Nouveautés en agriculture :
auteure : Raymonde Gaudette
Source : Article paru (en anglais seulement) dans la Tribune du 3 février 2021
a) De l'aide pour les agriculteurs en temps de Covid
a) De l'aide pour les agriculteurs en temps de Covid
b) Culture hydroponique
Depuis plusieurs années, encouragés par les gouvernements fédéral et provincial entre autres, des chercheurs agro-alimentaires étudient des stratégies pour favoriser l’innovation en agriculture et encourager les agriculteurs canadiens à offrir des produits compétitifs à l’échelle locale, nationale et internationale.
Pour découvrir quelques-unes de ces découvertes scientifiques, ces nouvelles technologies et les réussites en agriculture, consultez le site web suivant du gouvernement du Canada :
https://www.agr.gc.ca/fra/nouvelles-dagriculture-et-agroalimentaire-canada/realisations-scientifiques-en-agriculture/strategies-scientifiques-en-agriculture/?id=1534445926066
Les deux articles suivants décrivent un jeune couple du nord de l’Ontario qui a créé la première ferme utilisant la culture hydroponique.
Source : http://journalagricom.ca/truly-northern-farms-une-production-hydroponique/
Truly Northern Farms : se lancer à l’aveugle dans une production hydroponique
Stéphane Lanteigne, son épouse Erin Rowe et leur fille Indie.
Photo : Gracieuseté Truly Northern Farms
Par Marc Dumont
Ceux et celles qui choisissent de se lancer en production hydroponique ont toujours un parcours intéressant. C’est d’ailleurs le cas de Stéphane Lanteigne et son épouse Erin Rowe. À leur retour de Corée du Sud, où ils enseignaient l’anglais, Stéphane ne savait pas trop où se diriger : « Je voulais revenir à l’agriculture. Puis, il y a quatre ans, on s’est lancé à l’aveugle », témoigne Stéphane.
L’aventure a commencé à Sudbury, plus précisément à Chelmsford, lorsque Stéphane et son épouse Erin ont fait l’achat d’un système de production hydroponique. Celui-ci est arrivé dans un conteneur de 40 pieds par 10 en avril 2017. Le couple a dû apprendre de nouvelles bases avant de démarrer le projet. « On a eu un peu de formation, mais on ne savait pas trop », raconte Stéphane. Bien qu’il détienne un baccalauréat en biologie, « […] il y a une marge entre avoir une formation universitaire en biologie et réussir à produire des légumes », souligne-t-il.
Huit mois plus tard, les Lanteigne achètent déjà un deuxième conteneur et depuis peu, louent un édifice qui devait être une champignonnière à Opasatika, près de Kapuskasing. L’exploitation de cette infrastructure a permis de réduire les coûts de manière surprenante. « Ça fait qu’on est devenu un des plus gros projets hydroponiques en Ontario », précise le propriétaire de Truly Northern Farms, Stéphane.
L’édifice de 23 000 pieds carrés est divisé en salles de 2000 pieds carrés et les plantes poussent sur cinq niveaux. L’entreprise réussit à générer de 600 à 700 livres de produits par semaine. Pour y arriver, les Lanteigne ont dû embaucher trois personnes ; une à plein temps et deux à temps partiel pour les aider, même si Stéphane doit se rendre à la champignonnière une fois par semaine pour faire la récolte et l’entretien des installations.
Les principales productions de l’entreprise sont des laitues, du basilic, du chou frisé et des micropousses. Truly Northern Farms vend ses produits dans certaines épiceries, au marché des fermiers de Sudbury et dessert également les régions de Kapuskasing-Hearst. Photo : Gracieuseté Truly Northern Farms
Des légumes frais pour le Nord
Présentement, les principales productions de l’entreprise sont des laitues, du basilic, du chou frisé et des micropousses. Truly Northern Farms vend ainsi ses produits dans certaines épiceries et au marché des fermiers de Sudbury, qui est maintenant ouvert à longueur d’année. L’exploitation dessert également les régions de Kapuskasing-Hearst. Stéphane prévoit aussi se trouver de nouveaux clients dans les communautés qui longent la Route 11 en créant des partenariats avec camionneurs qui livrent déjà des produits dans cette région.
