BIOGRAPHIE DE ROGER LAFOND
Référence http://images.ourontario.ca/NipissingOuest/2319873/data?n=9
BIO de Roger Lafond mars 2001
Collection:
Société historique du Nipissing
Détenteur du droit d'auteur:
Société historique de Nipissing Ouest
Mes parents:
Mon père (Donat) est né à Pierreville, Québec, le 10 octobre 1892. Alors qu’il n’avait que deux ans, la famille déménagea à Verner en 1894, puis à Field en 1906. Il travailla pour la Compagnie de J. R. Booth et à la ferme pour aider la famille à joindre les deux bouts. Entre 1911-1914, il travailla pour Jean-Baptiste Laberge, un entrepreneur en construction de Sudbury. C’est là qu’il a appris le métier de menuisier. Il a oeuvré à la construction du Collège Sacré-Coeur en 1913, à un ajoût pour l’hôpital St. Joseph, à la construction de l’église de Biscotasing, à la construction de ponts sur le chemin de fer entre Espanola et Little Current. Il était fort apprécié pour son agilité et son équilibre en hauteur. Il revint à Field, puis en 1919, il se maria et s’installa sur la ferme de son père où il demeura jusqu’à sa retraite en 1969.
Ma mère (Bernadette Chrétien) est née à Montréal le 6 octobre 1897. La famille déménagea à Verner en 1903, puis à Desaulniers en 1914. Faisant partie d’une famille nombreuse, elle a fait l’apprentissage de toutes les tâches ménagères qui s’imposaient à l’époque, donc elle était bien préparée pour administrer son nouveau foyer. Elle aimait bien taquiner et jouer des tours. Elle savait rétorquer lorsqu’on lui insinuait des choses qu’elle n’approuvait pas. La ferme était un lieu de rencontre pour la parenté. Ma mère n’était jamais prise au dépourvu lorsque la parenté venait nous rendre visite.
Roger Lafond:
Je suis né à Field, le 2 septembre 1920. J’étais fils aîné d’une famille de neuf enfants.
J’étais pratiquement enfant unique jusqu’à l’âge de 4 ans. Deux filles sont nées et décédées à l’âge de 6 mois, durant les années suivantes. Ce n’est qu’en 1924 qu’un garçon est né et ceux qui sont nés après lui ont survécu.
J’ai fréquenté l’école du village jusqu’en 10e année. En 1937, âgé de 16 ans, sachant qu’à cause du manque de moyens de mes parents, je ne pourrais poursuivre des études supérieures, j‘ai quitté l’école à la fin d’avril, pour aller travailler pour mon grand-père Lafond, qui était maître de poste. Le Bureau de poste et les trains faisaient partie de notre vie…les seuls moyens de communication disponibles à l’époque. Ce service était bien encadré pour garder beaucoup d’efficacité. Les gens s’attendaient à cela. Dans les petits villages, le courrier était attendu de tous..…Puisqu’il n’y avait pas de téléphone.
En 1938, après 14 mois j’en avais assez de cette tâche et j’ai quitté.
Bien que la Grande Dépression des années trente tirait à sa fin, il n’était pas facile de trouver un emploi, car la priorité allait à ceux qui avaient des responsabilités familiales. Je travaillais à la ferme, et avec mon père à faire des travaux de rénovation au village, ce qui m’a permis de faire un apprentissage en menuiserie. Vers 1938, certaines familles avaient les moyens pour se permettre des rénovations. On pouvait donc bâtir des vérandas, faire des revêtements de maison, des toits et en général du travail à l’extérieur durant l’été. Chacun devait avoir sa boîte à outils et en faire le transport souvent à pied aux chantiers de construction. Par ailleurs, le travail à la municipalité demandait aussi l’entretien des trottoirs, des ponts et des édifices dont elle disposait. Dans le domaine de la construction, nous étions des gens à tout faire, sans spécialité spécifique.
À cause de mon expérience en électricité et après avoir été recommandé par l’inspecteur de Hydro Ontario, j’ai obtenu une accréditation en ce domaine en 1965. Ce permis m’a été très utile dans notre petit village. Toutes ces qualifications m’ont été un atout dans le domaine de la construction.
Lors de la déclaration de la guerre en 1939, on recrutait des volontaires pour servir dans dans l’armée, l’aviation et la marine. Beaucoup s’enrôlaient pour défendre nos libertés menacées par l’histlérisme mais pour d’autres, c’était par désir d’aventure. Parallèle-ment, on appelait tous les jeunes aptes à servir dans les forces armées à subir l’entraî-nement militaire mais s’ils ne s’enrôlaient pas, ils restaient au pays. Cependant, on les influençait par toutes sortes de moyens à s’enrôler pour aller servir outre-mer. Ce n’est qu’en 1944 qu’on a eu recours à la conscription. En 1939, je fus parmi les premiers du village à être appelé pour le service militaire. Ce n’était pas de gaieté de coeur qu’on devait devenir militaire, mais il y avait toutefois un avantage au retour, puisqu’on donnait préférence aux militaires surtout pour les emplois fédéraux. Le 8 janvier 1940, j’ai dû me rendre à North Bay pour subir un examen médical. À cause d’une vision trop faible de mon oeil droit, on m’en a exempté.
