
Dre Rose Miron
Photo de graduation, Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, 1957. Collection : Henriette Miron Sylvestre
Article tiré du site
https://femmesdelaroute11.wordpress.com/2015/04/19/rose-miron/
AVRIL 19, 2015
Rose Miron médecin
Le 17 novembre 1918, Rose Miron vit le jour à Verner dans le Nord de l’Ontario. Née dans une famille de 12 enfants, elle était la fille de Joseph Miron et Delvina Lepage, dont les parents étaient originaires de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Qc.
Un grand destin attendait cette jeune fille du Nord née au tournant du 20e siècle – celui d’être une des premières femmes de sa région à devenir médecin!
Rose avait des aspirations peu communes aux jeunes filles de son temps – «elle avait de l’ambition», comme on le disait à cette époque. Aussi a-t-elle poursuivi des études de baccalauréat à l’Université d’Ottawa d’où elle a gradué en 1953. Trois ans plus tard, elle a gradué de la Faculté de médecine de cette même université (1957).
Avant d’être médecin, Rose avait d’abord oeuvré à titre d’enseignante. En effet, dans les années 50, il était encore difficile pour les femmes de se faire accepter dans les facultés de médecine, mais forte de sa détermination, Rose a persisté et a réussi malgré les attitudes et les embûches du milieu.
Il faut dire qu’à l’époque où Rose Miron poursuivait sa carrière en médecine, les rôles des femmes étaient encore restreints à des fonctions particulières rattachées essentiellement au rôle de mère que la société et la religion leur confiaient. La plus forte majorité des femmes canadiennes françaises des années 50 devaient donc cesser leurs activités professionnelles suite au mariage afin de vaquer aux occupations familiales. Rose Miron a choisi une autre route – celle du célibat, ce qui lui a permis de poursuivre son rêve professionnel.
Suite à ses études en médecine, Dre Miron a fait son internat aux États-Unis, plus précisément à St.Thomas Hospital (Akron) dans l’état de l’Ohio, en 1957-58. Par la suite, elle a poursuivi sa résidence médicale à Cleveland de 1958 à 1961.
À son retour au Canada, elle fut embauchée par l’Hôpital général de Hamilton au sein de leur équipe d’anesthésie. Dre Miron a également entrepris d’autres études, dont une spécialisation à l’Université McGill, afin d’obtenir un certificat du Collège Royal des Médecins et Chirurgiens du Canada. Lorsqu’elle a terminé cette spécialisation, Dre Miron a repris son poste en anesthésie à l’Hôpital Général de Hamilton en janvier 1965.
Pendant son séjour à Hamiltion, Dre Miron a fait beaucoup pour l’éducation en langue française dans cette ville. Elle siégait au CCLF de Hamilton et fut une pionnière qui a milité pour la création de l’école secondaire Georges-P.-Vanier à Hamilton.
Malheureusement, une maladie grave mit fin à sa carrière et entraîna son décès précoce en 1974. Malgré une carrière interrompue dans la fleur de l’âge, Dre Miron est une femme d’exception pour sa génération, non seulement par le fait qu’elle ait étudié la médecine à une époque où peu de femmes francophones du Nord de l’Ontario choisissaient cette profession, mais aussi par le choix de sa spécialisation, car l’anesthésie n’était pas un choix typique pour une femme médecin à cette époque. Dre Miron fait figure de pionnnière et a tracé la route pour les générations qui ont suivi…
Dre Miron fut également une présence aimante auprès des membres de sa famille, particulièrement ses neveux et ses nièces qui conservent un excellent souvenir de leur tante Rose — une femme de science fonceuse et une femme de coeur courageuse!
Auteure : Jeannine Ouellette
Note : Je tiens à remercier la nièce de Dre Miron, Henriette Miron Sylvestre, pour sa généreuse collaboration à la rédaction de ce profil ! Je lui suis reconnaissante de son temps et de sa générosité.