Toutefois, la COVID-19 a provoqué quelques changements : « Avant [la pandémie], 25 % de notre production allaient dans des restaurants », explique Stéphane. Les produits de Truly Northern Farms sont maintenant aussi vendus directement à la ferme. « On a un kiosque avec un réfrigérateur et une caisse pour du libre-service. On s’y rend de quatre à cinq fois par jour pour ajouter des produits. Après tout, il passe 5000 autos par jour sur la grand-route devant chez nous, » explique Stéphane.
Ce dernier admet que débuter dans la production hydroponique sans aucune expérience n’a pas été facile. « Il faut savoir comment gérer. Arriver à une production stable exige de comprendre ce que tes plantes font et faire du trouble shooting », dit-il. « C’est fou ce que je paye en électricité ! Si je perds toute une récolte, j’ai quand même ce compte à payer. »
« Le pouvoir aux communautés »
Depuis un certain temps, Stéphane est aussi consultant : « L’autre jour, quelqu’un m’a dit qu’il voulait se lancer en production hydroponique et qu’il avait 1 000 000 $. Je lui ai suggéré plutôt de commencer avec un investissement de 100 000 $. Il vaut mieux commencer lentement avec un plus petit système. Vendre des produits frais n’est pas facile ! »
De plus, le propriétaire avoue que son voyage hebdomadaire à Opasatika, qui lui prend de cinq à six heures selon l’état des routes, est stressant : « Mais ce n’est pas une perte de temps. J’apprends la réalité alimentaire des gens du Nord et je suis en train de faire le design d’un produit pour culture hydroponique qui va donner le pouvoir aux communautés de s’alimenter localement ».
« Les systèmes présentement sur le marché conviennent aux producteurs qui veulent seulement vendre au marché des fermiers local. Mais pour une ferme hydroponique de plus d’envergure, ça ne fonctionnerait pas bien. Je ne pourrais pas avoir 50 conteneurs ! Les produits sur le marché ont été conçus pour la production de cannabis et sont beaucoup trop chers », indique Stéphane.
Le nouveau produit de Stéphane sera complètement différent de ceux qui sont actuellement offerts sur le marché. Il sera conçu pour que sa technologie soit facile à utiliser et pour assurer une production stable. Stéphane compte d’ailleurs faire affaire directement avec des fournisseurs chinois afin de réduire le prix de son produit de façon significative. Finalement, le produit sera vendu avec une formation de 400 heures.
Source : Le Voyageur mercredi le 14 juin 2017
Une première ferme hydroponique dans le Nord de l’Ontario
Bienvenu Senga C
Erin Rowe et Stéphane Lanteigne
Les maraichers Erin Rowe et Stéphane Lanteigne, propriétaires de la nouvelle entreprise Smart Greens Sudbury de Chelmsford, font pousser depuis sept semaines du basilic et des choux frisés dans leur
serre hermétique de 400 pieds2. L’établissement, où ils pratiquent l’agriculture verticale hydroponique, est le premier du genre dans le Nord de l’Ontario.
C’est après un séjour de plusieurs années en Corée du Sud, où le couple enseignait l’anglais, que lui
est venue l’idée de se lancer en agriculture. Un peu partout en Asie du Sud, la nourriture est produite
localement. On voulait voir si on pouvait faire la même chose en revenant., explique M. Lanteigne.
