En 2020
Pour connaître toutes les associations rattachées à l'agriculture dans la région de Nipissing Ouest et Sudbury Est, clique sur le lien suivant:
http://www.westnipissing.ca/fr/economic-development-f/column-2/agricultural-organization
Pour savoir ce qui se passe en AGRICULTURE,
a)dans la région de Nipissing Ouest et Sudbury Est:
clique sur le lien suivant: https://www.wnsefa.com/
b) dans toute la province de l'Ontario:
clique sur le lien suivant: https://ofa.on.ca/
A noter que ces sites très instructifs sont en anglais seulement.
(Scroll further down to see English story below, after text in French)
Histoire de l’agriculture dans la région de Nipissing-Sudbury
par Gérald Beaudry, août 2019
La colonisation
Lorsque le Gouvernement de l’Ontario a décidé d’explorer le territoire autour du lac Nipissing aux alentours de 1870, c’était la forêt. L’arpenteur Coleman, qui a tracé les concessions du canton de Caldwell en 1880, mentionne dans son rapport qu’il y a un seul habitant autochtone sur la rive du lac Nipissing qui devint plus tard le canton de Caldwell.
La région s’est développée avec la construction du chemin de fer CPR en 1882-1883. Avez-vous déjà pensé à l’ampleur du projet que représentait la construction d’une voie ferrée d’un océan à l’autre? Un grand nombre de cheminots étaient des fils de cultivateurs de la province de Québec. À l’époque, la tradition voulait que des fils de cultivateurs s’établissent sur des terres pour assurer le bien-être de la famille. Lorsqu’ils ont déboisé le tracé du chemin de fer, ces chemineaux ont découvert la qualité du sol. En un rien de temps, la nouvelle s’est répandue au Québec et les familles ont émigrées dans la région de 1885 à l’année 1900. Il ne faut pas oublier que ces familles vivaient au Québec depuis deux siècles. Les familles québécoises avaient divisé leur terrain à quelques reprises pour établir leurs fils, au point où les lots de terre ne répondaient plus au besoin de la famille.
Lorsque les familles se sont établies dans la région du Nipissing, elles achetaient un lot de 160 acres au coût de 50 cents l’acre du gouvernement ontarien. Les familles devaient défricher un certain montant d’acres par année. Mon arrière-grand-père, Joseph Beaudry, a acheté des terrains de 160 acres de terre pour tous ses fils. A ce moment-là, l’agriculture était une agriculture d’autosuffisance : un bon toit pour se loger, une bonne source de chaleur à partir du bois de chauffage, la culture de foins et des grains pour nourrir les bestiaux qui, en retour, fournissent lait, viande, œufs, laine, etc. De plus, la famille cultive un grand jardin pour des légumes frais et des conserves pour l’hiver.
Lorsque le Gouvernement de l’Ontario a décidé d’explorer le territoire autour du lac Nipissing aux alentours de 1870, c’était la forêt. L’arpenteur Coleman, qui a tracé les concessions du canton de Caldwell en 1880, mentionne dans son rapport qu’il y a un seul habitant autochtone sur la rive du lac Nipissing qui devint plus tard le canton de Caldwell.
La région s’est développée avec la construction du chemin de fer CPR en 1882-1883. Avez-vous déjà pensé à l’ampleur du projet que représentait la construction d’une voie ferrée d’un océan à l’autre? Un grand nombre de cheminots étaient des fils de cultivateurs de la province de Québec. À l’époque, la tradition voulait que des fils de cultivateurs s’établissent sur des terres pour assurer le bien-être de la famille. Lorsqu’ils ont déboisé le tracé du chemin de fer, ces chemineaux ont découvert la qualité du sol. En un rien de temps, la nouvelle s’est répandue au Québec et les familles ont émigrées dans la région de 1885 à l’année 1900. Il ne faut pas oublier que ces familles vivaient au Québec depuis deux siècles. Les familles québécoises avaient divisé leur terrain à quelques reprises pour établir leurs fils, au point où les lots de terre ne répondaient plus au besoin de la famille.
Lorsque les familles se sont établies dans la région du Nipissing, elles achetaient un lot de 160 acres au coût de 50 cents l’acre du gouvernement ontarien. Les familles devaient défricher un certain montant d’acres par année. Mon arrière-grand-père, Joseph Beaudry, a acheté des terrains de 160 acres de terre pour tous ses fils. A ce moment-là, l’agriculture était une agriculture d’autosuffisance : un bon toit pour se loger, une bonne source de chaleur à partir du bois de chauffage, la culture de foins et des grains pour nourrir les bestiaux qui, en retour, fournissent lait, viande, œufs, laine, etc. De plus, la famille cultive un grand jardin pour des légumes frais et des conserves pour l’hiver.
