Référence : https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/jonction-11-17/segments/entrevue/133554/personnalite-nord-ontario-isabelle-legault-ferme-agriculture-nipissing-ouest?fbclid=IwAR3I5oIycCahJxj-s1zbGtOfC45sqtBr7Y_KusWZLoAYWX6Mly-waBUl_Do
AUDIO FIL DU MARDI 17 SEPTEMBRE 2019
La ferme plus que biologique d'Isabelle Legault
Référence : https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/jonction-11-17/segments/entrevue/133554/personnalite-nord-ontario-isabelle-legault-ferme-agriculture-nipissing-ouest?fbclid=IwAR3I5oIycCahJxj-s1zbGtOfC45sqtBr7Y_KusWZLoAYWX6Mly-waBUl_Do
AUDIO FIL DU MARDI 17 SEPTEMBRE 2019
La ferme plus que biologique d'Isabelle Legault
PUBLIÉ LE MARDI 17 SEPTEMBRE 2019
17 h 14 ÉcouterPersonnalité nord-ontarienne : Isabelle Legault, agricultrice biologique9 min
https://images.radio-canada.ca/w_635,h_357/v1/ici-premiere/16x9/jct-isabelle-legault-ryan-spence-ferme-champs-bien.jpg
Isabelle Legault et sa famille sur le terrain de la ferme J'me champs bien Photo : Courtoisie/Claire Arthur
Après un passage dans les grandes villes et une carrière en fonction publique, Isabelle Legault est retournée vers la campagne avec son conjoint, Ryan Spence, pour démarrer la ferme J'me champs bien, qui cherche toujours à se dépasser en matière de pratiques écologiques.
Originaire de Nipissing Ouest, Isabelle Legault a passé son enfance sur la ferme familiale, où son père faisait de l’élevage de bétail.
Mais son choix de carrière original n’était pas celui d’agricultrice. Elle s’est plutôt rendue à Ottawa pour des études universitaires en sociologie puis un travail dans la fonction publique.
C’est une génération entière de jeunes qui sont partis de la ferme pour cette raison. Les parents ne voulaient pas qu’on vive la petite misère en d’autres mots, explique-t-elle.
Quelque temps après la rencontre de son mari, Ryan Spence, elle a déménagé à Montréal pour se rapprocher de lui.
Le retour à la campagneÀ Montréal, les mouvements d’alimentation locale, des stages écologiques et du travail en jardin communautaire lui ont redonné le goût des potagers et de la campagne.
Mais le grand déclic d’Isabelle et Ryan est venu après une projection du documentaire Les alimenteurs (en anglais, Food Inc.), qui présente les conséquences de la production alimentaire de masse aux États-Unis.
En sortant, on s’est regardé et on s’est dit que vraiment il y a un problème. On s’est demandé comment on pourrait s’insérer à l'intérieur de quelque chose qui viendrait contrer cette problématique-là.
Mais le fait de retourner en campagne, c’est une idée qui a mûri avec le temps.
Après un stage à la ferme Dalew à Lavigne, le couple a cherché un endroit pour installer une ferme, et c’est finalement la ferme familiale qui est devenue la ferme J’me champs bien.
Une ferme plus que biologiqueJ’ai rencontré quelqu’un à un moment donné qui m’a dit “la seule façon d’être heureux dans la vie, c’est de suivre ses éthiques”, raconte Isabelle Legault. On a des valeurs environnementales, puis si on les suit pas, on ne serait pas heureux.
La ferme J’me champs bien prône un modèle qui surpasse ce qui est exigé par la certification biologique. Isabelle et Ryan se demandent toujours si leurs méthodes répondent à un modèle holistique.
On voit des trucs qui sont approuvés dans le biologique, puis on n’est pas nécessairement d’accord, lance Isabelle Legault.
Elle cite, en exemple, les pesticides naturels qui sont approuvés. Mais elle avance qu’il y a tout de même des conséquences environnementales à l’utilisation de ces produits.
D’autre part, la ferme Spence-Legault emploie la méthode low-till. Il s’agit de ne pas manipuler le sol à moins que ce soit nécessaire.
Le plus qu’un pousse cette idéologie-là, le plus qu’on se rend compte que c’est pas nécessaire la plupart du temps [de labourer]. Il y a toute sorte de réseaux vraiment complexes dans le sol. Si on les dérange, ils ne vont pas nous donner ce dont les plantes ont besoin pour pousser.
De plus, ils travaillent davantage pour économiser l’eau. Ils comptent fabriquer un étang pour capturer l'eau qui est utilisée par leurs projets agricoles et en prônent des techniques pour conserver l’humidité du sol.
Un modèle rentable?Les méthodes de la ferme sont admirées par plusieurs, mais certains agriculteurs pourraient craindre un manque de rentabilité face à des techniques aussi écologiques.