Après avoir découvert la compagnie Modular Farms, spécialisée en conception de serres hydroponiques,
le couple a décidé de s’établir dans le Nord de l’Ontario, une région convenant particulièrement à Mme Rowe, originaire de Larder Lake. C’était idéal pour nous, non seulement pour des raisons familiales, mais aussi parce que c’est une région où le concept est nouveau, avance M. Lanteigne. Dans le Nord, la saison de plantation n’est que de trois mois environ et la grande partie de la nourriture est importée. On s’est dit qu’il serait bon de pouvoir offrir des produits locaux pendant toute l’année, ajoute-t-il. Si les fermiers ont opté pour le basilic et le chou frisé au début, c’est en grande partie à cause du niveau de tolérance élevé de ces deux plantes à la fluctuation des conditions physiques et climatiques de la serre qu’ils apprennent toujours à maitriser. Si on fait une petite erreur, au moins on sait que ce n’est pas toute notre récolte qui sera ruinée, déclare M. Lanteigne.
Un environnement contrôlé
Après avoir germé pendant trois semaines dans une pépinière, les graines organiques dont se servent Mme Rowe et M. Lanteigne sont transplantées verticalement dans un substrat inerte irrigué continuellement,de haut en bas, d’uneésolution liquide recyclable de nutriments. Les conditions chimiques et atmosphériques de la serre — qui dispose également de tubes DEL pour l’éclairage — peuvent être ajustées électroniquement. La serre est aussi munie d’un déshumidificateur qui recueille l’eau qu’évacuent les plants par le biais de leurs stomates et la réinjecte dans le circuit. Afi n d’éviter les périodes creuses, les maraichers ne plantent chaque
semaine que sur le quart de l’espace dont ils disposent. Seuls deux des quatre murs de la serre sont exploités
pour l’instant et la récolte attendue dans quelques semaines est d’environ 100 livres de chou frisé et 30 livres de basilic. La serre devrait être exploitée à son maximum d’ici la mi-juillet. Mme Rowe et M. Lanteigne
viennent d’ailleurs d’acheter une deuxième serre qui leur permettra de diversifier leur production, un but qu’ils ne peuvent pas atteindre actuellement étant donné les besoins très différents en nutriments des légumes distincts. Ils espèrent pouvoir, d’ici octobre, ajouter la laitue, la roquette, les épinards et le chou de Chine à la
liste de leurs produits.
Un modèle adéquat pour le Nord?
L’ancien technicien agricole . la ferme expérimentale de Kapuskasing, Laurier Guillemette, reconnaît les avantages de l’agriculture hydroponique. C’est un système qui demande un grand contrôle, mais ça pourrait aider dans le Nord de l’Ontario en permettant de rallonger la saison de croissance. Tout se fait à l’intérieur, ce qui réduit considérablement les maladies causées par les insectes., note-t-il. M. Guillemette a toutefois des
doutes quant aux couts élevés que pourrait engendrer l’exploitation d’une ferme hydroponique, surtout pendant les hivers souvent rudes de la région, ce qui pourrait occasionner une hausse des prix des produits. Pour
M. Lanteigne, qui dit lui-même être conscient du problème, la qualité du produit final prévaut. Chaque unité de lumière consommée équivaut à une unité de biomasse pour les plantes. On finit par avoir de bons produits, faits ici et qui se conservent mieux, fait-il savoir. Étant donnée la qualité de l’isolation de la serre, il estime que l’éclairage constitue la majeure partie des couts défrayés, un paramêtre qu’il croit pouvoir ajuster en fonction des tarifs d’électricité en vigueur.
