MÉDIAS ET COMMUNICATIONS
MÉDIAS ET COMMUNICATIONSOn retrouve, dans le Nipissing Ouest, les médias francophones suivants :
- l'hebdomadaire La Tribune du Nipissing Ouest
- Éditions Prise de Parole
- l'hebdomadaire Le Voyageur qui est distribué à travers le Nord de l'Ontario
- la station de radio Le Loup FM (émetteur à Sturgeon Falls)
- la station de radio CBON à Sudbury (Radio-Canada)
- Radio-Canada télévision (journaliste Mathieu Grégoire posté à Sturgeon Falls)
* - la station de radio Moose FM qui offre un peu de programmation en français
- l'hebdomadaire La Tribune du Nipissing Ouest
- Éditions Prise de Parole
- l'hebdomadaire Le Voyageur qui est distribué à travers le Nord de l'Ontario
- la station de radio Le Loup FM (émetteur à Sturgeon Falls)
- la station de radio CBON à Sudbury (Radio-Canada)
- Radio-Canada télévision (journaliste Mathieu Grégoire posté à Sturgeon Falls)
* - la station de radio Moose FM qui offre un peu de programmation en français
50e anniversaire de la Tribune du Nipissing Ouest
Le journal communautaire bilingue du Nipissing Ouest, La Tribune, rejoint plus de 8,000 personnes chaque semaine.
C’est le 17 janvier 1968 que le journal communautaire bilingue voit le jour.
Dans les vastes archives du journal, on trouve des histoires de politique et d’actualité locale, mais surtout, on trouve des histoires humaines.
Selon Suzanne Gammon, propriétaire du journal depuis 1994, les gens de la région de Nipissing Ouest ont un sentiment d’attachement au journal.
« Le journal a grandi avec sa communauté, et sa communauté, je pense, a grandi aussi avec le journal. »
À une époque où plusieurs journaux communautaires cessent d’exister, la Tribune est toujours attendue par ses fidèles abonnés chaque mercredi.
Mme Gammon souligne que c’est en raison de sa relation de proximité avec les citoyens de Nipissing Ouest. « Notre force c’est qu’on n’a jamais essayé d’être autre chose que ce qu’on est. C’est-à-dire un journal communautaire près de sa communauté. »
On n’a jamais essayé d’étendre nos ailes à l’extérieur de notre région, parce que notre région c’est vraiment notre raison d’être.
Suzanne Gammon, propriétaire du journal La Tribune de Nipissing OuestPour célébrer cet anniversaire marquant, l’équipe du journal travaille à l’organisation d’activités commémoratives telles des portes ouvertes et des expositions.
En plus, chaque semaine, La Tribune imprimera la première page d’un numéro de sa première année d’existence, tout en publiant le numéro au complet sur son site web.
Ces pages témoignent du riche patrimoine de la région, avec des faits historiques, de vieilles images et des souvenirs captivants.
Le premier numéro est déjà disponible sur le portail web du journal.
ENTREVUE DE RADIO-CANADA AVEC SUZANNE GAMMON
50e anniversaire des Éditions Prise de Parole (mai 2023)
SOURCE : HTTPS://LAVOIXDUNORD.CA/2023/05/09/INSPIREE-PAR-SON-EPOQUE-TOURNEE-VERS-UN-PEUPLE/
LE MARDI 9 MAI 2023 23:27 ARTS ET CULTURE
Inspirée par son époque, tournée vers un peuple
JULIEN CAYOUETTE
LE VOYAGEUR
PHOTOS : ARCHIVES
50e anniversaire des Éditions Prise de parole
La maison d’édition Prise de parole est le dernier organisme né de la révolution culturelle franco-ontarienne à Sudbury à fêter son 50e anniversaire. Née par nécessité et grâce à un autre effort collectif, son premier recueil de poésie, Lignes-Signes, a été publié le 5 mai 1973. Les principaux acteurs de sa création — Gaston Tremblay et Denis St-Jules — avaient aussi joué un rôle dans la création de la pièce Moé j’viens du Nord, s’tie et de la Nuit sur l’étang.
Prise de parole a été créée parce qu’il n’y avait aucune autre façon à ce moment de publier un livre en français dans le Nord de l’Ontario. Comme le rappelle Gaston Tremblay, les Québécois avaient commencé à prendre leurs distances du reste du Canada français. Un recueil de poésie écrit par des étudiants d’une université bilingue ne les intéresserait surement pas.
