Église et cimetière Notre-Dame-de-la-Paix, à Crystal Falls construite en 1964
Collection de la Société historique de Field
Collection de la Société historique de Field
CRYSTAL FALLS
extrait du livre Field, Ontario 1850-2009, Wayne F. LeBelle
La localité de Smokey Falls établie depuis 1894, prit le nom de Crystal Falls en 1920 pour éliminer la confusion créée par un autre emplacement du même nom situé plus au nord. À l'époque, Crystal Falls, accessible seulement par la rivière Sturgeon, était un arrêt en route vers Field qui avait un chemin reliant cette communauté à Sturgeon Falls. En effet, en 1904, la mère d'Henri Rivet se rendit à Smokey Falls en passant par la rivière Sturgeon pour pourvoir à l'enseignement des écoliers. Ce n'est que plus tard qu'un chemin rudimentaire fut tracé et qu'un plus grand essor communautaire s'opéra suite au passage du chemin de fer C.N.R. vers 1913.
Les premiers colons sont des Potvin, Rivet, Kelly, Paquette, Legault, Major, Serré, Brissette, Dubuc et Jodouin qui s'installèrent pour le défrichement et la coupe du bois. À l'époque, une demande d'application pour un lot d'un mille carré divisé en deux coûtait 1 $. Vers 1915, une trentaine de familles s'étaient installées à Crystal Falls.
Premier camp de bûcherons
Un des premiers camps dortoirs de Crystal Falls était où se trouve présentement la résidence de Jean-Paul Savage et de son épouse Henriette Rivet. Le père de cette dernière, Henri Rivet, gérait la drave de billots pour la scierie de George Gordon à Cache Bay. C'était une entreprise délicate de faire avancer les billots à travers les chutes de Crystal Falls. Au moins 25 travailleurs devaient être logés et nourris. Jusqu'en 1961, la mère d'Henriette Rivet a cuisiné pour les équipes de travail de George Gordon à Cache Bay et de J.B. Smith à Callander. Chaque printemps, sa cuisine était convertie en restaurant qui accommodait une vingtaine de personnes. Jusqu'à une centaine d'emplois supplémentaires ont été créés pour les moulins à scie de John Crotty et d'Albert Robitaille.
Les premiers colons sont des Potvin, Rivet, Kelly, Paquette, Legault, Major, Serré, Brissette, Dubuc et Jodouin qui s'installèrent pour le défrichement et la coupe du bois. À l'époque, une demande d'application pour un lot d'un mille carré divisé en deux coûtait 1 $. Vers 1915, une trentaine de familles s'étaient installées à Crystal Falls.
Premier camp de bûcherons
Un des premiers camps dortoirs de Crystal Falls était où se trouve présentement la résidence de Jean-Paul Savage et de son épouse Henriette Rivet. Le père de cette dernière, Henri Rivet, gérait la drave de billots pour la scierie de George Gordon à Cache Bay. C'était une entreprise délicate de faire avancer les billots à travers les chutes de Crystal Falls. Au moins 25 travailleurs devaient être logés et nourris. Jusqu'en 1961, la mère d'Henriette Rivet a cuisiné pour les équipes de travail de George Gordon à Cache Bay et de J.B. Smith à Callander. Chaque printemps, sa cuisine était convertie en restaurant qui accommodait une vingtaine de personnes. Jusqu'à une centaine d'emplois supplémentaires ont été créés pour les moulins à scie de John Crotty et d'Albert Robitaille.

Camp 13, Chantier Mageau, Comté de Fell, 1941. Coupe de bois dans le Comté de Fell à Crystal Falls où se trouvait le Camp 13 de Mageau et Field Lumber. Il y avait de très gros arbres dans le comté de Felll qui pouvaient être de 5 pieds de largeur à la souche et qui s'élevaient jusqu'à 120 pieds. Photo: Roger Lafond. Collection de la Société historique de Nipissing Ouest
L'histoire de la cloche de Crystal Falls (résumé d'un texte de la communauté entreposé à la Bibliothèque municipale de Nipissing Ouest)
Henri Rivet et Marie Lavoie-Levesque ont témoigné, en 1912, de l'arrivée d'une cloche des États-Unis par le Canadien Pacifique jusqu'à Sturgeon Falls. Comme l'église de Crystal Falls n'avait pas encore été construite, tous les paroissiens s'étaient éunis à la petite école pour souhaiter la bienvenue à leur nouvelle cloche. Au loin, alors que les hommes approchaient par wagon et chevaux, on pouvait entendre sonner la cloche. Sur ce wagon, il y avait M. Alfred Dubuc, Jérémie Rivet, Charles Fournier et Olivier Potvin. Ils arrivèrent à la petite école, où la messe était célébrée en attendant la construction de l'église. À l'arrivée de la cloche, les paroissiens, pour un don de 5 cents, pouvaient entendre sonner la cloche. À un temps où les gens pouvaient à peine se permettre 5 cents, une dame du nom de Mme Kelly, donna 5,00 $! Le don de Mme Kelly fut une grande nouvelle dont un parla pendant longtemps dans le village. Un dimanche suivant, Monseigneur Scollard de North Bay vint au village pour bénir et baptiser la cloche "Gracia" d'après le nom de Mme Agapitre Rivet.
Cinquante ans plus tard, en 1964, après la démolition de l'église Sainte-Perpétue, la cloche fut vendue. Qu'était-elle devenue? Grâce aux recherches et conversation entre différentes personnes, on apprit qu'elle était située quelque part sur la rive sud du lac Nipissing. A l'hiver 1992, Gaëtan Fournier et Rhéal Rvet étaient déterminés à trouver la cloche...en motoneige. À la première île visitée, ils l'aperçurent montée sur une structure de métal. Leur prochaine tâche était de rencontrer les propriétaires et de leur expliquer la valeur historique de cette cloche. Lorsque les conditions de l'achat furent acceptée, ils entreprirent de rapporter la cloche, pesant 350 livres, à Crystal Falls.
Le 14 juillet 1992, Gaëtan Fournier, Roger Michaud, Roger Lavoie et Rhéal Rivet traversèrent le lac à bord de deux bateaux pour aller chercher la cloche. Pour commémorer l'arrivée de la cloche, cette dernière fut ramenée à Crystal Falls par wagon et chevaux le 1e août 1992. Quatre-vingts ans plus tard, "Gratia" est revenue se faire entendre dans cette petite paroisse de Crystal Falls, près de la rivière Sturgeon.