Bon nombre de cultivateurs de la région voyaient aux travaux de la ferme pendant l’été et fréquentaient les chantiers l’hiver car l’industrie de bois était florissante à cause de la demande des pays européens. Au début du 20e siècle, il y avait des moulins à scie partout dans la région: Field, Cache Bay, Verner, Noëlville et le moulin à papier à Sturgeon Falls. Au-delà de l’autosuffisance de la famille, les agriculteurs étaient encouragés à produire davantage pour la vente de foin et d’avoine pour les chevaux aux chantiers. Il y avait un grand besoin de nourriture: viande, patate, œufs, lait, crème, petits fruits en conserve.
L’industrie laitière et le mouvement coopératif
La région est rapidement devenue une région laitière particulièrement avec le développement des mines à Sudbury. Au début des années 1900, c’était la ruée vers Sudbury qui offrait de bons salaires dans les mines. Les familles avaient besoin de lait. Mon grand-père Francis Beaudry était l’un des fournisseurs de lait nature à Sudbury. Les bidons de lait étaient transportés à Sudbury sur le train, “ le Local” qui circulait à tous les jours entre Sudbury et North Bay. Petite anecdote reliée au “Local”: mon père Émile, à l’âge de 11 ans, a été frappé par le train à la traverse au village de Verner alors qu’il livrait des bidons de lait. Son frère Euclide, âgé de 14 ans, conduisait le camion. Est-ce que les jeunes tiraient une course avec le train pour la traverse? Je n’ai toujours pas de réponse.
Dans les années 1940, la population rurale s’est mobilisée avec le mouvement coopératif. L’établissement des caisses populaires et des coopératives agricoles connaissaient du succès dans la province de Québec. Avec l’appui du clergé, des cercles d’étude sont initiés pour expliquer la coopération : si on travaille ensemble, on se donne des services, on regroupe nos économies locales, on peut solidifier la communauté. Les caisses sont nées, de même que les magasins Coop partout dans la région. En 1951, les dirigeants ont vite réalisé que les coopératives devaient travailler ensemble. Les 5 coopératives locales de Verner, Lavigne, Noëlville, St-Charles et Desaulniers se sont regroupées pour créer la Coopérative Régionale de Nipissing Sudbury Ltée. Depuis, la Coopérative Régionale procure des services à sa clientèle par le biais de ses épiceries, quincailleries, la vente de pétrole, de moulée, d’engrais chimique, de pesticides, etc.
Dans les années 1940, 1950, 1960, il y avait au-delà de 400 producteurs laitiers dans la région : 250 producteurs à l’année pour fournir 5 laiteries à Sudbury (Modern, Palm, Standard, Copper Cliff et Coop), 1 à Verner (Laiterie Côté) et 1 à Sturgeon Falls (Leach Dairy) et 150 producteurs saisonniers (printemps à l’automne) qui vendaient de la crème à la beurrerie Desrosiers à Verner. Cette dernière a fermé ses portes en 1968 faute de volume. Les producteurs du temps ont formé une association pour mettre de l’ordre dans le marché du lait et pour établir un prix équitable pour le produit, un contrôle de la production (quota) et un transport fonctionnel.
Lors de l’introduction du transport laitier en vrac (bulk tank) en 1962, un certain nombre de producteurs ont laissé le marché du lait car les coûts d’installation (5000$ à 8000$) n’étaient pas rentables pour la ferme. En 1980 il y avait 100 producteurs laitiers, tandis qu’en 2000, on était rendu à 19 producteurs laitiers et enfin, en 2019, 13 producteurs laitiers.
La région est rapidement devenue une région laitière particulièrement avec le développement des mines à Sudbury. Au début des années 1900, c’était la ruée vers Sudbury qui offrait de bons salaires dans les mines. Les familles avaient besoin de lait. Mon grand-père Francis Beaudry était l’un des fournisseurs de lait nature à Sudbury. Les bidons de lait étaient transportés à Sudbury sur le train, “ le Local” qui circulait à tous les jours entre Sudbury et North Bay. Petite anecdote reliée au “Local”: mon père Émile, à l’âge de 11 ans, a été frappé par le train à la traverse au village de Verner alors qu’il livrait des bidons de lait. Son frère Euclide, âgé de 14 ans, conduisait le camion. Est-ce que les jeunes tiraient une course avec le train pour la traverse? Je n’ai toujours pas de réponse.