Hiver 1941-42, j’avais le poste de commis pour un entrepreneur, dans un chantier de bûcherons. Mon rôle consistait à tenir compte de ceux qui travaillaient à la pièce ou à l’heure ainsi que le compte des billots coupés et transportés pour la Cie. Je tenais ce temps pour l’employeur en vue de la paye, je leur donnais un feuillet attestant des heures de travail accomplies, tandis que le patron s’occupait de leur faire le chèque compensatoire. Mon bureau se trouvait dans le camp où je me logeais avec le contremaître du chantier. Il y avait aussi l’accommodation nécessaire pour héberger le patron lorsqu’il séjournait au chantier. De plus, il y avait un petit magasin dans le camp où chacun pouvait se procurer les choses quotidiennes: tabac, linge, mitaine, remède, outils pour bûcherons: haches, scies, etc. Je préparais les commandes de marchandises pour le chantier, et les remettais au patron qui s’occupait de faire les achats et de les expédier au chantier. La compagnie s’occupait des repas et de la cuisson journalière.
A l’automne 1942, je suis parti avec un copain pour Toronto. Là, j’ai travaillé pour Canada Packers, abattoir d’animaux pour viande, puis pour Dominion Bridge qui fabriquait du matériel de guerre. Je ne raffolais pas de la ville, alors je suis revenu le printemps suivant.
A l’automne 1944, embauché par la Cie du Chemin de fer Canadien National, à Capréol, j’oeuvre dans une équipe d’entretien de ponts et immeubles de la Compagnie. Au bout de 6 mois, il fallait subir un examen médical. De nouveau, à cause de la défectuosité visuelle de mon oeil droit, on doit me congédier. En 1949, je sollicite un emploi à Inco à Sudbury, on me refuse pour les mêmes raisons. Alors je me trouve de l’emploi pour des entreprises de construction à Sudbury et dans la région. A l’automne 1955, je fais un court stage à la construction de l’hôpital psychiâtrique à North Bay, puis en janvier 1956, je m’en vais travailler au chantier de constructions minières d’Elliot Lake. À la fin de ces travaux, c’est le retour à Field.
En 1968, j’ai posé ma candidature comme greffier à la municipalité de Field et on m’a embauché; j’ai occupé ce poste jusqu’à ma retraite en juin 1987. Au cours de cette fonction, j’ai participé à des événements importants dans le village: une tornade et une inondation, puis, un projet de construction. Le 20 août 1970 une tornade s’est abattue sur le village de Field. Cette tornade a dévasté presque toute la région. Par la suite ce fut l’amélioration de la plage du Parc Voyageur au Lac Clair situé à environ 5 km au sud du village. Ce projet commencé en 1972 fut inauguré en 1974. La construction du complexe municipal en 1973-74 fut un projet de grande importance pour la municipalité de Field. On en fit l’inauguration le 22 juin 1975. Cet édifice accommodait l’administration municipale, la bibliothèque, la caserne des pompiers et le Club de l’âge d’or qui était en quête d’un local.
A la fin d’avril 1979, le village subit une inondation d’une amplitude incroyable. Des maisons sont inondées jusqu’au plafond, et certaines sont délogées de leur fondation. Le gouvernement déclare la région sinistrée, et de pair avec la municipalité un lotissement de 82 lots est aménagé à un km et demi au sud du village. Les maisons qui sont convenables sont déménagées et des maisons neuves sont construites sur ce nouveau site pour reloger les familles victimes de l’inondation. Ce fut ma plus lourde tâche en tant que greffier-trésorier municipal. Les péripéties de mon village font partie de souvenirs précieux.
Vie de famille:
C’est dans mon village natal que j’allais connaître un tournant dans ma vie. J’y ai rencontré Thérèse Giroux, et en 1962 nous nous sommes mariés. Veuve d’Alfred Lafrance elle avait deux fillettes, Suzanne née le 17 août 1953 et Danielle née le 17 décembre 1956.
Thérèse, ma femme est née le 21 mai 1922, à St Jérôme, Québec. Elle était la fille de René Giroux et de Odina Farmer. Son père est décédé alors qu’elle n’avait que 3 semaines. Sa mère a déménagé sa petite famille de 4 enfants à St-Eugène, Ontario. Elle meurt d’un cancer alors que Thérèse n’avait que quatre ans et demi. Elle et sa soeur Andrée sont placées temporairement chez les soeurs Sainte-Marie de Namur, puis elles sont hébergées chez une tante à St-Eugène. Ses études terminées à l’école locale, Thérèse part pour Montréal où elle poursuit un cours en pédiâtrie et puériculture à la crèche d’Youville. Par la suite, elle travaille comme gardienne d’enfants dans des familles juives. En 1948, elle épouse Alfred Lafrance de St-Eugène, veuf avec trois enfants. En juillet 1957, Alfred, son mari, meurt d’une crise cardiaque alors que Danielle n’a que 6 mois. En novembre 1957, elle déménage à Field pour demeurer avec sa soeur Andrée, épouse du Dr. Nicol Patenaude.
