estelle Bourdon, n’avait que 12 ans lors du décès de son père en 1935. Après ses études secondaires, le jeune Carl se dirige vers l’Université d’Ottawa, puis gagne les rangs de l’Aviation royale canadienne (1943 – 1945). Marchand de meubles et d’appareils ménagers au site même où son père avait exploité son magasin général, Carl Legault est commissaire d’écoles (1953 – 1959) et conseiller municipal de Sturgeon Falls (1962 – 1963) avant de se faire élire député fédéral de Nipissing lors d’une élection complémentaire le 22 juin 1964. Il est réélu en 1965 et de 1968 à 1972.
Un visionnaire bien avant son temps, Carl déclare à la Chambre des communes le 13 avril 1965, lors du débat entourant la Loi sur les langues officielles, que l’initiative « entraîne déjà une amélioration évidente, mais il nous faudra certainement attendre deux générations avant de constater un résultat tout à fait satisfaisant pour tous nos citoyens ».
Marcel Noël
1949 – 2002
Suivant les traces de son grand-père et de son oncle, Marcel Noël, fils de Lucille Legault et Oscar Noël, est initié à la politique municipale en 1994 lorsqu’il est élu conseiller pour la Ville de Sturgeon Falls, puis représentant le quartier 3 de la municipalité de Nipissing Ouest, jusqu’à son décès en 2002.
Un ardent défenseur des droits des Francophones et des plus démunis, un politicien idéaliste, un homme d’action, M. Noël a été au centre de nombreuses initiatives et mouvements visant le développement communautaire, contribuant à la Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario, à la fondation du Collège Boréal, au Conseil d’administration des services sociaux du district de Nipissing et encore d’autres. Il était un membre actif du Club Richelieu, de la Zone d’amélioration des entreprises et de la Chambre de commerce. Il a également été président de l'association libérale Temiscaming-Cochrane.
Son implication sociale était sans faille et sans limite. Lors des discussions pour la création du Collège Boréal, M. Noël s’est jusqu’à mis debout sur une table d’assemblée pour exiger que Sturgeon Falls soit le site d’un campus du Collège Boréal.
Marcel Noël est décédé le 7 novembre 2002, à l'âge de 52 ans, après une bataille courageuse et déterminée contre le cancer.
Son dévouement et son engagement à servir à tout moment ont été et continueront d’être une source d’inspiration pour plusieurs d’entre nous dans la communauté.