Dans les années 1940, la population rurale s’est mobilisée avec le mouvement coopératif. L’établissement des caisses populaires et des coopératives agricoles connaissaient du succès dans la province de Québec. Avec l’appui du clergé, des cercles d’étude sont initiés pour expliquer la coopération : si on travaille ensemble, on se donne des services, on regroupe nos économies locales, on peut solidifier la communauté. Les caisses sont nées, de même que les magasins Coop partout dans la région. En 1951, les dirigeants ont vite réalisé que les coopératives devaient travailler ensemble. Les 5 coopératives locales de Verner, Lavigne, Noëlville, St-Charles et Desaulniers se sont regroupées pour créer la Coopérative Régionale de Nipissing Sudbury Ltée. Depuis, la Coopérative Régionale procure des services à sa clientèle par le biais de ses épiceries, quincailleries, la vente de pétrole, de moulée, d’engrais chimique, de pesticides, etc.
Dans les années 1940, 1950, 1960, il y avait au-delà de 400 producteurs laitiers dans la région : 250 producteurs à l’année pour fournir 5 laiteries à Sudbury (Modern, Palm, Standard, Copper Cliff et Coop), 1 à Verner (Laiterie Côté) et 1 à Sturgeon Falls (Leach Dairy) et 150 producteurs saisonniers (printemps à l’automne) qui vendaient de la crème à la beurrerie Desrosiers à Verner. Cette dernière a fermé ses portes en 1968 faute de volume. Les producteurs du temps ont formé une association pour mettre de l’ordre dans le marché du lait et pour établir un prix équitable pour le produit, un contrôle de la production (quota) et un transport fonctionnel.
Lors de l’introduction du transport laitier en vrac (bulk tank) en 1962, un certain nombre de producteurs ont laissé le marché du lait car les coûts d’installation (5000$ à 8000$) n’étaient pas rentables pour la ferme. En 1980 il y avait 100 producteurs laitiers, tandis qu’en 2000, on était rendu à 19 producteurs laitiers et enfin, en 2019, 13 producteurs laitiers.
Défis à relever
De 1965 à 1995, il y a déclin dans les activités agricoles de la région. Il y a peu de relève alors que les enfants ne sont pas intéressés à poursuivre la carrière de cultivateurs. Le marché local des viandes diminue, le marché des grains est inexistant. Des fermes vont à l’abandon. Des champs cultivés retournent en forêt et le pessimisme s’installe dans la communauté. Comment relever le défi? Comment créer de l’enthousiasme?
L’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de Nipissing Ouest relève le défi des terres à l’abandon d’une certaine façon. Le gouvernement fédéral opère une ferme expérimentale à Verner et Noëlville des années ’20 aux années ‘70 où l’on démontre les nouvelles cultures et les façons de cultiver. Lorsque le gouvernement provincial ouvre la ferme de recherche à New Liskeard en 1970, le fédéral se retire du Nipissing. Il y a un vide. La région du lac Nipissing ne vit pas la même situation que le Témiscamingue. Or, en 1988, les membres de l’Association réussissent à convaincre le ministère de l’Agriculture de l’Ontario par l’intermédiaire de l’Association des Municipalités de Nipissing Ouest (Sturgeon Falls, Springer, Cache Bay, Verner, Field) de subventionner un site de trois acres (3) pour la recherche agricole. Ce site est géré par la station de recherche de New Liskeard (John Russell, John Kobler, Nathan Mountain). C’est un projet conjoint entre New Liskeard et l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes. Pendant 30 ans je me suis occupé de recueillir des données statistiques des relevés de température pendant la saison de croissance (mai à octobre). L’association organise annuellement une journée d’étude et une exposition de grains et fourrage. Aussi l’association organise une journée de visite de fermes pendant l’été. Les cultivateurs répondent bien à ces deux activités. Il y a de l’intérêt.
Le 14 novembre 1996, l’agronome André Lemay, l’agent de développement économique Denis Gauthier et quelques cultivateurs de la région organisent une session de remue-méninges auprès des cultivateurs. Soixante cultivateurs répondent à l’appel. Comment entreprendre un virage dans la communauté agricole? Quatre projets en ressortent: la promotion de l’agriculture; la culture du canola; le projet d’un élévateur à grains et les fermes de lait de chèvres.