En 1963, ma femme, Thérèse, donne naissance à une fille, Chantale. Suzanne et Danielle accueillent avec joie leur nouvelle demi-soeur. La famille qui s’agrandit, demande plus d’espace. En 1964-65, nous construisons notre maison, où nous demeurons actuellement. Tout en élevant la famille, ma femme, bibliothécaire depuis 1973, a également pris sa retraite en 1987.
Implication politique et religieuse:
La Patente ou l’Ordre de Jacques Cartier a joué un rôle politique et religieux chez la population francophone de l’Ontario et de tout le Canada, voir même des Etats-Unis. Pour en devenir membre, il fallait être reconnu pour une vie morale exemplaire et un dévouement envers la francophonie et la communauté. En 1948, on m’a recruté pour en devenir membre. Les prêtres intéressés à la cause en faisaient partie et remplissaient la fonction d’aumôniers dans les cellules. Mgrs Scollard et Dignan étaient de la mentalité de Mgr Fallon, c’est-à-dire qu’ils bafouaient les Canadiens-français. De plus, ils étaient épaulés par les Chevaliers de Colomb, une organisation dont le siège social est aux Etats-Unis et qui ne s’intéressait pas à la cause des Canadiens-français. La Patente travaillait dans l’ombre, mais s’extériorisait au sein des organisations paroissiales. C’est ainsi que les démarches ont été entreprises auprès de personnes influentes pouvant faire la lumière auprès de Rome et le problème a été corrigé. La Patente prit fin en 1965, mais notre groupe local a continué de se rencontrer pour fraterniser.[1]
Implication communautaire:
En plus de mon gagne-pain, j’ai aimé donner mon temps pour les autres dans la communauté. Je n’étais pas un leader, mais j’aimais faire partie d’organisations communautaires. J’ai d’abord agi comme chef de groupe dans la Ligue du Sacré-Coeur et j’en fus président pour une année. En 1945, je suis devenu membre de la Caisse populaire de Field et je le suis encore. J’ai siégé au conseil d’administration de la caisse populaire durant quelques années, dont deux à la présidence en 1968 et 1969. J’ai aussi siégé au comité de crédit de la Caisse Régionale qui regroupait toutes les caisses du Nipissing et une caisse de Sudbury. Au cours de mes années passées à Sudbury (1949-53), je me suis intéressé à la fondation de la Coopérative funéraire de Sudbury en 1951, et j’en suis encore membre.
En 1978, j’ai fait partie du Conseil paroissial de pastorale, tel qu’établi par le Père Laurent Fortin, curé de Field. En 1989, j’ai remplacé un membre démissionnaire et j’ai rempli la fonction de secrétaire, poste que j’exerce encore aujourd’hui en 2001. En 1985-92, j’ai siégé à la direction du Musée Sturgeon River House Museum. Depuis 1999, je siège sur le comité consultatif des pionniers d’origine canadienne française dans le Nipissing-ouest, un projet entrepris par le musée de Sturgeon Falls.
En 1976, j’étais parmi les fondateurs de la Société historique de Field. J’ai contribué à accumuler de la documentation sur l’histoire de la communauté et à la reproduction de photos anciennes, grâce à notre chambre noire que nous avons montée en 1978. En 1996, avec l’aide de mon épouse, et du couple Adrienne et Claude Courchesne, nous avons monté une exposition de photos, à l’occasion du 80ième anniversaire de la municipalité du canton de Field. En 1998, j’ai composé une chronologie historique de Field. Maintenant nous sommes à élaborer les préparatifs pour la célébration du 100ième anniversaire de la paroisse, et visons à publier l’histoire locale. Depuis 1994, je fais également partie de la direction de la Société historique de Nipissing.
En décembre 1999, j’ai été récipiendaire d’un certificat décerné dans le cadre du programme de reconnaissance du patrimoine ontarien. Les trois filles ont tenu à fêter mon 80ième anniversaire en l’année 2000.