De la place pour les fermiers dans la région
Outre les ventes dans des établissements locaux dont les besoins en légumes sont élevés, Mme Rowe
et M. Lanteigne espèrent pouvoir écouler leur production en établissant une clientèle régulière d’au moins 100 personnes. La coopérative Mangeons local Sudbury gère depuis quelques années un programme d’Agriculture soutenue par la communauté auquel participent cinq agriculteurs de la région. Selon la gestionnaire de l’établissement, Erica Lagios, les nouveaux acteurs en approvisionnement alimentaire sur la scène locale sont toujours les bienvenus. Ce n’est que de cette manière que nous pouvons espérer atteindre
notre indépendance alimentaire, déclare-t-elle. Le modèle symbiotique, qui offre aux producteurs un revenu garanti et aux consommateurs des produits frais, ne peut qu’être encouragé, ajoute-t-elle. Tout comme
M. Guillemette, Mme Lagios vante les mérites de l’agriculture hydroponique. Une expansion de ce modèle dans le Nord pourrait nous offrir la possibilité d’avoir des produits qu’on ne peut pas avoir à certaines périodes
de l’année, affirme-t-elle. Les offres de Smart Greens Sudbury peuvent être consultées à l’adresse : sudbury.smartgreens.com.
Depuis plusieurs années, encouragés par les gouvernements fédéral et provincial entre autres, des chercheurs agro-alimentaires étudient des stratégies pour favoriser l’innovation en agriculture et encourager les agriculteurs canadiens à offrir des produits compétitifs à l’échelle locale, nationale et internationale.
Pour découvrir quelques-unes de ces découvertes scientifiques, ces nouvelles technologies et les réussites en agriculture, consultez le site web suivant du gouvernement du Canada :
https://www.agr.gc.ca/fra/nouvelles-dagriculture-et-agroalimentaire-canada/realisations-scientifiques-en-agriculture/strategies-scientifiques-en-agriculture/?id=1534445926066
Les deux articles suivants décrivent un jeune couple du nord de l’Ontario qui a créé la première ferme utilisant la culture hydroponique.
Source : http://journalagricom.ca/truly-northern-farms-une-production-hydroponique/
Truly Northern Farms : se lancer à l’aveugle dans une production hydroponique
Stéphane Lanteigne, son épouse Erin Rowe et leur fille Indie.
Photo : Gracieuseté Truly Northern Farms
Par Marc Dumont
Ceux et celles qui choisissent de se lancer en production hydroponique ont toujours un parcours intéressant. C’est d’ailleurs le cas de Stéphane Lanteigne et son épouse Erin Rowe. À leur retour de Corée du Sud, où ils enseignaient l’anglais, Stéphane ne savait pas trop où se diriger : « Je voulais revenir à l’agriculture. Puis, il y a quatre ans, on s’est lancé à l’aveugle », témoigne Stéphane.
L’aventure a commencé à Sudbury, plus précisément à Chelmsford, lorsque Stéphane et son épouse Erin ont fait l’achat d’un système de production hydroponique. Celui-ci est arrivé dans un conteneur de 40 pieds par 10 en avril 2017. Le couple a dû apprendre de nouvelles bases avant de démarrer le projet. « On a eu un peu de formation, mais on ne savait pas trop », raconte Stéphane. Bien qu’il détienne un baccalauréat en biologie, « […] il y a une marge entre avoir une formation universitaire en biologie et réussir à produire des légumes », souligne-t-il.
Huit mois plus tard, les Lanteigne achètent déjà un deuxième conteneur et depuis peu, louent un édifice qui devait être une champignonnière à Opasatika, près de Kapuskasing. L’exploitation de cette infrastructure a permis de réduire les coûts de manière surprenante. « Ça fait qu’on est devenu un des plus gros projets hydroponiques en Ontario », précise le propriétaire de Truly Northern Farms, Stéphane.
L’édifice de 23 000 pieds carrés est divisé en salles de 2000 pieds carrés et les plantes poussent sur cinq niveaux. L’entreprise réussit à générer de 600 à 700 livres de produits par semaine. Pour y arriver, les Lanteigne ont dû embaucher trois personnes ; une à plein temps et deux à temps partiel pour les aider, même si Stéphane doit se rendre à la champignonnière une fois par semaine pour faire la récolte et l’entretien des installations.
