Lavigne
extrait du livre
100 ans d'histoire : Ça se raconte! 1914-2014
Recherches : Jérôme Courchesne , Raymonde Gaudette et Marie-Ève Vachon
Rédaction : Raymonde Gaudette
Révision : Jean Perreault
Mise en page: Jérôme Courchesne
Ses débuts
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, la population canadienne-française assiste à un mouvement de colonisation, piloté par l’Eglise catholique. Les terres arables au Québec étant occupées et surpeuplées, on cherche à s’établir ailleurs. Le nord de l’Ontario devient la planche du salut hors Québec pour retourner sur une terre agricole et y conserver sa langue et sa religion.
Et c’est ainsi que Lavigne, parmi tant d’autres, voit son existence bien que son nom n’apparaisse qu'en 1914. D’après le recensement de 1901, ses origines remontent vers 1894. Les anciens soulignent qu’Ambroise et Annie Foisy sont les premiers à s’y installer avec leurs quatre enfants, à une dizaine de kilomètres au sud de Verner, dans la région appelée « Millerang ». (Millerang signifie que le rang est d’une longueur d’un mille.) Suivront Élie et Olivine Corneiller arrivant des Etats-Unis avec leurs trois enfants. Jean-Baptiste Lajeunesse hébergera d’abord chez Foisy et s’installera ensuite dans le village actuel de Lavigne vers 1897. Les noms St-Jean, et Forest sont soulignés comme premiers arrivants et leur venue se situe vers les 1897-8; les Arbour arriveront au printemps de 1899 de Ste Émilie de l’Énergie en 1899[1]. Notons que ces trois derniers traverseront la baie pour s’établir dans la région appelée « Notre-Dame du Lac ». À l’époque, le canton MacPherson est divisé en trois hameaux : le Millerang, Notre-Dame du Lac et Bruno.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, la population canadienne-française assiste à un mouvement de colonisation, piloté par l’Eglise catholique. Les terres arables au Québec étant occupées et surpeuplées, on cherche à s’établir ailleurs. Le nord de l’Ontario devient la planche du salut hors Québec pour retourner sur une terre agricole et y conserver sa langue et sa religion.
Et c’est ainsi que Lavigne, parmi tant d’autres, voit son existence bien que son nom n’apparaisse qu'en 1914. D’après le recensement de 1901, ses origines remontent vers 1894. Les anciens soulignent qu’Ambroise et Annie Foisy sont les premiers à s’y installer avec leurs quatre enfants, à une dizaine de kilomètres au sud de Verner, dans la région appelée « Millerang ». (Millerang signifie que le rang est d’une longueur d’un mille.) Suivront Élie et Olivine Corneiller arrivant des Etats-Unis avec leurs trois enfants. Jean-Baptiste Lajeunesse hébergera d’abord chez Foisy et s’installera ensuite dans le village actuel de Lavigne vers 1897. Les noms St-Jean, et Forest sont soulignés comme premiers arrivants et leur venue se situe vers les 1897-8; les Arbour arriveront au printemps de 1899 de Ste Émilie de l’Énergie en 1899[1]. Notons que ces trois derniers traverseront la baie pour s’établir dans la région appelée « Notre-Dame du Lac ». À l’époque, le canton MacPherson est divisé en trois hameaux : le Millerang, Notre-Dame du Lac et Bruno.

La paroisse
En 1896, le Père Langlois dessert la région alors que la messe se dit dans la maison de M. Pressé au Millerang. Les Pères Picotte et Lécuyer lui succèdent. À Notre-Dame du Lac, la première messe est célébrée par le Père Langlois, le 6 janvier 1900, dans la maison de M. Joseph Arbour. Après la construction de ‘l’école rose’, Père Lécuyer vient y dire la messe. Vincent Limoges et Jos Champagne sont les chantres. À un moment donné les trois hameaux se fusionnent et en 1913, le Père Lavigne est nommé curé à Notre-Dame du Lac. À cette même époque, le gouvernement donne le nom du Père Lavigne comme nom officiel au bureau de poste et Notre-Dame-du-Lac devient « Lavigne ». En 1914, la construction de l’église par le Père Lavigne établit solidement la paroisse, qui est nommée Notre-Dame de la Visitation. En 1936, l’église est agrandie d’environ 40 pieds et les murs décorés de grands tableaux peints par Liliane et Béatrice Arbour, enfants des pionniers Evelina Champagne et Alexis Arbour. Statues et chemin de croix, la plupart donnés par les paroissiens, ajoutent à l’ambiance pieuse et sobre de ce lieu sacré. Vingt ans plus tard, le Père Bourassa modernise l’intérieur; dans le chœur, trois grandes voutes encadrent trois magnifiques tableaux. En 2011, initiées par le Père Perron, d’autres rénos (murs peinturés, portes, fenêtres et plancher remplacés), démontrent la grande fierté qu’ont les paroissiens de Lavigne pour leur église.