Inspiré par ce qui avait été créé au cours des deux années précédentes et encouragé par des professeurs comme Placide Gaboury et Robert Dickson, MM. Tremblay, St-Jules et leur ami Jean Lalonde ont fondé Prise de parole.
Lignes-Signes devait être lancé lors de la première Nuit sur l’étang en mars, mais des retards d’impression — le service d’impression de l’Université Laurentienne leur faisait une faveur, mais ils n’étaient pas prioritaires — ont repoussé la publication au mois de mai, dans le cadre du congrès de l’ACFO provinciale. «Le public était très attentif et ça m’a un peu surpris», dévoile Denis St-Jules.
Denis St-Jules et Jean Lalonde avaient tout de même lu quelques-uns de leurs poèmes à la Nuit sur l’étang, accompagné par l’autre à la guitare.
La suite d’un club littéraire
Plus tôt, à l’automne 1972, Gaston Tremblay, Denis St-Jules et Jean Lalonde sont déjà dans l’équipe du magazine étudiant Réaction à la Laurentienne. Ils décident, avec l’aide du «très exigeant» professeur Fernand Dorais, de créer un club littéraire. «Peut-être que c’était une façon de nous obliger à produire davantage», se rappelle Jean Lalonde.
Lorsque la décision a été prise de publier les textes, c’est Gaston Tremblay qui suggère de créer une maison d’édition. «Je n’avais pas nécessairement d’idée dans quoi je m’embarquais, lance Denis St-Jules, mais Gaston avait une idée assez claire.»
Dès le départ, ils avaient la vision «d’être l’éditeur des Franco-Ontariens, mais sans trop savoir ce que ça allait exiger», dit Denis St-Jules.
Puisqu’il a grandi dans une famille d’entrepreneure de Sturgeon Falls, le défi n’effrayait pas Gaston Tremblay. Il voyait déjà les possibilités. «À cause de notre cohésion [de langue et de religion], on avait un impact culturel dans notre communauté», dit-il.
Ils avaient aussi déjà l’intention d’aider d’autres jeunes auteurs de l’Ontario français qui n’avaient pas d’exutoire. «Je pense qu’on a fait des miracles en donnant des chances à des gens qui ne les auraient pas eu autrement», dit M. Tremblay. Il pense entre autres à Patrice Desbiens et Jean Marc Dalpé.
Denis St-Jules et Gaston Tremblay n’ont que des bons mots l’un pour l’autre concernant leur travail d’équipe au début et leur engagement au fils des ans. Denis St-Jules a été bénévole ou membre du conseil d’administration pendant environ 30 ans. Gaston Tremblay a été directeur de 1978 à 1988.
Inspiration Miron et Paiement
Lorsque l’on parle de la création de la pièce Moé j’viens du nord, s’tie, le voyage du groupe d’étudiants à Toronto pour aller voir la comédie musicale Hair fait partie des moments incontournables de leur démarche.
Un élément similaire existe pour la création de Prise de parole : une rencontre avec l’auteur québécois Gaston Miron. Une rencontre et un voyage organisé grâce à Robert Dickson. L’histoire de la création des éditions de l’Hexagone par M. Miron et d’autres en 1953 était une fable inspirante pour les jeunes éditeurs franco-ontariens.
«Il y avait des atomes crochus entre notre équipe et Miron. Il m’a dit à plusieurs reprises qu’il sentait que c’était sa responsabilité de s’occuper des Canadiens-Français, parce qu’ils font partie de la famille», raconte M. Tremblay.
Au niveau local, Gaston Tremblay dit qu’il a «voulu faire une maison d’édition à l’image de ce qu’André [Paiement] avait fait au TNO».
Pour cette raison et pour d’autres, le suicide de son ami André Paiement en 1978 a énormément affecté Gaston Tremblay. Il raconte avoir vu l’écart se creuser entre les ambitions des créations d’André Paiement — le TNO, le groupe CANO… — et sa capacité à suivre la cadence.
Il décidera d’en tirer des leçons, de ne pas se «bruler à un point où tu deviens un étranger par rapport à ta définition sociale».