Les principales productions de l’entreprise sont des laitues, du basilic, du chou frisé et des micropousses. Truly Northern Farms vend ses produits dans certaines épiceries, au marché des fermiers de Sudbury et dessert également les régions de Kapuskasing-Hearst. Photo : Gracieuseté Truly Northern Farms
Des légumes frais pour le Nord
Présentement, les principales productions de l’entreprise sont des laitues, du basilic, du chou frisé et des micropousses. Truly Northern Farms vend ainsi ses produits dans certaines épiceries et au marché des fermiers de Sudbury, qui est maintenant ouvert à longueur d’année. L’exploitation dessert également les régions de Kapuskasing-Hearst. Stéphane prévoit aussi se trouver de nouveaux clients dans les communautés qui longent la Route 11 en créant des partenariats avec camionneurs qui livrent déjà des produits dans cette région.
Toutefois, la COVID-19 a provoqué quelques changements : « Avant [la pandémie], 25 % de notre production allaient dans des restaurants », explique Stéphane. Les produits de Truly Northern Farms sont maintenant aussi vendus directement à la ferme. « On a un kiosque avec un réfrigérateur et une caisse pour du libre-service. On s’y rend de quatre à cinq fois par jour pour ajouter des produits. Après tout, il passe 5000 autos par jour sur la grand-route devant chez nous, » explique Stéphane.
Ce dernier admet que débuter dans la production hydroponique sans aucune expérience n’a pas été facile. « Il faut savoir comment gérer. Arriver à une production stable exige de comprendre ce que tes plantes font et faire du trouble shooting », dit-il. « C’est fou ce que je paye en électricité ! Si je perds toute une récolte, j’ai quand même ce compte à payer. »
« Le pouvoir aux communautés »
Depuis un certain temps, Stéphane est aussi consultant : « L’autre jour, quelqu’un m’a dit qu’il voulait se lancer en production hydroponique et qu’il avait 1 000 000 $. Je lui ai suggéré plutôt de commencer avec un investissement de 100 000 $. Il vaut mieux commencer lentement avec un plus petit système. Vendre des produits frais n’est pas facile ! »
De plus, le propriétaire avoue que son voyage hebdomadaire à Opasatika, qui lui prend de cinq à six heures selon l’état des routes, est stressant : « Mais ce n’est pas une perte de temps. J’apprends la réalité alimentaire des gens du Nord et je suis en train de faire le design d’un produit pour culture hydroponique qui va donner le pouvoir aux communautés de s’alimenter localement ».
« Les systèmes présentement sur le marché conviennent aux producteurs qui veulent seulement vendre au marché des fermiers local. Mais pour une ferme hydroponique de plus d’envergure, ça ne fonctionnerait pas bien. Je ne pourrais pas avoir 50 conteneurs ! Les produits sur le marché ont été conçus pour la production de cannabis et sont beaucoup trop chers », indique Stéphane.
Le nouveau produit de Stéphane sera complètement différent de ceux qui sont actuellement offerts sur le marché. Il sera conçu pour que sa technologie soit facile à utiliser et pour assurer une production stable. Stéphane compte d’ailleurs faire affaire directement avec des fournisseurs chinois afin de réduire le prix de son produit de façon significative. Finalement, le produit sera vendu avec une formation de 400 heures.
Source : Le Voyageur mercredi le 14 juin 2017
Une première ferme hydroponique dans le Nord de l’Ontario
Bienvenu Senga C
Erin Rowe et Stéphane Lanteigne
Les maraichers Erin Rowe et Stéphane Lanteigne, propriétaires de la nouvelle entreprise Smart Greens Sudbury de Chelmsford, font pousser depuis sept semaines du basilic et des choux frisés dans leur
serre hermétique de 400 pieds2. L’établissement, où ils pratiquent l’agriculture verticale hydroponique, est le premier du genre dans le Nord de l’Ontario.
C’est après un séjour de plusieurs années en Corée du Sud, où le couple enseignait l’anglais, que lui
est venue l’idée de se lancer en agriculture. Un peu partout en Asie du Sud, la nourriture est produite
localement. On voulait voir si on pouvait faire la même chose en revenant., explique M. Lanteigne.
