
Référence: https://femmesdelaroute11.wordpress.com/2014/05/27/suzanne-charron/
Suzanne F. Charron
Enseignante, agente de communication, gestionnaire, bénévole, auteure
Photographe : Rachelle Bergeron. Avec l’autorisation des Éditions Prise de parole.
« Suzanne F. Charron a de toute évidence développé une vraie passion pour le personnage [Joe LaFlamme, l’indomptable dompteur de loups]. Passion dont on peut sentir le courant traverser les 250 pages du livre. Abondamment illustré, celui-ci se dévore comme un roman. » — La Presse, 16 décembre 2013
Suzanne F. Charron, 1964-65, 8e année
Née à Sturgeon Falls, Suzanne vit présentement dans le Grand Sudbury avec son conjoint. Enfant, elle a fréquenté l’école primaire Saint-Joseph. Par la suite, elle a fait ses études secondaires au couvent Notre-Dame-de-Lourdes et à l’école secondaire Sturgeon Falls High School.
En 1970, Suzanne s’est dirigée vers une formation en enseignement à l’École normale de l’Université Laurentienne.
En début de carrière, elle a enseigné au niveau élémentaire et a également mis sur pied la classe de la prématernelle ainsi que la bibliothèque scolaire à Gogama. En 1984, elle a été la première journaliste de l’ancien journal La Boîte à Nouvelles de Cochrane/Iroquois Falls.
En plus d’enseigner et de s’occuper de ses deux enfants, Suzanne a acquis une vaste expérience en communication écrite et orale tout au long de sa carrière. Elle a été gestionnaire de projets pour divers organismes sudburois et a occupé des postes administratifs à la radio de Radio-Canada à Sudbury. Elle a également été secrétaire de direction au bureau sudburois de l’Ontario Institute for Studies in Education (OISE) où elle a contribué à l’établissement du bureau provincial francophone.
Pendant les années 90, Suzanne a travaillé au sein de deux ministères ontariens dans leurs bureaux de Sudbury. D’abord au ministère du Développement du Nord et des Mines où elle œuvré à titre de commis aux informations et premier contact du public pour l’ensemble du Ministère. Elle fut rapidement promue au poste d’agente d’information bilingue dont la fonction principale était la rédaction d’articles, de communiqués de presse et de discours pour la ministre.
Au ministère de la Santé, de 1994 à 1999, elle a été la première et la seule communicatrice en région (qui n’était pas sur les lieux à Queen’s Park). Elle s’occupait, entre autres, de la coordination des communications, des relations avec le public et les médias, de l’organisation et de la coordination des conférences de presse. De plus, pendant cinq ans, elle a coordonné la tournée annuelle de recrutement des professionnels de la santé.
En 2000, Suzanne a oeuvré au sein du Conseil scolaire public du Nord-Est de l’Ontario à North Bay où elle a joué un rôle clé dans l’établissement de l’identité visuelle du Conseil à travers le Nord-est ontarien.
Entre 1990 et 2005, Suzanne a entrepris des études de baccalauréat, d’abord en études françaises à l’Université Laurentienne, ensuite en sciences du langage à l’Université du Québec à Montréal. Ses aires de spécialisation sont la linguistique, la grammaire appliquée et l’histoire. Durant cette période, elle a oeuvré dans le domaine de la francisation de la population immigrante au Collège Montmorency à Laval. À son retour en Ontario en 2007, Suzanne a obtenu le poste de rédactrice francophone en communications à l’Université Laurentienne.
En 2013, l’historienne a pris les devants et Suzanne publie alors son premier ouvrage — une biographie présentant la vie d’un personnage légendaire du Nord ontarien — Joe LaFlamme (1889-1965). Natif du Québec, le célèbre dompteur de loups a vécu une bonne partie de sa vie dans le Nord de l’Ontario à Gogama. En vue de la rédaction de cette biographie, sa recherche exhaustive a inclus la recension de nombreux articles sur Joe LaFlamme dans des journaux, des magazines et des livres provenant des quatre coins du continent nord-américain, ce qui démontre l’étendue de la popularité du personnage à cette époque. « J’ai interrogé beaucoup, beaucoup de personnes pour mon livre […] J’ai pu recueillir les anecdotes des gens qui ont personnellement connu Joe LaFlamme».