Autres intérêts :
Alors que j’avais 16 ans, mes parents ont commandé une caméra Kodak de format 116 chez T. Eaton, au joli prix de 1.39$ ! Il faut dire que c’était au cours de la Grande Dépression des années 1930. Ceci a créé chez moi un engouement pour la photographie. Inutile de dire que je l’ai beaucoup utilisée. Plus tard, vers 1944, j’ai commencé à développer mes films et à tirer les épreuves, alors que nous n’avions ni électricité ni eau courante. Je devais exposer les négatifs à la lumière d’une lampe à essence. Il fallait baigner les épreuves dans une cuvette et changer l’eau à toutes les 5 minutes pendant une heure, afin de bien éliminer les produits chimiques dans le papier. En 1951, je me suis procuré une caméra de bonne qualité fabriquée en Allemagne. Cet appareil de format
35 mm dont l’objectif se rétractait à l’intérieur pouvait, bien qu’un peu lourd, se placer dans une poche de chemise ou manteau.. Ceci me permettait de l’apporter sur les lieux de travail. Je préférais utiliser les films pour diapositives à cause de leur excellent rendement des couleurs, surtout lors des excursions de chasse, pêche ou de randonnées en forêt. A l’occasion de réunions de famille nous visionnons ces centaines de diapositives qui nous font revivre le passé depuis 50 ans. La photographie a sans doute éveillé en moi un intérêt pour l’histoire locale.
Quelques réflexions sur notre temps:
A mon avis, les parents, secondés par la société, devraient inculquer des principes de civisme et de responsabilité à leurs enfants dès leur jeune enfance. Ceci va de pair avec un enseignement religieux adapté à notre temps. Aussi leur apprendre à discerner le vrai du faux dans le harcèlement publicitaire ou pour tout autre message subtil de la télévision. Les jeunes devraient être invités à exprimer leurs opinions et se sentir écoutés en entamant un dialogue intelligent avec les adultes, tant du côté social que du côté renouveau initié par l’église. Admettons que cela représente une tâche énorme, mais ce serait un but à atteindre.
Présentement, il y a tellement de choses pour occuper nos loisirs que nous n’avons plus de temps pour réfléchir. Le matériel l’emporte sur le civisme et le spirituel. Ce sont là mes constatations.
Nom(s) personnel:
Lafond, Roger
Identifiant local:
BIO de Roger Lafond mars 2001
Collection:
Société historique du Nipissing
Langage de l'élément:
French
[1] La Patente avait comme but de cerner la discrimination contre la population canadienne-française quand les Francs-maçons avaient tout le pouvoir. Le journal de la Patente était : L’Émérillon
Référence http://images.ourontario.ca/NipissingOuest/2319873/data?n=9
BIO de Roger Lafond mars 2001
Collection:
Société historique du Nipissing
Détenteur du droit d'auteur:
Société historique de Nipissing Ouest
Mes parents:
Mon père (Donat) est né à Pierreville, Québec, le 10 octobre 1892. Alors qu’il n’avait que deux ans, la famille déménagea à Verner en 1894, puis à Field en 1906. Il travailla pour la Compagnie de J. R. Booth et à la ferme pour aider la famille à joindre les deux bouts. Entre 1911-1914, il travailla pour Jean-Baptiste Laberge, un entrepreneur en construction de Sudbury. C’est là qu’il a appris le métier de menuisier. Il a oeuvré à la construction du Collège Sacré-Coeur en 1913, à un ajoût pour l’hôpital St. Joseph, à la construction de l’église de Biscotasing, à la construction de ponts sur le chemin de fer entre Espanola et Little Current. Il était fort apprécié pour son agilité et son équilibre en hauteur. Il revint à Field, puis en 1919, il se maria et s’installa sur la ferme de son père où il demeura jusqu’à sa retraite en 1969.
Ma mère (Bernadette Chrétien) est née à Montréal le 6 octobre 1897. La famille déménagea à Verner en 1903, puis à Desaulniers en 1914. Faisant partie d’une famille nombreuse, elle a fait l’apprentissage de toutes les tâches ménagères qui s’imposaient à l’époque, donc elle était bien préparée pour administrer son nouveau foyer. Elle aimait bien taquiner et jouer des tours. Elle savait rétorquer lorsqu’on lui insinuait des choses qu’elle n’approuvait pas. La ferme était un lieu de rencontre pour la parenté. Ma mère n’était jamais prise au dépourvu lorsque la parenté venait nous rendre visite.
Roger Lafond:
Je suis né à Field, le 2 septembre 1920. J’étais fils aîné d’une famille de neuf enfants.
J’étais pratiquement enfant unique jusqu’à l’âge de 4 ans. Deux filles sont nées et décédées à l’âge de 6 mois, durant les années suivantes. Ce n’est qu’en 1924 qu’un garçon est né et ceux qui sont nés après lui ont survécu.
J’ai fréquenté l’école du village jusqu’en 10e année. En 1937, âgé de 16 ans, sachant qu’à cause du manque de moyens de mes parents, je ne pourrais poursuivre des études supérieures, j‘ai quitté l’école à la fin d’avril, pour aller travailler pour mon grand-père Lafond, qui était maître de poste. Le Bureau de poste et les trains faisaient partie de notre vie…les seuls moyens de communication disponibles à l’époque. Ce service était bien encadré pour garder beaucoup d’efficacité. Les gens s’attendaient à cela. Dans les petits villages, le courrier était attendu de tous..…Puisqu’il n’y avait pas de téléphone.