Après avoir découvert la compagnie Modular Farms, spécialisée en conception de serres hydroponiques,
le couple a décidé de s’établir dans le Nord de l’Ontario, une région convenant particulièrement à Mme Rowe, originaire de Larder Lake. C’était idéal pour nous, non seulement pour des raisons familiales, mais aussi parce que c’est une région où le concept est nouveau, avance M. Lanteigne. Dans le Nord, la saison de plantation n’est que de trois mois environ et la grande partie de la nourriture est importée. On s’est dit qu’il serait bon de pouvoir offrir des produits locaux pendant toute l’année, ajoute-t-il. Si les fermiers ont opté pour le basilic et le chou frisé au début, c’est en grande partie à cause du niveau de tolérance élevé de ces deux plantes à la fluctuation des conditions physiques et climatiques de la serre qu’ils apprennent toujours à maitriser. Si on fait une petite erreur, au moins on sait que ce n’est pas toute notre récolte qui sera ruinée, déclare M. Lanteigne.
Un environnement contrôlé
Après avoir germé pendant trois semaines dans une pépinière, les graines organiques dont se servent Mme Rowe et M. Lanteigne sont transplantées verticalement dans un substrat inerte irrigué continuellement,de haut en bas, d’uneésolution liquide recyclable de nutriments. Les conditions chimiques et atmosphériques de la serre — qui dispose également de tubes DEL pour l’éclairage — peuvent être ajustées électroniquement. La serre est aussi munie d’un déshumidificateur qui recueille l’eau qu’évacuent les plants par le biais de leurs stomates et la réinjecte dans le circuit. Afi n d’éviter les périodes creuses, les maraichers ne plantent chaque
semaine que sur le quart de l’espace dont ils disposent. Seuls deux des quatre murs de la serre sont exploités
pour l’instant et la récolte attendue dans quelques semaines est d’environ 100 livres de chou frisé et 30 livres de basilic. La serre devrait être exploitée à son maximum d’ici la mi-juillet. Mme Rowe et M. Lanteigne
viennent d’ailleurs d’acheter une deuxième serre qui leur permettra de diversifier leur production, un but qu’ils ne peuvent pas atteindre actuellement étant donné les besoins très différents en nutriments des légumes distincts. Ils espèrent pouvoir, d’ici octobre, ajouter la laitue, la roquette, les épinards et le chou de Chine à la
liste de leurs produits.
Un modèle adéquat pour le Nord?
L’ancien technicien agricole . la ferme expérimentale de Kapuskasing, Laurier Guillemette, reconnaît les avantages de l’agriculture hydroponique. C’est un système qui demande un grand contrôle, mais ça pourrait aider dans le Nord de l’Ontario en permettant de rallonger la saison de croissance. Tout se fait à l’intérieur, ce qui réduit considérablement les maladies causées par les insectes., note-t-il. M. Guillemette a toutefois des
doutes quant aux couts élevés que pourrait engendrer l’exploitation d’une ferme hydroponique, surtout pendant les hivers souvent rudes de la région, ce qui pourrait occasionner une hausse des prix des produits. Pour
M. Lanteigne, qui dit lui-même être conscient du problème, la qualité du produit final prévaut. Chaque unité de lumière consommée équivaut à une unité de biomasse pour les plantes. On finit par avoir de bons produits, faits ici et qui se conservent mieux, fait-il savoir. Étant donnée la qualité de l’isolation de la serre, il estime que l’éclairage constitue la majeure partie des couts défrayés, un paramêtre qu’il croit pouvoir ajuster en fonction des tarifs d’électricité en vigueur.