Suzanne a publié son livre en français sous le titre Joe LaFlamme : L’indomptable dompteur de loups (Prise de parole) et aussi en anglais sous le titreWolf Man Joe LaFlamme: Tamer Untamed(Scrivener Press). Cet homme doué pour la communication avec les animaux sauvages a incarné l’esprit de toute une époque, au moment où le Nord était synonyme de liberté et d’aventure.
Suzanne partage présentement son temps entre la promotion de ses deux livres et la rédaction d’un autre ouvrage. Malgré un horaire chargé, elle s’est toujours impliquée dans des causes bénévoles qui lui tiennent à cœur en siégeant à divers conseils d’administration et comités directeurs. Elle a aussi participé au jury ontarien de sélection du Prix des lecteurs Radio-Canada 2001. Elle est aujourd’hui membre du Club Richelieu Féminin de Sudbury.
Réf. prisedeparole.ca; westnipissing.com; scrivenerpress.com; textes de S. F. Charron
Suzanne F. Charron
Enseignante, agente de communication, gestionnaire, bénévole, auteure
Photographe : Rachelle Bergeron. Avec l’autorisation des Éditions Prise de parole.
« Suzanne F. Charron a de toute évidence développé une vraie passion pour le personnage [Joe LaFlamme, l’indomptable dompteur de loups]. Passion dont on peut sentir le courant traverser les 250 pages du livre. Abondamment illustré, celui-ci se dévore comme un roman. » — La Presse, 16 décembre 2013
Suzanne F. Charron, 1964-65, 8e année
Née à Sturgeon Falls, Suzanne vit présentement dans le Grand Sudbury avec son conjoint. Enfant, elle a fréquenté l’école primaire Saint-Joseph. Par la suite, elle a fait ses études secondaires au couvent Notre-Dame-de-Lourdes et à l’école secondaire Sturgeon Falls High School.
En 1970, Suzanne s’est dirigée vers une formation en enseignement à l’École normale de l’Université Laurentienne.
En début de carrière, elle a enseigné au niveau élémentaire et a également mis sur pied la classe de la prématernelle ainsi que la bibliothèque scolaire à Gogama. En 1984, elle a été la première journaliste de l’ancien journal La Boîte à Nouvelles de Cochrane/Iroquois Falls.
En plus d’enseigner et de s’occuper de ses deux enfants, Suzanne a acquis une vaste expérience en communication écrite et orale tout au long de sa carrière. Elle a été gestionnaire de projets pour divers organismes sudburois et a occupé des postes administratifs à la radio de Radio-Canada à Sudbury. Elle a également été secrétaire de direction au bureau sudburois de l’Ontario Institute for Studies in Education (OISE) où elle a contribué à l’établissement du bureau provincial francophone.
Pendant les années 90, Suzanne a travaillé au sein de deux ministères ontariens dans leurs bureaux de Sudbury. D’abord au ministère du Développement du Nord et des Mines où elle œuvré à titre de commis aux informations et premier contact du public pour l’ensemble du Ministère. Elle fut rapidement promue au poste d’agente d’information bilingue dont la fonction principale était la rédaction d’articles, de communiqués de presse et de discours pour la ministre.
Au ministère de la Santé, de 1994 à 1999, elle a été la première et la seule communicatrice en région (qui n’était pas sur les lieux à Queen’s Park). Elle s’occupait, entre autres, de la coordination des communications, des relations avec le public et les médias, de l’organisation et de la coordination des conférences de presse. De plus, pendant cinq ans, elle a coordonné la tournée annuelle de recrutement des professionnels de la santé.
En 2000, Suzanne a oeuvré au sein du Conseil scolaire public du Nord-Est de l’Ontario à North Bay où elle a joué un rôle clé dans l’établissement de l’identité visuelle du Conseil à travers le Nord-est ontarien.
