
Florence Rivet: née à Cache Bay, mariée à Roger Rivet en 1946.
Biographie de Florence Rivet
Je nais le 17 janvier, 1920 dans une petite maison de campagne située à Cache Bay entre North Bay et Sudbury. Mes parents sont des fermiers de descendance catholique canadienne-française. Je suis la deuxième d’une famille de quatre filles et cinq garçons.
Au printemps, ma mère avec l’aide de mon père sème un jardin de légumes et mon père sème du blé et de l’avoine dans les champs. En juillet, le foin est coupé et engrangé afin de nourrir les animaux durant l’hiver. Durant l’été, nous les enfants faisons la cueillette des fraises, des framboises et des bleuets pour la confection de conserves. À l’automne, le blé et l’avoine sont récoltés et moulus afin d’en faire de la farine pour la cuisson et aussi pour nourrir les animaux.
Durant l’hiver, mon père travaille dans les chantiers afin d’avoir l’argent nécessaire pour subvenir aux besoins de la famille. Durant son absence, deux adolescents aident ma mère à soigner les animaux et nettoyer l’étable pendant qu’elle trait nos trois vaches. Lorsque nous avons été assez vieux, nous rentrons le bois pour chauffer le poêle et la fournaise, rentrons l’eau pour boire et faire le nettoyage. Nous nettoyons également la neige autour de la porte et des bâtiments. Durant la soirée, maman fait des courtes pointes et tricote des bas et des mitaines pour la famille. Durant ces années-là, tous les fermiers vivaient de cette façon.
En septembre, lorsque nous sommes d’âge scolaire c’est-à-dire sept ans, nous marchons environ un mille pour nous rendre à l’école de campagne, bâtisse d’une pièce avec une fournaise à l’arrière et une toilette dehors. Environ trente enfants fréquentent cette école 1re ,2e ,3e sont les élèves primaires, 4e, 5e, 6e, les juniors et 7e, 8e, les séniors. Durant l’hiver, les filles ne portent jamais de pantalon, mais de très chauds sous-vêtements avec de longs bas de laine, des bottes de caoutchouc, des tuques, des foulards, des mitaines et de gros manteaux confectionnés par notre mère. Nous apportons notre goûter dans une chaudière et lorsque c’est le temps de dîner, nous mettons nos sandwichs sur la fournaise pour les réchauffer et les griller. Un peu plus tard l’on ajoute une classe pour les 5e, 6e, 7e et 8e années. À la fin de la 8e année , nous aller à une autre école pour écrire les examens d’entrée c’est-à-dire les examens du Ministère. Après la graduation de l’école primaire, plusieurs d’entre nous vont à l’école secondaire du village.
C’est un édifice à deux étages, avec chauffage à l’eau chaude et des concierges pour faire le nettoyage. À cette école, on s’habitue à ce que les professeurs changent de classe pour les différentes matières. Une année plus tard, je continue mes études au couvent Notre Dame à Sturgeon Falls. La plupart des matières sont enseignées, mais nous recevons la base seulement en science et culture physique, car il n’y a pas de laboratoire ni gymnase. Afin d’obtenir mon certificat du secondaire, je dois retourner à l’école secondaire afin de terminer trois matières pour ma douzième année et deux pour ma treizième année. Ces matières ne sont pas enseignées au couvent.
En juin, je dois choisir ma carrière, un choix qui n’est pas difficile à faire, car j’ai toujours admiré le travail de mes cinq tantes enseignantes. En septembre 1940, je suis admise à l’École Normale d’Ottawa.
En septembre 1941, j’obtiens mon premier poste d’enseignante à Chiswick avec un salaire annuel de huit cents dollars. C’est une très petite école rurale ayant seize élèves de 2e année à la 6e année. Une grosse fournaise au centre chauffe l’édifice et les toilettes sont dehors. Les livres seulement sont fournis par le conseil, les parents doivent acheter tout le reste. Nous sommes à un mille de ma maison de pension et trois milles du village.
Au départ des élèves, je demeure à l’école afin de faire la correction et la préparation du lendemain. À ce moment-là, il n’est pas question de machines électroniques et les feuilles doivent être passées à la gélatine.
À la fin de l’année, on m’accorde un transfert plus près de chez moi à Cache Creek. C’est une école rurale semblable à celle de Chiswick. Il y quarante-six élèves de 1re année à la 8e année. Je dois combiner des classes et les élèves s’entraident beaucoup. Les élèves de 8e année doivent aller écrire les examens d’entrée.
En août 1943, le conseil scolaire de Crystal Falls m’invite à enseigner à leur école. Trente élèves fréquentent cette école rurale et tous et toutes marchent pour s’y rendre. Afin de combler le temps lorsque la température ne permet pas de sortir pour les récréations, nous préparons un concert qui sera présenté aux parents. Chaque élève participe au moins à un chant, une récitation ou une saynète. J’enseigne jusqu’en juin 1946, mais ne renouvelle pas mon contrat puisque je me marie. À ce moment-là, une femme enceinte ne peut pas enseigner.
En septembre 1946, j’épouse Roger Rivet et nous avons une fille Danielle et deux garçons Hubert et René. Vers 1950, je commence à faire de la suppléance dans les écoles de Sturgeon Falls. Je trouve l’organisation et le travail difficile, car je ne connais pas les élèves.
En 1960, je retourne enseigner à plein temps dans les écoles de Sturgeon Falls. J’enseigne tour à tour les 1re, 2e et 3e années. À ma dernière année, mon salaire annuel est $12 700.
Après 30 années d’enseignement, je prends ma retraite.