Réf. Henriette Sylvestre et Robert Bérubé
Pour commenter ou encore suggérer des noms de femmes du Nord pour ses recherches, la suivre sur son blogue « Les femmes de la route 11 : les Elles du Nord », ou à partir des liens ci-dessous :
femmesdelaroute11.wordpress.com
www.facebook.com/pages/LES-ELLES-DU-NORD
www.linkedin.com (Jeannine Ouellette)
@triyana_3
https://femmesdelaroute11.wordpress.com/2015/04/19/rose-miron/
AVRIL 19, 2015
Rose Miron médecin
Le 17 novembre 1918, Rose Miron vit le jour à Verner dans le Nord de l’Ontario. Née dans une famille de 12 enfants, elle était la fille de Joseph Miron et Delvina Lepage, dont les parents étaient originaires de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Qc.
Un grand destin attendait cette jeune fille du Nord née au tournant du 20e siècle – celui d’être une des premières femmes de sa région à devenir médecin!
Rose avait des aspirations peu communes aux jeunes filles de son temps – «elle avait de l’ambition», comme on le disait à cette époque. Aussi a-t-elle poursuivi des études de baccalauréat à l’Université d’Ottawa d’où elle a gradué en 1953. Trois ans plus tard, elle a gradué de la Faculté de médecine de cette même université (1957).
Avant d’être médecin, Rose avait d’abord oeuvré à titre d’enseignante. En effet, dans les années 50, il était encore difficile pour les femmes de se faire accepter dans les facultés de médecine, mais forte de sa détermination, Rose a persisté et a réussi malgré les attitudes et les embûches du milieu.
Il faut dire qu’à l’époque où Rose Miron poursuivait sa carrière en médecine, les rôles des femmes étaient encore restreints à des fonctions particulières rattachées essentiellement au rôle de mère que la société et la religion leur confiaient. La plus forte majorité des femmes canadiennes françaises des années 50 devaient donc cesser leurs activités professionnelles suite au mariage afin de vaquer aux occupations familiales. Rose Miron a choisi une autre route – celle du célibat, ce qui lui a permis de poursuivre son rêve professionnel.
Suite à ses études en médecine, Dre Miron a fait son internat aux États-Unis, plus précisément à St.Thomas Hospital (Akron) dans l’état de l’Ohio, en 1957-58. Par la suite, elle a poursuivi sa résidence médicale à Cleveland de 1958 à 1961.
À son retour au Canada, elle fut embauchée par l’Hôpital général de Hamilton au sein de leur équipe d’anesthésie. Dre Miron a également entrepris d’autres études, dont une spécialisation à l’Université McGill, afin d’obtenir un certificat du Collège Royal des Médecins et Chirurgiens du Canada. Lorsqu’elle a terminé cette spécialisation, Dre Miron a repris son poste en anesthésie à l’Hôpital Général de Hamilton en janvier 1965.
Pendant son séjour à Hamiltion, Dre Miron a fait beaucoup pour l’éducation en langue française dans cette ville. Elle siégait au CCLF de Hamilton et fut une pionnière qui a milité pour la création de l’école secondaire Georges-P.-Vanier à Hamilton.
Malheureusement, une maladie grave mit fin à sa carrière et entraîna son décès précoce en 1974. Malgré une carrière interrompue dans la fleur de l’âge, Dre Miron est une femme d’exception pour sa génération, non seulement par le fait qu’elle ait étudié la médecine à une époque où peu de femmes francophones du Nord de l’Ontario choisissaient cette profession, mais aussi par le choix de sa spécialisation, car l’anesthésie n’était pas un choix typique pour une femme médecin à cette époque. Dre Miron fait figure de pionnnière et a tracé la route pour les générations qui ont suivi…
Dre Miron fut également une présence aimante auprès des membres de sa famille, particulièrement ses neveux et ses nièces qui conservent un excellent souvenir de leur tante Rose — une femme de science fonceuse et une femme de coeur courageuse!
Auteure : Jeannine Ouellette
Note : Je tiens à remercier la nièce de Dre Miron, Henriette Miron Sylvestre, pour sa généreuse collaboration à la rédaction de ce profil ! Je lui suis reconnaissante de son temps et de sa générosité.
Réf. Henriette Sylvestre et Robert Bérubé
Pour commenter ou encore suggérer des noms de femmes du Nord pour ses recherches, la suivre sur son blogue « Les femmes de la route 11 : les Elles du Nord », ou à partir des liens ci-dessous :
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