Entre 1990 et 2005, Suzanne a entrepris des études de baccalauréat, d’abord en études françaises à l’Université Laurentienne, ensuite en sciences du langage à l’Université du Québec à Montréal. Ses aires de spécialisation sont la linguistique, la grammaire appliquée et l’histoire. Durant cette période, elle a oeuvré dans le domaine de la francisation de la population immigrante au Collège Montmorency à Laval. À son retour en Ontario en 2007, Suzanne a obtenu le poste de rédactrice francophone en communications à l’Université Laurentienne.
En 2013, l’historienne a pris les devants et Suzanne publie alors son premier ouvrage — une biographie présentant la vie d’un personnage légendaire du Nord ontarien — Joe LaFlamme (1889-1965). Natif du Québec, le célèbre dompteur de loups a vécu une bonne partie de sa vie dans le Nord de l’Ontario à Gogama. En vue de la rédaction de cette biographie, sa recherche exhaustive a inclus la recension de nombreux articles sur Joe LaFlamme dans des journaux, des magazines et des livres provenant des quatre coins du continent nord-américain, ce qui démontre l’étendue de la popularité du personnage à cette époque. « J’ai interrogé beaucoup, beaucoup de personnes pour mon livre […] J’ai pu recueillir les anecdotes des gens qui ont personnellement connu Joe LaFlamme».
Suzanne a publié son livre en français sous le titre Joe LaFlamme : L’indomptable dompteur de loups (Prise de parole) et aussi en anglais sous le titreWolf Man Joe LaFlamme: Tamer Untamed(Scrivener Press). Cet homme doué pour la communication avec les animaux sauvages a incarné l’esprit de toute une époque, au moment où le Nord était synonyme de liberté et d’aventure.
Suzanne partage présentement son temps entre la promotion de ses deux livres et la rédaction d’un autre ouvrage. Malgré un horaire chargé, elle s’est toujours impliquée dans des causes bénévoles qui lui tiennent à cœur en siégeant à divers conseils d’administration et comités directeurs. Elle a aussi participé au jury ontarien de sélection du Prix des lecteurs Radio-Canada 2001. Elle est aujourd’hui membre du Club Richelieu Féminin de Sudbury.
Réf. prisedeparole.ca; westnipissing.com; scrivenerpress.com; textes de S. F. Charron
Une description de son livre Joe LaFlamme : L’indomptable dompteur de loups par la maison d'éditions Prise de Parole que l'on retrouve au site suivant:
http://www.prisedeparole.ca/2013/10/08/vient-de-paraitre-joe-laflamme-lindomptable-dompteur-de-loups/
Vient de paraître : Joe LaFlamme. L'indomptable dompteur de loups
10 COMMENTAIRES »
Joe Laflammesuzanne charron_brSUZANNE F. CHARRON
Joe LaFlamme. L’indomptable dompteur de loups
Joe LaFlamme (1889-1965) s’est fait connaître dans les années 1920 et 1930 alors qu’il guidait son traîneau tiré par des loups au milieu de foules qui se pressaient de tous côtés, tantôt dans les rues de Sudbury, de Toronto, Montréal, Boston, Chicago et New York (sur Broadway, rien de moins !).
« L’homme aux loups », comme on l’appelait, deviendra plus tard « l’homme aux orignaux ». Celui qui savait communiquer avec les animaux sauvages a vécu 30 ans à Gogama, petit village du Nord de l’Ontario. Personnage haut en couleur, show man qui aimait impressionner, il aura été tour à tour dresseur de chiens, puis dompteur de loups, d’orignaux et d’ours. Petit contrebandier d’alcool, il se sera trouvé en cour à plus d’une reprise. Mais l’ancien policier de Montréal avait plus d’un tour dans son sac et il aura défendu, souvent avec succès, sa propre cause devant les tribunaux.