Lieux-dits
Lieux-dits, un nouveau recueil de poésie des Éditions Prise de parole. Des poèmes racontés de diverses formes et par différentes générations. Des récits allant de lieu en lieu, de relation en relation tout en permettant au lecteur de se noyer dans chaque mot qui se transforme en phrases qui ont en fin de compte une suite logique. Six poètes ont donc travaillé dans la réalisation de ce projet : Miriam Cusson, Yolande Jimenez, Suzanne Kemenang, Andrée Lacelle, Charlotte L’Orage et Guylaine Tousignant. Cet ouvrage a été produit pour célébrer les 50 ans de la sortie de Lignes Signes, le premier livre publié par Prise de parole le 5 mai 1973. Un spectacle de lancement aura lieu le 13 mai à la Place des Arts du Grand Sudbury à 17 h. Les six autrices seront présentes. Les billets sont disponibles en ligne : https://lepointdevente.com/billets/pdp230513001. (J.M.)
Ne manquez rien de ce que nous publions sur le site.
Le Voyageur offre une vue d’ensemble de la francophonie et de la vie dans le Nord-Est de l’Ontario.
JE RESTE INFORMÉ
Un nom qui dit tout
Au-delà du fait qu’ils ne croyaient pas qu’ils seraient acceptés par une maison d’édition de l’autre côté de la frontière, les fondateurs sentaient aussi le besoin de créer une entité qui leur ressemblait.
Le nom «Prise de parole» s’est imposé rapidement. Pour Jean Lalonde, c’était simplement ce qu’ils faisaient à ce moment-là. «Nous allions dire publiquement des sentiments, des émotions, des idées que l’on gardait normalement pour soi.»
«Je ne me souviens pas de qui ça venait, mais je me souviens que le nom Prise de parole s’imposait dans notre démarche. Ça témoignait de l’urgence de prendre la parole en français en Ontario», raconte Denis St-Jules.
Pour Gaston Tremblay, le nom Prise de parole le ramène aux écrits d’Anne Hébert sur la prise de parole, un peu à l’impact de la religion dans la vie des Canadiens-Français, mais surtout un «concept de réaction et de passer à l’action».
Les premières années n’ont pas toujours été faciles. Entre 1976 et 1978, «Prise de parole demeure silencieuse, à toute fin pratique, elle n’existe plus», écrit Gaston Tremblay dans un texte publié par Le Voyageur en 1985.
La maison d’édition a survécu grâce à la volonté d’autres personnes dévouées à la cause. Comme Claude Belcourt qui a été éditeur et Anita Brunet, une ancienne employée de la Librairie du Nouvel-Ontario qui a été «très très importante pour organiser et structurer les choses», précise M. St-Jules.
La version complète de ce texte est disponibles dans le journal Le Voyageur du 10 mai 2023. Pour ne rien manquer, abonnez-vous!
Prise de parole fête ses 50 ans en 2023!
Un demi-siècle consacré à amplifier, depuis le vaste ciel de Sudbury, les histoires émanant des marges, à mettre de l’avant des œuvres littéraires qui éclairent la complexité et la richesse de la francophonie canadienne.
Ce mandat, qui a pris naissance en Ontario français dans la foulée de la révolution culturelle des années 1970, s’est progressivement étendu à l’Ouest et à l’Acadie. Et aujourd’hui, la maison s’ouvre encore davantage à des auteurs et autrices de tous les horizons, incluant ceux et celles des Premiers Peuples.
Pour célébrer 50 ans de réalisations incroyables, la maison organisera plusieurs événements durant l’année.
Programme d’activités
- Samedi 13 mai, à la Place des arts du Grand Sudbury : Spectacle Lieux-dits, avec Miriam Cusson, Yolande Jimenez, Suzanne Kemenang, Andrée Lacelle, Charlotte L’Orage et Guylaine Tousignant
- Samedi 29 juillet, à Caraquet : Présentation d’un parcours poétique, en forêt, pendant le Festival acadien de poésie)
- Août : Déploiement d’une campagne de promotion 50e anniversaire dans les librairies indépendantes du pays
- Vendredi 22 septembre, au Théâtre Outremont (Montréal) : Spectacle dans le cadre du Festival international de littérature
historique : les 50 ans du Voyageur
Source : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-matin-du-nord/segments/chronique/72302/journal-le-voyageur-50-ans-sudbury
AUDIO FIL DU MERCREDI 16 MAI 2018Chronique historique : les 50 ans du VoyageurChronique historique : les 50 ans du Voyageur
Durée de 14 minutes14 min
Le matin du Nord Publié le 16 mai 2018Pour sa chronique historique, Serge Miville raconte 50 années d'histoire du journal Le Voyageur.