Si les cultivateurs désirent s’aventurer dans les grandes cultures (canola, fève soya, orge, avoine, blé), il faut avoir des infrastructures en place pour garantir la qualité des produits. Donc le projet d’un élévateur à grains est primordial.
Un comité est formé des personnes suivantes : Rhéal Brouillette, Marcel Betty, Gérald Beaudry, Maurice Rainville, Daniel Olivier, Alex Dure, Denis Gauthier et Raymond Savage (gérant de la Coopérative Régionale). En 1997 on effectue une étude de faisabilité, suivi d’une campagne de financement en 1998 (Caisse populaire, Coopérative Régionale, 56 fermiers, Fed Nor, Heritage Fund). En 1999 c’est la construction de l’élévateur à grains au coût de 1,8 million de dollars, suivi de son ouverture officielle en l’an 2,000.
D’autre part, l’Association des producteurs de foin (Hay Producers Association est créée en 1995. L’Association est composée de 80 agriculteurs dont le principal client est la compagnie minière de Sudbury, l’Inco Vale. Les fermiers du Nord de l’Ontario livrent en moyenne entre 15 000 à 20 000 balles rondes de foin et de paille annuellement pour couvrir et reverdir les sols qui ont été affectés par les opérations minières de la région de Sudbury.
On constate un intérêt de la population locale à se procurer de la nourriture (viande, légumes, fromage, oeufs) localement. En 1997, la Northern Ontario Heritage Fund Corporation (NOHFC) annonce un programme pour stimuler l’agriculture dans le Nord de l’Ontario. Or l’agence veut transiger avec une corporation reconnue au lieu de travailler avec une multitude de cultivateurs.
La corporation WNESASP (West Nipissing East Sudbury Agricultural Support Projects Inc.)est créée en 1997. Les membres fondateurs sont : Martin Smits, Jacques Séguin, Joerg Biuchli, Paul Schoppman, Aimé Beaudry, Daniel Olivier et Gérald Beaudry. Les administrateurs sont John et Janet Parsons de 1997 à 2017 et Michel et Hélène Champagne de 2017 à 2019. La corporation mène 15 projets (entrepôts, granges, bœufs, drainage) de 1997 à 2002 pour des retombées économiques de 6,7 millions de dollars. En 2010, 26 projets de panneaux solaires sont installés pour une valeur de 3 millions de dollars. De 2014 à 2019, on s’attaque au drainage pour un total de plus de 6,6 millions de dollars. Tous ces projets ont pour conséquence de faire en sorte que les terres qui avaient été abandonnées sont maintenant en production.
La Coopérative Régionale (Coop) dont le siège social est à Verner, est la dernière coopérative agricole du Nord Est de l’Ontario. La Coop est présente du Sault Ste Marie à Mattawa (Route 17) et de Powassan à Kapuskasing (route 11). En 2018, la Coop enregistrait des ventes de 87 millions de dollars et avait au-delà de 100 employés.
Un dernier mot
La crise du canola avec la Chine crée des ennuis pour les producteurs. Hubert Beaudry, représentant de l’Ontario, siège sur le Conseil Canadien des producteurs de canola.
De 1965 à 1995, il y a déclin dans les activités agricoles de la région. Il y a peu de relève alors que les enfants ne sont pas intéressés à poursuivre la carrière de cultivateurs. Le marché local des viandes diminue, le marché des grains est inexistant. Des fermes vont à l’abandon. Des champs cultivés retournent en forêt et le pessimisme s’installe dans la communauté. Comment relever le défi? Comment créer de l’enthousiasme?
L’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de Nipissing Ouest relève le défi des terres à l’abandon d’une certaine façon. Le gouvernement fédéral opère une ferme expérimentale à Verner et Noëlville des années ’20 aux années ‘70 où l’on démontre les nouvelles cultures et les façons de cultiver. Lorsque le gouvernement provincial ouvre la ferme de recherche à New Liskeard en 1970, le fédéral se retire du Nipissing. Il y a un vide. La région du lac Nipissing ne vit pas la même situation que le Témiscamingue. Or, en 1988, les membres de l’Association réussissent à convaincre le ministère de l’Agriculture de l’Ontario par l’intermédiaire de l’Association des Municipalités de Nipissing Ouest (Sturgeon Falls, Springer, Cache Bay, Verner, Field) de subventionner un site de trois acres (3) pour la recherche agricole. Ce site est géré par la station de recherche de New Liskeard (John Russell, John Kobler, Nathan Mountain). C’est un projet conjoint entre New Liskeard et l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes. Pendant 30 ans je me suis occupé de recueillir des données statistiques des relevés de température pendant la saison de croissance (mai à octobre). L’association organise annuellement une journée d’étude et une exposition de grains et fourrage. Aussi l’association organise une journée de visite de fermes pendant l’été. Les cultivateurs répondent bien à ces deux activités. Il y a de l’intérêt.