En 1938, après 14 mois j’en avais assez de cette tâche et j’ai quitté.
Bien que la Grande Dépression des années trente tirait à sa fin, il n’était pas facile de trouver un emploi, car la priorité allait à ceux qui avaient des responsabilités familiales. Je travaillais à la ferme, et avec mon père à faire des travaux de rénovation au village, ce qui m’a permis de faire un apprentissage en menuiserie. Vers 1938, certaines familles avaient les moyens pour se permettre des rénovations. On pouvait donc bâtir des vérandas, faire des revêtements de maison, des toits et en général du travail à l’extérieur durant l’été. Chacun devait avoir sa boîte à outils et en faire le transport souvent à pied aux chantiers de construction. Par ailleurs, le travail à la municipalité demandait aussi l’entretien des trottoirs, des ponts et des édifices dont elle disposait. Dans le domaine de la construction, nous étions des gens à tout faire, sans spécialité spécifique.
À cause de mon expérience en électricité et après avoir été recommandé par l’inspecteur de Hydro Ontario, j’ai obtenu une accréditation en ce domaine en 1965. Ce permis m’a été très utile dans notre petit village. Toutes ces qualifications m’ont été un atout dans le domaine de la construction.
Lors de la déclaration de la guerre en 1939, on recrutait des volontaires pour servir dans dans l’armée, l’aviation et la marine. Beaucoup s’enrôlaient pour défendre nos libertés menacées par l’histlérisme mais pour d’autres, c’était par désir d’aventure. Parallèle-ment, on appelait tous les jeunes aptes à servir dans les forces armées à subir l’entraî-nement militaire mais s’ils ne s’enrôlaient pas, ils restaient au pays. Cependant, on les influençait par toutes sortes de moyens à s’enrôler pour aller servir outre-mer. Ce n’est qu’en 1944 qu’on a eu recours à la conscription. En 1939, je fus parmi les premiers du village à être appelé pour le service militaire. Ce n’était pas de gaieté de coeur qu’on devait devenir militaire, mais il y avait toutefois un avantage au retour, puisqu’on donnait préférence aux militaires surtout pour les emplois fédéraux. Le 8 janvier 1940, j’ai dû me rendre à North Bay pour subir un examen médical. À cause d’une vision trop faible de mon oeil droit, on m’en a exempté.
Hiver 1941-42, j’avais le poste de commis pour un entrepreneur, dans un chantier de bûcherons. Mon rôle consistait à tenir compte de ceux qui travaillaient à la pièce ou à l’heure ainsi que le compte des billots coupés et transportés pour la Cie. Je tenais ce temps pour l’employeur en vue de la paye, je leur donnais un feuillet attestant des heures de travail accomplies, tandis que le patron s’occupait de leur faire le chèque compensatoire. Mon bureau se trouvait dans le camp où je me logeais avec le contremaître du chantier. Il y avait aussi l’accommodation nécessaire pour héberger le patron lorsqu’il séjournait au chantier. De plus, il y avait un petit magasin dans le camp où chacun pouvait se procurer les choses quotidiennes: tabac, linge, mitaine, remède, outils pour bûcherons: haches, scies, etc. Je préparais les commandes de marchandises pour le chantier, et les remettais au patron qui s’occupait de faire les achats et de les expédier au chantier. La compagnie s’occupait des repas et de la cuisson journalière.
A l’automne 1942, je suis parti avec un copain pour Toronto. Là, j’ai travaillé pour Canada Packers, abattoir d’animaux pour viande, puis pour Dominion Bridge qui fabriquait du matériel de guerre. Je ne raffolais pas de la ville, alors je suis revenu le printemps suivant.
A l’automne 1944, embauché par la Cie du Chemin de fer Canadien National, à Capréol, j’oeuvre dans une équipe d’entretien de ponts et immeubles de la Compagnie. Au bout de 6 mois, il fallait subir un examen médical. De nouveau, à cause de la défectuosité visuelle de mon oeil droit, on doit me congédier. En 1949, je sollicite un emploi à Inco à Sudbury, on me refuse pour les mêmes raisons. Alors je me trouve de l’emploi pour des entreprises de construction à Sudbury et dans la région. A l’automne 1955, je fais un court stage à la construction de l’hôpital psychiâtrique à North Bay, puis en janvier 1956, je m’en vais travailler au chantier de constructions minières d’Elliot Lake. À la fin de ces travaux, c’est le retour à Field.
En 1968, j’ai posé ma candidature comme greffier à la municipalité de Field et on m’a embauché; j’ai occupé ce poste jusqu’à ma retraite en juin 1987. Au cours de cette fonction, j’ai participé à des événements importants dans le village: une tornade et une inondation, puis, un projet de construction. Le 20 août 1970 une tornade s’est abattue sur le village de Field. Cette tornade a dévasté presque toute la région. Par la suite ce fut l’amélioration de la plage du Parc Voyageur au Lac Clair situé à environ 5 km au sud du village. Ce projet commencé en 1972 fut inauguré en 1974. La construction du complexe municipal en 1973-74 fut un projet de grande importance pour la municipalité de Field. On en fit l’inauguration le 22 juin 1975. Cet édifice accommodait l’administration municipale, la bibliothèque, la caserne des pompiers et le Club de l’âge d’or qui était en quête d’un local.