Exister pendant 50 ans, c’est impressionnant pour un journal hebdomadaire en milieu minoritaire.
C’est ce que le Voyageur célèbre cette année, mais ce n’est pas qu'une célébration de la presse écrite francophone, selon Serge Miville.
Avant le Voyageur, L’Information, dans les années 60, était essentiellement un bulletin paroissial destiné aux francophones. Il y avait aussi la publication L'Ami du peuple en 1942.
Enfin, Le Voyageur est fondé officiellement par Émile Guy en 1968.
Ce dernier dévoilait récemment sa participation à l’Ordre de Jacques-Cartier, et ensuite à l’Ordre franco-ontarien.
C’est de ce militantisme que le journal Voyageur aura vu le jour.
Débuts difficilesLe Voyageur doit son fonctionnement initial à l’appui de la hiérarchie catholique qui a prêté l’espace pour travailler.
Mais malgré l'adoption en 1969 de la Loi sur les langues officielles le projet du Voyageur ne reçoit pas de financement contrairement à d'autres groupes minoritaires.
L’équipe travaille presque bénévolement à la production du journal et connaît beacoup de difficultés à rentabiliser la publication.
C’est un obstacle qui reviendra souvent dans l’histoire de l’hebdomadaire.
Un sauveur revient en villeEn 1975, le Voyageur constate que ses coffres pourraient être à sec dans six mois.
Et même si l’Ontario français soit en pleine effervescence culturelle, le gouvernement s’intéressait toujours plus ou moins au financement des journaux.
C’est alors qu’on a demandé au père jésuite originaire de Warren, Hector Bertrand de venir sauver le projet.
« Mon nationalisme l’a pris sur ma raison, » avait-il dit à l’époque.
Il sentait le devoir d’appuyer sa communauté en assurant la survie des journaux.
Un administrateur par excellence, il arrive les poches creuses, achetant le Voyageur pour 1$.
Il fonde ensuite une nouvelle compagnie et élabore une nouvelle mise de fonds pour le journal, il va faire pression sur la municipalité de Sudbury, entre autres, pour qu'elle achète de la publicité en français dans le journal, au lieu de publier uniquement dans les quotidiens anglophones de la région.
Un éditorialiste redoutableHector Bertrand arrive avec une énergie combative. C’est un éditorialiste que Serge Miville qualifie de divertissant, ayant la plume acérée.
« Quand il nous pique, ça pique fort » ajoute-t-il.
Il veut entre autres, enchasser l’idée que les Canadiens français font partis d'un des peuples fondateurs dans la Constitution du pays. Il est également critique de certains membres de l’Église, sa propre institution.
Il participe à de grands combats comme l’obtention d’une école à Penetanguishene, le parachèvement des écoles catholiques et la prière dans les écoles publiques.
Il participe aussi à la fondation de l’Association de la presse francophone hors Québec en 1976.
Cette nouvelle énergie apporte une stabilité au journal qui durera jusqu’aux années 90s.
Après Hector BertrandHector Bertrand quitté la région de Sudbury en 1996 en raison de problèmes de santé. Il est décédé en 1999.
Le journal serait vendu et géré par Réjean Grenier et son équipe.
C’est une époque qui n’a pas encore étudiée, mais qui intéresse beaucoup Serge Miville.
C’est en pleine époque de numérisation, le paysage médiatique en entier est transformé, et le Voyageur ne fait pas exception.
L’importance de la presse écrite francophone aujourd’huiSerge Miville, professeur d'histoire à l'Université Laurentienne et titulaire de la Chaire de recherche en histoire de l'Ontario français
RADIO-CANADA / FRÉDÉRIC PROJEAN
« Tous les médias sont d’une importance capitale, notamment pour la démocratie. »
— Une citation de Serge Miville« Si on ne parle pas de nous, nous n’existons pas, » ajoute-t-il.
Mais c’est un combat difficile. La publicité devient de plus en plus centralisée.
Aujourd’hui, plusieurs des revenus publicitaires s'en vont dans les coffres des Google et Facebook de ce monde. Même les revenus de grandes publications sont majoritairement siphonnés par ces derniers.