Mais ça n’inquiète pas Isabelle Legault.
On analyse notre coût de production. Pour chaque aliment, on va nous demander si c’est rentable, et pour l’instant, ça l’est.
La ferme J’me champs bien offre quelques 46 produits frais cette année. Les produits sont disponibles sur la page Web de la ferme et sur le marché des fermiers en ligne Click Fork.
AUDIO FIL DU MARDI 17 SEPTEMBRE 2019
La ferme plus que biologique d'Isabelle Legault
PUBLIÉ LE MARDI 17 SEPTEMBRE 2019
17 h 14 ÉcouterPersonnalité nord-ontarienne : Isabelle Legault, agricultrice biologique9 min
https://images.radio-canada.ca/w_635,h_357/v1/ici-premiere/16x9/jct-isabelle-legault-ryan-spence-ferme-champs-bien.jpg
Isabelle Legault et sa famille sur le terrain de la ferme J'me champs bien Photo : Courtoisie/Claire Arthur
Après un passage dans les grandes villes et une carrière en fonction publique, Isabelle Legault est retournée vers la campagne avec son conjoint, Ryan Spence, pour démarrer la ferme J'me champs bien, qui cherche toujours à se dépasser en matière de pratiques écologiques.
Originaire de Nipissing Ouest, Isabelle Legault a passé son enfance sur la ferme familiale, où son père faisait de l’élevage de bétail.
Mais son choix de carrière original n’était pas celui d’agricultrice. Elle s’est plutôt rendue à Ottawa pour des études universitaires en sociologie puis un travail dans la fonction publique.
C’est une génération entière de jeunes qui sont partis de la ferme pour cette raison. Les parents ne voulaient pas qu’on vive la petite misère en d’autres mots, explique-t-elle.
Quelque temps après la rencontre de son mari, Ryan Spence, elle a déménagé à Montréal pour se rapprocher de lui.
Le retour à la campagneÀ Montréal, les mouvements d’alimentation locale, des stages écologiques et du travail en jardin communautaire lui ont redonné le goût des potagers et de la campagne.
Mais le grand déclic d’Isabelle et Ryan est venu après une projection du documentaire Les alimenteurs (en anglais, Food Inc.), qui présente les conséquences de la production alimentaire de masse aux États-Unis.
En sortant, on s’est regardé et on s’est dit que vraiment il y a un problème. On s’est demandé comment on pourrait s’insérer à l'intérieur de quelque chose qui viendrait contrer cette problématique-là.
Mais le fait de retourner en campagne, c’est une idée qui a mûri avec le temps.
Après un stage à la ferme Dalew à Lavigne, le couple a cherché un endroit pour installer une ferme, et c’est finalement la ferme familiale qui est devenue la ferme J’me champs bien.
Une ferme plus que biologiqueJ’ai rencontré quelqu’un à un moment donné qui m’a dit “la seule façon d’être heureux dans la vie, c’est de suivre ses éthiques”, raconte Isabelle Legault. On a des valeurs environnementales, puis si on les suit pas, on ne serait pas heureux.
La ferme J’me champs bien prône un modèle qui surpasse ce qui est exigé par la certification biologique. Isabelle et Ryan se demandent toujours si leurs méthodes répondent à un modèle holistique.
On voit des trucs qui sont approuvés dans le biologique, puis on n’est pas nécessairement d’accord, lance Isabelle Legault.
Elle cite, en exemple, les pesticides naturels qui sont approuvés. Mais elle avance qu’il y a tout de même des conséquences environnementales à l’utilisation de ces produits.
D’autre part, la ferme Spence-Legault emploie la méthode low-till. Il s’agit de ne pas manipuler le sol à moins que ce soit nécessaire.
Le plus qu’un pousse cette idéologie-là, le plus qu’on se rend compte que c’est pas nécessaire la plupart du temps [de labourer]. Il y a toute sorte de réseaux vraiment complexes dans le sol. Si on les dérange, ils ne vont pas nous donner ce dont les plantes ont besoin pour pousser.
De plus, ils travaillent davantage pour économiser l’eau. Ils comptent fabriquer un étang pour capturer l'eau qui est utilisée par leurs projets agricoles et en prônent des techniques pour conserver l’humidité du sol.
Un modèle rentable?Les méthodes de la ferme sont admirées par plusieurs, mais certains agriculteurs pourraient craindre un manque de rentabilité face à des techniques aussi écologiques.
Mais ça n’inquiète pas Isabelle Legault.
On analyse notre coût de production. Pour chaque aliment, on va nous demander si c’est rentable, et pour l’instant, ça l’est.
La ferme J’me champs bien offre quelques 46 produits frais cette année. Les produits sont disponibles sur la page Web de la ferme et sur le marché des fermiers en ligne Click Fork.