A la fin d’avril 1979, le village subit une inondation d’une amplitude incroyable. Des maisons sont inondées jusqu’au plafond, et certaines sont délogées de leur fondation. Le gouvernement déclare la région sinistrée, et de pair avec la municipalité un lotissement de 82 lots est aménagé à un km et demi au sud du village. Les maisons qui sont convenables sont déménagées et des maisons neuves sont construites sur ce nouveau site pour reloger les familles victimes de l’inondation. Ce fut ma plus lourde tâche en tant que greffier-trésorier municipal. Les péripéties de mon village font partie de souvenirs précieux.
Vie de famille:
C’est dans mon village natal que j’allais connaître un tournant dans ma vie. J’y ai rencontré Thérèse Giroux, et en 1962 nous nous sommes mariés. Veuve d’Alfred Lafrance elle avait deux fillettes, Suzanne née le 17 août 1953 et Danielle née le 17 décembre 1956.
Thérèse, ma femme est née le 21 mai 1922, à St Jérôme, Québec. Elle était la fille de René Giroux et de Odina Farmer. Son père est décédé alors qu’elle n’avait que 3 semaines. Sa mère a déménagé sa petite famille de 4 enfants à St-Eugène, Ontario. Elle meurt d’un cancer alors que Thérèse n’avait que quatre ans et demi. Elle et sa soeur Andrée sont placées temporairement chez les soeurs Sainte-Marie de Namur, puis elles sont hébergées chez une tante à St-Eugène. Ses études terminées à l’école locale, Thérèse part pour Montréal où elle poursuit un cours en pédiâtrie et puériculture à la crèche d’Youville. Par la suite, elle travaille comme gardienne d’enfants dans des familles juives. En 1948, elle épouse Alfred Lafrance de St-Eugène, veuf avec trois enfants. En juillet 1957, Alfred, son mari, meurt d’une crise cardiaque alors que Danielle n’a que 6 mois. En novembre 1957, elle déménage à Field pour demeurer avec sa soeur Andrée, épouse du Dr. Nicol Patenaude.
En 1963, ma femme, Thérèse, donne naissance à une fille, Chantale. Suzanne et Danielle accueillent avec joie leur nouvelle demi-soeur. La famille qui s’agrandit, demande plus d’espace. En 1964-65, nous construisons notre maison, où nous demeurons actuellement. Tout en élevant la famille, ma femme, bibliothécaire depuis 1973, a également pris sa retraite en 1987.
Implication politique et religieuse:
La Patente ou l’Ordre de Jacques Cartier a joué un rôle politique et religieux chez la population francophone de l’Ontario et de tout le Canada, voir même des Etats-Unis. Pour en devenir membre, il fallait être reconnu pour une vie morale exemplaire et un dévouement envers la francophonie et la communauté. En 1948, on m’a recruté pour en devenir membre. Les prêtres intéressés à la cause en faisaient partie et remplissaient la fonction d’aumôniers dans les cellules. Mgrs Scollard et Dignan étaient de la mentalité de Mgr Fallon, c’est-à-dire qu’ils bafouaient les Canadiens-français. De plus, ils étaient épaulés par les Chevaliers de Colomb, une organisation dont le siège social est aux Etats-Unis et qui ne s’intéressait pas à la cause des Canadiens-français. La Patente travaillait dans l’ombre, mais s’extériorisait au sein des organisations paroissiales. C’est ainsi que les démarches ont été entreprises auprès de personnes influentes pouvant faire la lumière auprès de Rome et le problème a été corrigé. La Patente prit fin en 1965, mais notre groupe local a continué de se rencontrer pour fraterniser.[1]
Implication communautaire:
En plus de mon gagne-pain, j’ai aimé donner mon temps pour les autres dans la communauté. Je n’étais pas un leader, mais j’aimais faire partie d’organisations communautaires. J’ai d’abord agi comme chef de groupe dans la Ligue du Sacré-Coeur et j’en fus président pour une année. En 1945, je suis devenu membre de la Caisse populaire de Field et je le suis encore. J’ai siégé au conseil d’administration de la caisse populaire durant quelques années, dont deux à la présidence en 1968 et 1969. J’ai aussi siégé au comité de crédit de la Caisse Régionale qui regroupait toutes les caisses du Nipissing et une caisse de Sudbury. Au cours de mes années passées à Sudbury (1949-53), je me suis intéressé à la fondation de la Coopérative funéraire de Sudbury en 1951, et j’en suis encore membre.