Suzanne F. Charron, au terme d’une recherche exhaustive, a pu reconstituer la vie fascinante de ce personnage extraordinaire. La biographie qui lui est consacrée comprend plus d’une quarantaine de photographies.
« [I]l est l’incarnation authentique d’une vérité admirable. Le Nouvel-Ontario a été un pays assez sauvagement grand et libre pour façonner un homme comme lui. »
Normand Renaud, préfacier
AUTEURE
SUZANNE F. CHARRON a œuvré plus de 15 ans dans le domaine des communications en plus de travailler dans l’enseignement, l’administration et le journalisme. Joe LaFlamme. L’indomptable dompteur de loups est son premier ouvrage.
Théâtre • 321 pages
Papier • ISBN 978-2-89423-298-9 • 26,95 $
PDF • ISBN 978-2-89423-712-0 • 19,99 $
ePub • ISBN 978-2-89423-863-9 •19,99 $
Ce livre est disponible en formats papier et électronique.
Un commentaire intéressant à lire:
Michel Frankland dit:
3 janvier 2014 à 22 h 23 min
Je copie ici la lettre que je viens d’écrire à La Presse sur Jos Laflamme. J’ai bien connu Jos Laflamme
Votre édition du 3 janvier comporte un article sur Joe Laflamme. J’ai bien connu ce bandit. Nous vivions alors à Gogama, Ontario. Mon père était gérant du magasin de la Hudsons’s Bay. Jos Laflamme demeurait en face du magasin. Il vivait avec son frère, que tout le monde appelait «le sourd». Oui, Jos Laflamme avait attelé des loups. Il menait aussi un mauvais parti au curé, dont l’église était en angle avec sa demeure et le magasin. C’était une force de la nature, grand et bien bâti. Instinctif. Et athée, ce qui était rare en ces lieux. Le sourd était de même fabrique. Jos était conjoint d’une française, dont le masochisme provoquant finissait par une punition «enflammée» : Jos et le sourd la maintenaient quelques instants, à poil, sur le poêle. Elle traversait alors la rue et entrait, nue comme un ver, dans le magasin de mon père faisant étalage de son arrière-train fumant : «Ils m’ont torturée ! Ils m’ont torturée». Les quelques indiennes qui allaitaient leur enfant dans un coin du magasin arrêtaient, le temps du spectacle.
Le sourd était un «bootlegger», un fabriquant d’alcool qu’il écoulait pratiquement sur la place publique. Il se défendait : «Je vends pas de boisson, j’en échange pour de l’argent.»
Il n’y avait pas d’auto, parce que la seule communication avec l’extérieur était le train. L’hiver, Les gens marchaient ou attelaient leur chien ou leur cheval. J’attelais mon chien pour aller à l’école. Une fois rendu, je lui disais : «Billy, magasin !» Billy allait à l’arrière du magasin, où mon père ou un employé l’attachait. Vers la fin des classes, mon père détachait mon chien. «Billy, school !» Le chien était au rendez-vous.
Jos était l’éminence grise du village. Tout le monde filait doux devant lui. Jos «empruntait» de l’argent qu’il ne remettait évidemment pas. Les policiers de Sudbury cherchaient à coincer ce bandit connu de toute la région. Mais il avait réussi à faire chanter un juge de Sudbury, qui s’arrangeait pour recevoir sa cause. Or, un jour que le juge est en vacances, les policiers arrêtent Jos et le juge, honnête celui-là, l’envoie en prison pour plusieurs années.
Jos veut mettre mon père à sa main. Il lui demande de lui prêter de l’argent. Mon père, British à principe, refuse. Jos ne peut laisser passer ça. Il ne peut non plus s’en prendre physiquement à lui, la Hudson’s Bay réagirait autrement plus fort que les gens de la place ! Alors, il décide de se venger. Mon chien passant près de chez lui en allant au magasin, reçut du plomb de la carabine de Jos. Évidemment, personne n’a rien vu… J’ai trainé mon chien chez nous. Il est mort quelques semaines après.