La salle paroissiale et communautaire
Érigée en 1915, elle sert de lieu de divertissement ou de rencontres. On raconte que dans les années 30, on organise des bingos (le premier en 1933), des danses, des thés bazars, etc. Les jeunes filles apprennent à tisser sur métier ou à faire des couvre-pieds. Les hommes organisent des rencontres d’affaires. La St-Jean-Baptiste est célébrée pendant quelques années. Vers les fins 40, les activités ralentissent énormément et dans les 50 et 60, la salle ne sert plus. Mais voilà qu’en 1967, les paroissiens la choisissent pour célébrer le centenaire du Canada dans une soirée du bon vieux temps. Quelques années après, la salle brûle, emportant avec elle ses antiquités et ses souvenirs d’antan.
Les « Pieds noirs »
L’Ordre de Jacques Cartier, fondé en 1926 à Ottawa, est un organisme secret que l'on retrouve à travers le Québec et le Canada français. L’ODJC ou l’Ordre, ou encore « La Patente » ou les « Pieds Noirs » rassemble les francophones influents qui se préoccupent de la cause nationale au Québec, ou des minorités francophones hors Québec. À Lavigne, le nombre de cotisés varie entre 8 membres dans les années '40, à 25 membres dans les années '50 et un peu moins la décennie suivante. Les cotisés sont majoritairement des cultivateurs qui appuient l’UCFO, la coopérative régionale et d’autres initiatives visant à améliorer le sort des cultivateurs francophones. Si le nombre de membres demeure modeste au fil des années, ça s'explique en partie parce qu'il était difficile pour un homme marié de militer dans un ordre secret qui lui interdit de parler à son épouse de ses longues absences en soirée. Le registre de la commanderie en fait preuve, notant que certains cas de démission sont pour « cause épouse ».
Les croix de chemins
Dans le bon vieux temps les croix de chemin sillonnaient les rangs de campagne. À Lavigne, une croix s’élève pour souligner la fondation du village. Sur le rocher, près de la nouvelle école du village, une croix domine la cour. Plusieurs colons érigent des croix de chemins. Les cultivateurs en installent près de leurs champs pour éloigner les fléaux naturels. À la venue du beau temps les paysans se réunissent pour la prière du soir. Au mois de mai (mois de Marie), des fleurs sont déposées régulièrement au pied de la croix et des prières sont adressées à Marie.
La croix peut aussi rappeler le souvenir d’une personne disparue ou d’un événement marquant. Ainsi pour les paroissiens plus âgés, la croix actuelle qui baigne dans le lac détermine l’endroit où le Père Dubuc et quatre autres personnes auraient péri dans un terrible accident en 1928. Pour les plus jeunes, elle représente le passage de Jacques Cartier à cet endroit.
Dans le bon vieux temps les croix de chemin sillonnaient les rangs de campagne. À Lavigne, une croix s’élève pour souligner la fondation du village. Sur le rocher, près de la nouvelle école du village, une croix domine la cour. Plusieurs colons érigent des croix de chemins. Les cultivateurs en installent près de leurs champs pour éloigner les fléaux naturels. À la venue du beau temps les paysans se réunissent pour la prière du soir. Au mois de mai (mois de Marie), des fleurs sont déposées régulièrement au pied de la croix et des prières sont adressées à Marie.
La croix peut aussi rappeler le souvenir d’une personne disparue ou d’un événement marquant. Ainsi pour les paroissiens plus âgés, la croix actuelle qui baigne dans le lac détermine l’endroit où le Père Dubuc et quatre autres personnes auraient péri dans un terrible accident en 1928. Pour les plus jeunes, elle représente le passage de Jacques Cartier à cet endroit.
Carnavals
À l’époque, le carnaval coïncide avec le Mardi Gras qui est le dernier jour avant le mercredi des cendres. Ce mercredi débute la période de 40 jours de jeûne, communément appelé le Carême, qui précède Pâques. Bref, avant de jeûner, il faut s’amuser et manger à volonté.
Dans les fins 40, début 50, le Père Bourassa, annonçant en chaire le début du Carême, invite les adolescents à se costumer et à fêter le Mardi Gras en venant patiner au village. Cette coutume est de courte durée bien que, dans les écoles, on souligne le Mardi Gras par une journée d’activités hivernales. La communauté fête son premier carnaval d’hiver, organisé par le Centre communautaire, en janvier 1984. Le dernier carnaval a eu lieu en 2005.
La fête des Rois
Le 6 janvier marque l’Épiphanie, fête qui correspond à la présentation de l'enfant Jésus aux Rois Mages et communément appelée Fête des Rois. Cette fête, soulignée à la messe du dimanche suivant le 6 janvier, est d’importance capitale pour les enfants (âgés de 12 ans et moins) de Lavigne. C'est alors que le curé Bourassa remet à chacun d’eux un petit sac de bonbons. Dans l’un de ces sacs se cache une surprise extraordinaire! Une année, une fillette de 10 ans (âgée de 70 ans aujourd’hui) trouve ce petit papier qui, remis au curé Bourassa, se change en un billet de dix dollars tout neuf!!!
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