En 1978, j’ai fait partie du Conseil paroissial de pastorale, tel qu’établi par le Père Laurent Fortin, curé de Field. En 1989, j’ai remplacé un membre démissionnaire et j’ai rempli la fonction de secrétaire, poste que j’exerce encore aujourd’hui en 2001. En 1985-92, j’ai siégé à la direction du Musée Sturgeon River House Museum. Depuis 1999, je siège sur le comité consultatif des pionniers d’origine canadienne française dans le Nipissing-ouest, un projet entrepris par le musée de Sturgeon Falls.
En 1976, j’étais parmi les fondateurs de la Société historique de Field. J’ai contribué à accumuler de la documentation sur l’histoire de la communauté et à la reproduction de photos anciennes, grâce à notre chambre noire que nous avons montée en 1978. En 1996, avec l’aide de mon épouse, et du couple Adrienne et Claude Courchesne, nous avons monté une exposition de photos, à l’occasion du 80ième anniversaire de la municipalité du canton de Field. En 1998, j’ai composé une chronologie historique de Field. Maintenant nous sommes à élaborer les préparatifs pour la célébration du 100ième anniversaire de la paroisse, et visons à publier l’histoire locale. Depuis 1994, je fais également partie de la direction de la Société historique de Nipissing.
En décembre 1999, j’ai été récipiendaire d’un certificat décerné dans le cadre du programme de reconnaissance du patrimoine ontarien. Les trois filles ont tenu à fêter mon 80ième anniversaire en l’année 2000.
Autres intérêts :
Alors que j’avais 16 ans, mes parents ont commandé une caméra Kodak de format 116 chez T. Eaton, au joli prix de 1.39$ ! Il faut dire que c’était au cours de la Grande Dépression des années 1930. Ceci a créé chez moi un engouement pour la photographie. Inutile de dire que je l’ai beaucoup utilisée. Plus tard, vers 1944, j’ai commencé à développer mes films et à tirer les épreuves, alors que nous n’avions ni électricité ni eau courante. Je devais exposer les négatifs à la lumière d’une lampe à essence. Il fallait baigner les épreuves dans une cuvette et changer l’eau à toutes les 5 minutes pendant une heure, afin de bien éliminer les produits chimiques dans le papier. En 1951, je me suis procuré une caméra de bonne qualité fabriquée en Allemagne. Cet appareil de format
35 mm dont l’objectif se rétractait à l’intérieur pouvait, bien qu’un peu lourd, se placer dans une poche de chemise ou manteau.. Ceci me permettait de l’apporter sur les lieux de travail. Je préférais utiliser les films pour diapositives à cause de leur excellent rendement des couleurs, surtout lors des excursions de chasse, pêche ou de randonnées en forêt. A l’occasion de réunions de famille nous visionnons ces centaines de diapositives qui nous font revivre le passé depuis 50 ans. La photographie a sans doute éveillé en moi un intérêt pour l’histoire locale.
Quelques réflexions sur notre temps:
A mon avis, les parents, secondés par la société, devraient inculquer des principes de civisme et de responsabilité à leurs enfants dès leur jeune enfance. Ceci va de pair avec un enseignement religieux adapté à notre temps. Aussi leur apprendre à discerner le vrai du faux dans le harcèlement publicitaire ou pour tout autre message subtil de la télévision. Les jeunes devraient être invités à exprimer leurs opinions et se sentir écoutés en entamant un dialogue intelligent avec les adultes, tant du côté social que du côté renouveau initié par l’église. Admettons que cela représente une tâche énorme, mais ce serait un but à atteindre.
Présentement, il y a tellement de choses pour occuper nos loisirs que nous n’avons plus de temps pour réfléchir. Le matériel l’emporte sur le civisme et le spirituel. Ce sont là mes constatations.