« Ce qui fait en sorte que Google s’en fiche un peu des Franco-Ontariens. Ils vont se dire, oui, si vous voulez utiliser [nos produits], parfait. Mais on ne va pas produire des nouvelles ou une perspective franco-ontarienne, » avance Serge Miville.
Il ajoute que ça serait donc plus important que jamais de réfléchir à l'avenir des journaux et des hebdomadaires.
AUDIO FIL DU MERCREDI 16 MAI 2018Chronique historique : les 50 ans du VoyageurChronique historique : les 50 ans du Voyageur
Durée de 14 minutes14 min
Le matin du Nord Publié le 16 mai 2018Pour sa chronique historique, Serge Miville raconte 50 années d'histoire du journal Le Voyageur.
Exister pendant 50 ans, c’est impressionnant pour un journal hebdomadaire en milieu minoritaire.
C’est ce que le Voyageur célèbre cette année, mais ce n’est pas qu'une célébration de la presse écrite francophone, selon Serge Miville.
Avant le Voyageur, L’Information, dans les années 60, était essentiellement un bulletin paroissial destiné aux francophones. Il y avait aussi la publication L'Ami du peuple en 1942.
Enfin, Le Voyageur est fondé officiellement par Émile Guy en 1968.
Ce dernier dévoilait récemment sa participation à l’Ordre de Jacques-Cartier, et ensuite à l’Ordre franco-ontarien.
C’est de ce militantisme que le journal Voyageur aura vu le jour.
Débuts difficilesLe Voyageur doit son fonctionnement initial à l’appui de la hiérarchie catholique qui a prêté l’espace pour travailler.
Mais malgré l'adoption en 1969 de la Loi sur les langues officielles le projet du Voyageur ne reçoit pas de financement contrairement à d'autres groupes minoritaires.
L’équipe travaille presque bénévolement à la production du journal et connaît beacoup de difficultés à rentabiliser la publication.
C’est un obstacle qui reviendra souvent dans l’histoire de l’hebdomadaire.
Un sauveur revient en villeEn 1975, le Voyageur constate que ses coffres pourraient être à sec dans six mois.
Et même si l’Ontario français soit en pleine effervescence culturelle, le gouvernement s’intéressait toujours plus ou moins au financement des journaux.
C’est alors qu’on a demandé au père jésuite originaire de Warren, Hector Bertrand de venir sauver le projet.
« Mon nationalisme l’a pris sur ma raison, » avait-il dit à l’époque.
Il sentait le devoir d’appuyer sa communauté en assurant la survie des journaux.
Un administrateur par excellence, il arrive les poches creuses, achetant le Voyageur pour 1$.
Il fonde ensuite une nouvelle compagnie et élabore une nouvelle mise de fonds pour le journal, il va faire pression sur la municipalité de Sudbury, entre autres, pour qu'elle achète de la publicité en français dans le journal, au lieu de publier uniquement dans les quotidiens anglophones de la région.
Un éditorialiste redoutableHector Bertrand arrive avec une énergie combative. C’est un éditorialiste que Serge Miville qualifie de divertissant, ayant la plume acérée.
« Quand il nous pique, ça pique fort » ajoute-t-il.
Il veut entre autres, enchasser l’idée que les Canadiens français font partis d'un des peuples fondateurs dans la Constitution du pays. Il est également critique de certains membres de l’Église, sa propre institution.
Il participe à de grands combats comme l’obtention d’une école à Penetanguishene, le parachèvement des écoles catholiques et la prière dans les écoles publiques.
Il participe aussi à la fondation de l’Association de la presse francophone hors Québec en 1976.
Cette nouvelle énergie apporte une stabilité au journal qui durera jusqu’aux années 90s.
Après Hector BertrandHector Bertrand quitté la région de Sudbury en 1996 en raison de problèmes de santé. Il est décédé en 1999.
Le journal serait vendu et géré par Réjean Grenier et son équipe.
C’est une époque qui n’a pas encore étudiée, mais qui intéresse beaucoup Serge Miville.
C’est en pleine époque de numérisation, le paysage médiatique en entier est transformé, et le Voyageur ne fait pas exception.
L’importance de la presse écrite francophone aujourd’huiSerge Miville, professeur d'histoire à l'Université Laurentienne et titulaire de la Chaire de recherche en histoire de l'Ontario français
RADIO-CANADA / FRÉDÉRIC PROJEAN
« Tous les médias sont d’une importance capitale, notamment pour la démocratie. »
— Une citation de Serge Miville« Si on ne parle pas de nous, nous n’existons pas, » ajoute-t-il.