Les urbains de 2014 n’ont pas idée de ce monde ! Willie Rice avait attiré l’admiration. Il avait tué 14 outardes avec deux coups de 12. On parlait de Willie avec respect. Willie Rice, c’était quelqu’un ! Aujourd’hui , il serait houspillé par les gardes-chasse ou les fanas des oiseaux. Hors saison !? Les gens auraient crié à l’ingérence de la loi. Willie était quand même pas pour manquer cette occasion ! Autre souvenir : nous vivions sur le bord de la réserve. Un des indiens, une fois saoul, devenait violent envers sa nombreuse famille. Le matin, au lever, il m’est arrivé de voir sa nombreuse famille dans la cuisine : ils venaient se réfugier chez nous à l’occasion.
Nick Tripolok vivait dans une cabane de bois un peu en retrait dans la forêt. Il avait trois ou quatre bergers allemands. Les chiens et le vieux Nick, un autre géant, décidèrent que j’étais du bon monde alors que les Charbonneau, de l’autre côté, provoquaient chez lui des sentiments négatifs «Bad People !», murmurait-il avec dédain. Retournerait-il un jour en Russie ? «NOOO ! Rôsssia will come to me !»
Quel monde enfoui dans ma mémoire. Votre article l’a fait surgir !
http://www.prisedeparole.ca/2013/10/08/vient-de-paraitre-joe-laflamme-lindomptable-dompteur-de-loups/
Vient de paraître : Joe LaFlamme. L'indomptable dompteur de loups
10 COMMENTAIRES »
Joe Laflammesuzanne charron_brSUZANNE F. CHARRON
Joe LaFlamme. L’indomptable dompteur de loups
Joe LaFlamme (1889-1965) s’est fait connaître dans les années 1920 et 1930 alors qu’il guidait son traîneau tiré par des loups au milieu de foules qui se pressaient de tous côtés, tantôt dans les rues de Sudbury, de Toronto, Montréal, Boston, Chicago et New York (sur Broadway, rien de moins !).
« L’homme aux loups », comme on l’appelait, deviendra plus tard « l’homme aux orignaux ». Celui qui savait communiquer avec les animaux sauvages a vécu 30 ans à Gogama, petit village du Nord de l’Ontario. Personnage haut en couleur, show man qui aimait impressionner, il aura été tour à tour dresseur de chiens, puis dompteur de loups, d’orignaux et d’ours. Petit contrebandier d’alcool, il se sera trouvé en cour à plus d’une reprise. Mais l’ancien policier de Montréal avait plus d’un tour dans son sac et il aura défendu, souvent avec succès, sa propre cause devant les tribunaux.
Suzanne F. Charron, au terme d’une recherche exhaustive, a pu reconstituer la vie fascinante de ce personnage extraordinaire. La biographie qui lui est consacrée comprend plus d’une quarantaine de photographies.
« [I]l est l’incarnation authentique d’une vérité admirable. Le Nouvel-Ontario a été un pays assez sauvagement grand et libre pour façonner un homme comme lui. »
Normand Renaud, préfacier
AUTEURE
SUZANNE F. CHARRON a œuvré plus de 15 ans dans le domaine des communications en plus de travailler dans l’enseignement, l’administration et le journalisme. Joe LaFlamme. L’indomptable dompteur de loups est son premier ouvrage.
Théâtre • 321 pages
Papier • ISBN 978-2-89423-298-9 • 26,95 $
PDF • ISBN 978-2-89423-712-0 • 19,99 $
ePub • ISBN 978-2-89423-863-9 •19,99 $
Ce livre est disponible en formats papier et électronique.