De la place pour les fermiers dans la région
Outre les ventes dans des établissements locaux dont les besoins en légumes sont élevés, Mme Rowe
et M. Lanteigne espèrent pouvoir écouler leur production en établissant une clientèle régulière d’au moins 100 personnes. La coopérative Mangeons local Sudbury gère depuis quelques années un programme d’Agriculture soutenue par la communauté auquel participent cinq agriculteurs de la région. Selon la gestionnaire de l’établissement, Erica Lagios, les nouveaux acteurs en approvisionnement alimentaire sur la scène locale sont toujours les bienvenus. Ce n’est que de cette manière que nous pouvons espérer atteindre
notre indépendance alimentaire, déclare-t-elle. Le modèle symbiotique, qui offre aux producteurs un revenu garanti et aux consommateurs des produits frais, ne peut qu’être encouragé, ajoute-t-elle. Tout comme
M. Guillemette, Mme Lagios vante les mérites de l’agriculture hydroponique. Une expansion de ce modèle dans le Nord pourrait nous offrir la possibilité d’avoir des produits qu’on ne peut pas avoir à certaines périodes
de l’année, affirme-t-elle. Les offres de Smart Greens Sudbury peuvent être consultées à l’adresse : sudbury.smartgreens.com.
c) Pour le Concours de Labour international 2019 tenu à Verner , la Fédération de l'Agriculture de Nipissing Ouest en partenariat avec le East Nipissing Parry Sound Federation et le Nipissing Round Table ont développé une carte de la région ...
- de Sudbury à Rutherglen, et aussi de River Valley à Kearney. (https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_dafe0b20720c464caa46cc11e9eb6ed9.pdf.)
démontrant 75 points d'intérêt alimentaires (https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_5c4875802b1c42439756d86fded62eaa.pdf), qui vous donnent le répertoire des fermes et leurs produits vendus ainsi que leur site web et/ou leur page Facebook.
Cette carte révèle 75 endroits alimentaires, incluant les abattoirs. (fermes, abattoirs, etc.) où l'on peut acheter des produits alimentaires locaux. En allant faire une balade dans la campagne, allez encourager ces fermiers qui vendent leurs produits tout frais, à l'entrée de leur propriété.
Encourageons nos marchés locaux!!!
Making Buying Local Easier…
Attached you will find a link to the West Nipissing Sudbury East Federation of Agriculture Website. On the Website you will find Local Food Map. The Map covers from Sudbury to Rutherglen, River Valley to Kearney. There is also a Directory which shows you what each Farm sells and if they have a website or are on Facebook. We have printed copies of the Maps available for free.
The Map has 75 pins and includes the local Abattoirs. Check it out.
Buy Local...
(https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_dafe0b20720c464caa46cc11e9eb6ed9.pdf.)
(https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_5c4875802b1c42439756d86fded62eaa.pdf),
WNSEFA.COM
démontrant 75 points d'intérêt alimentaires (https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_5c4875802b1c42439756d86fded62eaa.pdf), qui vous donnent le répertoire des fermes et leurs produits vendus ainsi que leur site web et/ou leur page Facebook.
Cette carte révèle 75 endroits alimentaires, incluant les abattoirs. (fermes, abattoirs, etc.) où l'on peut acheter des produits alimentaires locaux. En allant faire une balade dans la campagne, allez encourager ces fermiers qui vendent leurs produits tout frais, à l'entrée de leur propriété.
Encourageons nos marchés locaux!!!
Making Buying Local Easier…
Attached you will find a link to the West Nipissing Sudbury East Federation of Agriculture Website. On the Website you will find Local Food Map. The Map covers from Sudbury to Rutherglen, River Valley to Kearney. There is also a Directory which shows you what each Farm sells and if they have a website or are on Facebook. We have printed copies of the Maps available for free.
The Map has 75 pins and includes the local Abattoirs. Check it out.
Buy Local...
(https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_dafe0b20720c464caa46cc11e9eb6ed9.pdf.)
(https://1c7f8f15-b090-47e6-8c24-cdcae8586637.filesusr.com/ugd/6c0e71_5c4875802b1c42439756d86fded62eaa.pdf),
WNSEFA.COM