Nom(s) personnel:
Lafond, Roger
Identifiant local:
BIO de Roger Lafond mars 2001
Collection:
Société historique du Nipissing
Langage de l'élément:
French
[1] La Patente avait comme but de cerner la discrimination contre la population canadienne-française quand les Francs-maçons avaient tout le pouvoir. Le journal de la Patente était : L’Émérillon
Roger Lafond - avis de décès
Référence: https://www.genealogiequebec.com/necro/avis-de-deces/1326562-LAFOND-Roger

Lafond Roger
Roger Lafond est décédé paisiblement, le jeudi 25 juillet 2013, au CSLD Montfort, à l'âge de 92 ans. Il était le fils de feu Donat Lafond et de feu Bernadette Chrétien; époux bien-aimé et fidèle compagnon depuis 51 années de Thérèse Giroux; cher papa dévoué de Chantale, Suzanne et Danielle; grand-papa de Patrick, Mélanie, Natalie, Ginette, Martin et Dominique dont il était si fier; arrière-grand-papa aimé de Chanelle, Alexis, Kassy, Nevan, Chloé, Nicholas et un futur petit bébé. Il laisse également son frère Camille (Odette), ses deux soeurs Thérèse Y. et Marcelle ainsi que plusieurs beaux-frères et belles-soeurs, neveux, nièces, cousins, cousins et amis. Il fut prédécédé par ses trois frères Albert, Jean-Paul (feu Églantine), Antonio (Léona), ses trois soeurs Gisèle et Gilberte (décédées en bas âge), Suzanne (Ronald Lacroix). Un grand merci à tout le personnel du CLSD Montfort pour les bons soins prodigués. Roger a travaillé à Elliot Lake sur la construction des chantiers de mine en 1956-57 et a été greffier-trésorier de la municipalité de Field de 1968 jusqu'à sa retraite en 1987. Ses passe-temps favoris étaient la pêche, la chasse, le ski de randonnée, la photographie et l'histoire locale. Il a été secrétaire et membre du Conseil de pastorale de la paroisse ainsi que de la Société historique de Field. Il a aussi siégé sur les comités d'administration et surveillance de la Caisse Populaire. Faisant partie du comité du centenaire de la paroisse Notre-Dame-des-Victoires de Field en l'année 2002, de concert avec la société historique il a monté une grande exposition de photos historiques locale. Elle invite parents et amis à la Maison Funéraire Racine, Robert & Gauthier Beauchamp 180, chemin Montréal, Ottawa le dimanche 28 juillet 2013 de 19 h à 21 h. Un service religieux aura lieu le lundi 29 juillet, à 10 h, en la chapelle de la maison funéraire. Inhumation au cimetière de Field, Ontario. Au lieu de fleurs, des dons à la Fondation de l'Hôpital Nipissing-Ouest ou à une oeuvre de charité de votre choix seraient appréciés. Les souvenirs et hommages peuvent être transmis par Internet www.racinerobertgauthier.ca Parution: 2013-07-27 au 2013-07-27 dans Le Droit --- Roger Lafond septembre 2, 1920 - juillet 25, 2013... Maison funéraire Racine Robert & Gauthier, ON, 2013-07-28
Date de décès:
jeudi 25 juillet 2013
source
Le Droit, Gatineau, QC, Ottawa, ON
2013-07-27
Roger Lafond est décédé paisiblement, le jeudi 25 juillet 2013, au CSLD Montfort, à l'âge de 92 ans. Il était le fils de feu Donat Lafond et de feu Bernadette Chrétien; époux bien-aimé et fidèle compagnon depuis 51 années de Thérèse Giroux; cher papa dévoué de Chantale, Suzanne et Danielle; grand-papa de Patrick, Mélanie, Natalie, Ginette, Martin et Dominique dont il était si fier; arrière-grand-papa aimé de Chanelle, Alexis, Kassy, Nevan, Chloé, Nicholas et un futur petit bébé. Il laisse également son frère Camille (Odette), ses deux soeurs Thérèse Y. et Marcelle ainsi que plusieurs beaux-frères et belles-soeurs, neveux, nièces, cousins, cousins et amis. Il fut prédécédé par ses trois frères Albert, Jean-Paul (feu Églantine), Antonio (Léona), ses trois soeurs Gisèle et Gilberte (décédées en bas âge), Suzanne (Ronald Lacroix). Un grand merci à tout le personnel du CLSD Montfort pour les bons soins prodigués. Roger a travaillé à Elliot Lake sur la construction des chantiers de mine en 1956-57 et a été greffier-trésorier de la municipalité de Field de 1968 jusqu'à sa retraite en 1987. Ses passe-temps favoris étaient la pêche, la chasse, le ski de randonnée, la photographie et l'histoire locale. Il a été secrétaire et membre du Conseil de pastorale de la paroisse ainsi que de la Société historique de Field. Il a aussi siégé sur les comités d'administration et surveillance de la Caisse Populaire. Faisant partie du comité du centenaire de la paroisse Notre-Dame-des-Victoires de Field en l'année 2002, de concert avec la société historique il a monté une grande exposition de photos historiques locale. Elle invite parents et amis à la Maison Funéraire Racine, Robert & Gauthier Beauchamp 180, chemin Montréal, Ottawa le dimanche 28 juillet 2013 de 19 h à 21 h. Un service religieux aura lieu le lundi 29 juillet, à 10 h, en la chapelle de la maison funéraire. Inhumation au cimetière de Field, Ontario. Au lieu de fleurs, des dons à la Fondation de l'Hôpital Nipissing-Ouest ou à une oeuvre de charité de votre choix seraient appréciés. Les souvenirs et hommages peuvent être transmis par Internet www.racinerobertgauthier.ca Parution: 2013-07-27 au 2013-07-27 dans Le Droit --- Roger Lafond septembre 2, 1920 - juillet 25, 2013... Maison funéraire Racine Robert & Gauthier, ON, 2013-07-28
Date de décès:
jeudi 25 juillet 2013
source
Le Droit, Gatineau, QC, Ottawa, ON
2013-07-27