L’exploitation forestière
(Raymonde Gaudette)
Le développement du Nord de l’Ontario débute aux environ de 1880. En s’établissant sur son lopin de terre, l’homme doit porter plusieurs chapeaux en même temps : défricheur, chasseur, agriculteur, bûcheron et j’en passe.
L’exploration forestière dans la région de Sturgeon Falls remonte à 1872 et coïncide avec le déclin de la traite de fourrures. En 1882, avec la venue du Pacifique-Canadien, grand nombre de Canadiens-français s’engagent dans la construction du chemin de fer dans la région; d’autres arrivent un peu plus tard, influencés par le mouvement de colonisation et de retour à la terre, pilotée par les Evêques et prêtres, les exhortant de quitter leur emploi dans les filatures de coton en Nouvelle-Angleterre pour s’établir sur les belles terres fertiles et assurant du même coup la conservation de leur langue et leur religion.
Les nouveaux arrivés ont vite compris qu’ils devaient trimer très durs toute l’année et avoir mille métiers et mille misères mais le métier le plus rentable était celui du bûcheron. Jusqu’au milieu du XXe siècle, ce bûcheron était défricheur, agriculteur, chasseur, constructeur et bûchait en hiver pour compléter ses revenus.
Vers les 1900, les hommes partaient pour les chantiers six longs mois, généralement d’octobre-novembre jusqu’au printemps suivant, vers la mi-avril; les femmes avec leurs marmailles vaquaient à tous les travaux domestiques, soin des animaux, soin des enfants, le bois de chauffage, la nourriture, la chasse, etc. La fête de Noël, qui venait briser la monotonie, était attendue avec grande hâte, même si dans plusieurs foyers, le père brillait par son absence. Dans les chantiers, généralement, on se permettait un jour de détente: de la musique, des contes, des petites danses… en essayant de combler le grand vide à l'idée de ne pas voir sa famille avant le printemps.
(Raymonde Gaudette)
Le développement du Nord de l’Ontario débute aux environ de 1880. En s’établissant sur son lopin de terre, l’homme doit porter plusieurs chapeaux en même temps : défricheur, chasseur, agriculteur, bûcheron et j’en passe.
L’exploration forestière dans la région de Sturgeon Falls remonte à 1872 et coïncide avec le déclin de la traite de fourrures. En 1882, avec la venue du Pacifique-Canadien, grand nombre de Canadiens-français s’engagent dans la construction du chemin de fer dans la région; d’autres arrivent un peu plus tard, influencés par le mouvement de colonisation et de retour à la terre, pilotée par les Evêques et prêtres, les exhortant de quitter leur emploi dans les filatures de coton en Nouvelle-Angleterre pour s’établir sur les belles terres fertiles et assurant du même coup la conservation de leur langue et leur religion.
Les nouveaux arrivés ont vite compris qu’ils devaient trimer très durs toute l’année et avoir mille métiers et mille misères mais le métier le plus rentable était celui du bûcheron. Jusqu’au milieu du XXe siècle, ce bûcheron était défricheur, agriculteur, chasseur, constructeur et bûchait en hiver pour compléter ses revenus.
Vers les 1900, les hommes partaient pour les chantiers six longs mois, généralement d’octobre-novembre jusqu’au printemps suivant, vers la mi-avril; les femmes avec leurs marmailles vaquaient à tous les travaux domestiques, soin des animaux, soin des enfants, le bois de chauffage, la nourriture, la chasse, etc. La fête de Noël, qui venait briser la monotonie, était attendue avec grande hâte, même si dans plusieurs foyers, le père brillait par son absence. Dans les chantiers, généralement, on se permettait un jour de détente: de la musique, des contes, des petites danses… en essayant de combler le grand vide à l'idée de ne pas voir sa famille avant le printemps.
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