Mais c’est un combat difficile. La publicité devient de plus en plus centralisée.
Aujourd’hui, plusieurs des revenus publicitaires s'en vont dans les coffres des Google et Facebook de ce monde. Même les revenus de grandes publications sont majoritairement siphonnés par ces derniers.
« Ce qui fait en sorte que Google s’en fiche un peu des Franco-Ontariens. Ils vont se dire, oui, si vous voulez utiliser [nos produits], parfait. Mais on ne va pas produire des nouvelles ou une perspective franco-ontarienne, » avance Serge Miville.
Il ajoute que ça serait donc plus important que jamais de réfléchir à l'avenir des journaux et des hebdomadaires.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyageur_(journal)
Cet article est une ébauche concernant la presse écrite et l’Ontario.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Le Voyageur (journal)
Pays : Canada
Langue : Français
Périodicité : Hebdomadaire
Diffusion : 15 000 ex. (2013)
Date de fondation : 12 juin 1968
Éditeur : Paul Lefebvre
Ville d’édition : Sudbury
Propriétaire : Le5 Communications
Rédacteur en chef : Julien Cayouette1
Site web : La voix du nord
modifier Le Voyageur est un journal hebdomadaire de Sudbury (Ontario) de langue française en milieu minoritaire qui s'adresse avant tout à la communauté franco-ontarienne. Il a été créé en 1968 par Émile Guy, à la suite de la cessation du journal francophone de la région précédent, L'information, publié par le diocèse de Sault Ste. Marie. Il couvre les villes de Sudbury, North Bay, Kapuskasing, Timmins, Cochrane et Wawa et a un tirage de 15 000 exemplaires.
En avril 2013, l'éditeur de l'hebdomadaire, Paul Lefebvre, annonce la fusion imminente du journal avec le bimensuel de Timmins (qu'il possède également), l'Express de Timmins, afin de faire du Voyageur un journal à la vocation de servir tout le Nord-Est de l'Ontario. Le journal sera alors également distribué dans les régions de Kapuskasing, Cochrane, Temiskaming Shores et North Bay, entre autres, et couvrira l'actualité de ces communautés2.
Le Voyageur fait partie de l'Association de la presse francophone (APF), et est souvent récipiendaire de prix de cette association lors d'un gala annuel.
De plus, le journal étudiant Tapage est inséré dans le Voyageur, cinq fois dans l'année. Ce projet permet à des journalistes en herbe de la communauté sudburoise de parfaire leur talent de rédaction et de rédiger sur des enjeux locaux, nationaux ou internationaux de leur point de vue.
Éditeurs[modifier | modifier le code]
Cet article est une ébauche concernant la presse écrite et l’Ontario.
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Le Voyageur (journal)
Pays : Canada
Langue : Français
Périodicité : Hebdomadaire
Diffusion : 15 000 ex. (2013)
Date de fondation : 12 juin 1968
Éditeur : Paul Lefebvre
Ville d’édition : Sudbury
Propriétaire : Le5 Communications
Rédacteur en chef : Julien Cayouette1
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En avril 2013, l'éditeur de l'hebdomadaire, Paul Lefebvre, annonce la fusion imminente du journal avec le bimensuel de Timmins (qu'il possède également), l'Express de Timmins, afin de faire du Voyageur un journal à la vocation de servir tout le Nord-Est de l'Ontario. Le journal sera alors également distribué dans les régions de Kapuskasing, Cochrane, Temiskaming Shores et North Bay, entre autres, et couvrira l'actualité de ces communautés2.
Le Voyageur fait partie de l'Association de la presse francophone (APF), et est souvent récipiendaire de prix de cette association lors d'un gala annuel.
De plus, le journal étudiant Tapage est inséré dans le Voyageur, cinq fois dans l'année. Ce projet permet à des journalistes en herbe de la communauté sudburoise de parfaire leur talent de rédaction et de rédiger sur des enjeux locaux, nationaux ou internationaux de leur point de vue.
Éditeurs[modifier | modifier le code]
- Années 1970 : Hubert Potvin3 ;
- 1998-2011: Réjean Grenier ;
- 2011- présent: Paul Lefebvre
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