Un commentaire intéressant à lire:
Michel Frankland dit:
3 janvier 2014 à 22 h 23 min
Je copie ici la lettre que je viens d’écrire à La Presse sur Jos Laflamme. J’ai bien connu Jos Laflamme
Votre édition du 3 janvier comporte un article sur Joe Laflamme. J’ai bien connu ce bandit. Nous vivions alors à Gogama, Ontario. Mon père était gérant du magasin de la Hudsons’s Bay. Jos Laflamme demeurait en face du magasin. Il vivait avec son frère, que tout le monde appelait «le sourd». Oui, Jos Laflamme avait attelé des loups. Il menait aussi un mauvais parti au curé, dont l’église était en angle avec sa demeure et le magasin. C’était une force de la nature, grand et bien bâti. Instinctif. Et athée, ce qui était rare en ces lieux. Le sourd était de même fabrique. Jos était conjoint d’une française, dont le masochisme provoquant finissait par une punition «enflammée» : Jos et le sourd la maintenaient quelques instants, à poil, sur le poêle. Elle traversait alors la rue et entrait, nue comme un ver, dans le magasin de mon père faisant étalage de son arrière-train fumant : «Ils m’ont torturée ! Ils m’ont torturée». Les quelques indiennes qui allaitaient leur enfant dans un coin du magasin arrêtaient, le temps du spectacle.
Le sourd était un «bootlegger», un fabriquant d’alcool qu’il écoulait pratiquement sur la place publique. Il se défendait : «Je vends pas de boisson, j’en échange pour de l’argent.»
Il n’y avait pas d’auto, parce que la seule communication avec l’extérieur était le train. L’hiver, Les gens marchaient ou attelaient leur chien ou leur cheval. J’attelais mon chien pour aller à l’école. Une fois rendu, je lui disais : «Billy, magasin !» Billy allait à l’arrière du magasin, où mon père ou un employé l’attachait. Vers la fin des classes, mon père détachait mon chien. «Billy, school !» Le chien était au rendez-vous.
Jos était l’éminence grise du village. Tout le monde filait doux devant lui. Jos «empruntait» de l’argent qu’il ne remettait évidemment pas. Les policiers de Sudbury cherchaient à coincer ce bandit connu de toute la région. Mais il avait réussi à faire chanter un juge de Sudbury, qui s’arrangeait pour recevoir sa cause. Or, un jour que le juge est en vacances, les policiers arrêtent Jos et le juge, honnête celui-là, l’envoie en prison pour plusieurs années.
Jos veut mettre mon père à sa main. Il lui demande de lui prêter de l’argent. Mon père, British à principe, refuse. Jos ne peut laisser passer ça. Il ne peut non plus s’en prendre physiquement à lui, la Hudson’s Bay réagirait autrement plus fort que les gens de la place ! Alors, il décide de se venger. Mon chien passant près de chez lui en allant au magasin, reçut du plomb de la carabine de Jos. Évidemment, personne n’a rien vu… J’ai trainé mon chien chez nous. Il est mort quelques semaines après.
Les urbains de 2014 n’ont pas idée de ce monde ! Willie Rice avait attiré l’admiration. Il avait tué 14 outardes avec deux coups de 12. On parlait de Willie avec respect. Willie Rice, c’était quelqu’un ! Aujourd’hui , il serait houspillé par les gardes-chasse ou les fanas des oiseaux. Hors saison !? Les gens auraient crié à l’ingérence de la loi. Willie était quand même pas pour manquer cette occasion ! Autre souvenir : nous vivions sur le bord de la réserve. Un des indiens, une fois saoul, devenait violent envers sa nombreuse famille. Le matin, au lever, il m’est arrivé de voir sa nombreuse famille dans la cuisine : ils venaient se réfugier chez nous à l’occasion.
Nick Tripolok vivait dans une cabane de bois un peu en retrait dans la forêt. Il avait trois ou quatre bergers allemands. Les chiens et le vieux Nick, un autre géant, décidèrent que j’étais du bon monde alors que les Charbonneau, de l’autre côté, provoquaient chez lui des sentiments négatifs «Bad People !», murmurait-il avec dédain. Retournerait-il un jour en Russie ? «NOOO ! Rôsssia will come to me !»
Quel monde enfoui dans ma mémoire. Votre article l’a fait surgir !