Le 14 novembre 1996, l’agronome André Lemay, l’agent de développement économique Denis Gauthier et quelques cultivateurs de la région organisent une session de remue-méninges auprès des cultivateurs. Soixante cultivateurs répondent à l’appel. Comment entreprendre un virage dans la communauté agricole? Quatre projets en ressortent: la promotion de l’agriculture; la culture du canola; le projet d’un élévateur à grains et les fermes de lait de chèvres.
Si les cultivateurs désirent s’aventurer dans les grandes cultures (canola, fève soya, orge, avoine, blé), il faut avoir des infrastructures en place pour garantir la qualité des produits. Donc le projet d’un élévateur à grains est primordial.
Un comité est formé des personnes suivantes : Rhéal Brouillette, Marcel Betty, Gérald Beaudry, Maurice Rainville, Daniel Olivier, Alex Dure, Denis Gauthier et Raymond Savage (gérant de la Coopérative Régionale). En 1997 on effectue une étude de faisabilité, suivi d’une campagne de financement en 1998 (Caisse populaire, Coopérative Régionale, 56 fermiers, Fed Nor, Heritage Fund). En 1999 c’est la construction de l’élévateur à grains au coût de 1,8 million de dollars, suivi de son ouverture officielle en l’an 2,000.
D’autre part, l’Association des producteurs de foin (Hay Producers Association est créée en 1995. L’Association est composée de 80 agriculteurs dont le principal client est la compagnie minière de Sudbury, l’Inco Vale. Les fermiers du Nord de l’Ontario livrent en moyenne entre 15 000 à 20 000 balles rondes de foin et de paille annuellement pour couvrir et reverdir les sols qui ont été affectés par les opérations minières de la région de Sudbury.
On constate un intérêt de la population locale à se procurer de la nourriture (viande, légumes, fromage, oeufs) localement. En 1997, la Northern Ontario Heritage Fund Corporation (NOHFC) annonce un programme pour stimuler l’agriculture dans le Nord de l’Ontario. Or l’agence veut transiger avec une corporation reconnue au lieu de travailler avec une multitude de cultivateurs.
La corporation WNESASP (West Nipissing East Sudbury Agricultural Support Projects Inc.)est créée en 1997. Les membres fondateurs sont : Martin Smits, Jacques Séguin, Joerg Biuchli, Paul Schoppman, Aimé Beaudry, Daniel Olivier et Gérald Beaudry. Les administrateurs sont John et Janet Parsons de 1997 à 2017 et Michel et Hélène Champagne de 2017 à 2019. La corporation mène 15 projets (entrepôts, granges, bœufs, drainage) de 1997 à 2002 pour des retombées économiques de 6,7 millions de dollars. En 2010, 26 projets de panneaux solaires sont installés pour une valeur de 3 millions de dollars. De 2014 à 2019, on s’attaque au drainage pour un total de plus de 6,6 millions de dollars. Tous ces projets ont pour conséquence de faire en sorte que les terres qui avaient été abandonnées sont maintenant en production.
La Coopérative Régionale (Coop) dont le siège social est à Verner, est la dernière coopérative agricole du Nord Est de l’Ontario. La Coop est présente du Sault Ste Marie à Mattawa (Route 17) et de Powassan à Kapuskasing (route 11). En 2018, la Coop enregistrait des ventes de 87 millions de dollars et avait au-delà de 100 employés.
Un dernier mot
La crise du canola avec la Chine crée des ennuis pour les producteurs. Hubert Beaudry, représentant de l’Ontario, siège sur le Conseil Canadien des producteurs de canola.
Statistiques (F.A.O.)
Revenus agricoles
Nipissing: 8 millions $ (2011); 11M $ (2016); 14M $ (2017)
Sudbury : 14.5 M $ (2016); 17.7M $ (2017)
Coop - Volume de grains : 5,200 tonnes (2001); 11,000 tonnes (2016)
Revenus agricoles
Nipissing: 8 millions $ (2011); 11M $ (2016); 14M $ (2017)
Sudbury : 14.5 M $ (2016); 17.7M $ (2017)
Coop - Volume de grains : 5,200 tonnes (2001); 11,000 tonnes (2016)