Soumise par Éric Lecompte
Biographie de Florence Rivet
Je nais le 17 janvier, 1920 dans une petite maison de campagne située à Cache Bay entre North Bay et Sudbury. Mes parents sont des fermiers de descendance catholique canadienne-française. Je suis la deuxième d’une famille de quatre filles et cinq garçons.
Au printemps, ma mère avec l’aide de mon père sème un jardin de légumes et mon père sème du blé et de l’avoine dans les champs. En juillet, le foin est coupé et engrangé afin de nourrir les animaux durant l’hiver. Durant l’été, nous les enfants faisons la cueillette des fraises, des framboises et des bleuets pour la confection de conserves. À l’automne, le blé et l’avoine sont récoltés et moulus afin d’en faire de la farine pour la cuisson et aussi pour nourrir les animaux.
Durant l’hiver, mon père travaille dans les chantiers afin d’avoir l’argent nécessaire pour subvenir aux besoins de la famille. Durant son absence, deux adolescents aident ma mère à soigner les animaux et nettoyer l’étable pendant qu’elle trait nos trois vaches. Lorsque nous avons été assez vieux, nous rentrons le bois pour chauffer le poêle et la fournaise, rentrons l’eau pour boire et faire le nettoyage. Nous nettoyons également la neige autour de la porte et des bâtiments. Durant la soirée, maman fait des courtes pointes et tricote des bas et des mitaines pour la famille. Durant ces années-là, tous les fermiers vivaient de cette façon.
En septembre, lorsque nous sommes d’âge scolaire c’est-à-dire sept ans, nous marchons environ un mille pour nous rendre à l’école de campagne, bâtisse d’une pièce avec une fournaise à l’arrière et une toilette dehors. Environ trente enfants fréquentent cette école 1re ,2e ,3e sont les élèves primaires, 4e, 5e, 6e, les juniors et 7e, 8e, les séniors. Durant l’hiver, les filles ne portent jamais de pantalon, mais de très chauds sous-vêtements avec de longs bas de laine, des bottes de caoutchouc, des tuques, des foulards, des mitaines et de gros manteaux confectionnés par notre mère. Nous apportons notre goûter dans une chaudière et lorsque c’est le temps de dîner, nous mettons nos sandwichs sur la fournaise pour les réchauffer et les griller. Un peu plus tard l’on ajoute une classe pour les 5e, 6e, 7e et 8e années. À la fin de la 8e année , nous aller à une autre école pour écrire les examens d’entrée c’est-à-dire les examens du Ministère. Après la graduation de l’école primaire, plusieurs d’entre nous vont à l’école secondaire du village.
C’est un édifice à deux étages, avec chauffage à l’eau chaude et des concierges pour faire le nettoyage. À cette école, on s’habitue à ce que les professeurs changent de classe pour les différentes matières. Une année plus tard, je continue mes études au couvent Notre Dame à Sturgeon Falls. La plupart des matières sont enseignées, mais nous recevons la base seulement en science et culture physique, car il n’y a pas de laboratoire ni gymnase. Afin d’obtenir mon certificat du secondaire, je dois retourner à l’école secondaire afin de terminer trois matières pour ma douzième année et deux pour ma treizième année. Ces matières ne sont pas enseignées au couvent.
En juin, je dois choisir ma carrière, un choix qui n’est pas difficile à faire, car j’ai toujours admiré le travail de mes cinq tantes enseignantes. En septembre 1940, je suis admise à l’École Normale d’Ottawa.
En septembre 1941, j’obtiens mon premier poste d’enseignante à Chiswick avec un salaire annuel de huit cents dollars. C’est une très petite école rurale ayant seize élèves de 2e année à la 6e année. Une grosse fournaise au centre chauffe l’édifice et les toilettes sont dehors. Les livres seulement sont fournis par le conseil, les parents doivent acheter tout le reste. Nous sommes à un mille de ma maison de pension et trois milles du village.
Au départ des élèves, je demeure à l’école afin de faire la correction et la préparation du lendemain. À ce moment-là, il n’est pas question de machines électroniques et les feuilles doivent être passées à la gélatine.
À la fin de l’année, on m’accorde un transfert plus près de chez moi à Cache Creek. C’est une école rurale semblable à celle de Chiswick. Il y quarante-six élèves de 1re année à la 8e année. Je dois combiner des classes et les élèves s’entraident beaucoup. Les élèves de 8e année doivent aller écrire les examens d’entrée.
En août 1943, le conseil scolaire de Crystal Falls m’invite à enseigner à leur école. Trente élèves fréquentent cette école rurale et tous et toutes marchent pour s’y rendre. Afin de combler le temps lorsque la température ne permet pas de sortir pour les récréations, nous préparons un concert qui sera présenté aux parents. Chaque élève participe au moins à un chant, une récitation ou une saynète. J’enseigne jusqu’en juin 1946, mais ne renouvelle pas mon contrat puisque je me marie. À ce moment-là, une femme enceinte ne peut pas enseigner.
En septembre 1946, j’épouse Roger Rivet et nous avons une fille Danielle et deux garçons Hubert et René. Vers 1950, je commence à faire de la suppléance dans les écoles de Sturgeon Falls. Je trouve l’organisation et le travail difficile, car je ne connais pas les élèves.
En 1960, je retourne enseigner à plein temps dans les écoles de Sturgeon Falls. J’enseigne tour à tour les 1re, 2e et 3e années. À ma dernière année, mon salaire annuel est $12 700.
Après 30 années d’enseignement, je prends ma retraite.
Soumise par Éric Lecompte