Elle mange avec les loups : la nouvelle vie de l'auteure franco-ontarienne Suzanne Charron

Suzanne Charron Photo : Sally Jo Sousa
Référence: http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1052873/sudburoise-suzanne-charron?fromBeta=true
En 2013, Suzanne Charron publiait aux Éditions Prise de parole une biographie de Joe LaFlamme.
Un texte d’Éric Robitaille, PUBLIÉ le 31 août 2018.
Cet aventurier établi à Gogama était devenu une vedette durant la première moitié du vingtième siècle avec ses spectacles de loups domptés présentés dans les grandes villes nord-américaines. Depuis l'écriture du livre, l’auteure sudburoise est devenue elle-même une mordue des loups, proposant son expertise à différents publics.
Alors qu’elle était adolescente, Suzanne Charron avait été suivie en forêt par une meute de loups hurlants. Cet épisode aurait pu être traumatisant. Elle en a plutôt gardé une fascination pour les bêtes sauvages. Le destin a remis les loups sur son chemin, bien des années plus tard.
Un jour, la Sudburoise a entendu parler de l’histoire méconnue de Joe LaFlamme. Elle a, par la suite, passé plusieurs années à documenter la vie de cet homme qui avait aussi domestiqué des orignaux et des ours, confectionné de l’alcool de contrebande et pratiqué mille métiers forestiers. Toutefois, ce sont les loups domptés par LaFlamme qui ont fait sa renommée, lui qui les trimbalait parfois en avion de brousse et qui avait même traîné son attelage de loups au Madison Square Garden pour présenter un spectacle aux partisans des Rangers de New York entre deux périodes.
Le livre de Suzanne Charron sur les exploits de Joe LaFlamme a été un succès de vente en français et en anglais. La version anglaise a nécessité une réédition à peine un mois après sa sortie initiale. (Voir article ci-haut). Une toute nouvelle version deWolf Man Joe LaFlamme Tamer Untamed paraîtra en septembre 2017 aux Éditions Latitudes 46.
La bière Joe LaFlamme
L’ouvrage de l’auteure sudburoise a aussi inspiré le nom d’une bière. À l’automne 2016, la brasserie Schoune de Saint-Polycarpe lançait L’indomptable Joe LaFlamme. Cette bière maltée, fruitée et épicée a été ainsi nommée puisqu’elle est brassée à deux pas du village natal de Joe LaFlamme.
Patrice Schoune, fondateur et propriétaire de la microbrasserie, avoue qu’il ne connaissait pas LaFlamme avant de découvrir le livre de Suzanne Charron. Il précise, sourire en coin, que sa bière est robuste comme l’était LaFlamme… lui-même un ancien bootlegger. Il ajoute que la bière L’Indomptable Joe LaFlamme accompagne bien un plat de gibier, ce qui aurait plu à l’aventurier des bois, grand chasseur lui-même.
La science du loup
Après avoir enquêté de fond en comble sur la vie de Joe LaFlamme, Suzanne Charron a choisi d’apprivoiser les loups à son tour.
Elle a suivi une formation intensive au Minnesota, à l’International Wolf Center, un centre de recherche. Sur place, elle a approché de très près les loups et suivi des cours avancés sur leur biologie, leurs conditions de vie, leur alimentation, leur reproduction, leurs moeurs et leurs moyens de communication.
Elle poursuit sa formation en ligne, participe à des conférences internationales sur le loup et aime visiter les centres de loups - elle en a visité neuf jusqu’à présent - et entre autres, l’Instinct: Animals for film en Alberta. C’est à cet endroit que, depuis plusieurs années, on prépare les loups qui vont jouer dans des films ou des téléséries comme Game of Thrones,Snow Dogs, The Revenant et Eight Below. Après quelques jours passés avec les dresseurs, Suzanne Charron a trouvé le courage de nourrir les loups directement avec ses mains.
Forte de toutes ces connaissances, Suzanne Charron a lancé une entreprise. Onynx, découvrir le loup propose des conférences interactives sur le loup à des clientèles scolaires, à des organismes et à des particuliers. Le nouveau projet professionnel de l’auteure sudburoise progresse donc à pas de loup.